mercredi 6 décembre 2006

Saint Nicolas

SAINT NICOLAS

Nicolas est évêque de la ville de Myre en Lycie, située dans l'Anatolie du sud-ouest, près d'Antalya, en Turquie actuelle. Selon la tradition, il est présent au Ier concile de Nicée en 325. Sa vie est remplie d'anecdotes souvent représentées dans l'iconographie religieuse : ainsi, il jette par la fenêtre de l'argent à trois jeunes filles pauvres pour qu'elles puissent avoir une dot et se marier. Il ressuscite trois enfants qui, étant allés glaner aux champs, avaient été tués et découpés par un boucher. Il sauve de la tempête un bateau portant une cargaison de blé pour la ville de Myre.

Il serait décédé un 6 décembre. C'est un saint très populaire, patron des enfants, des étudiants, des enseignants, des marins, de la Lorraine et de la Russie. Lors de sa fête, on distribue des friandises et parfois des cadeaux aux enfants.

J'ai longtemps eu mes cadeaux à l'occasion de la Saint Nicolas. Il m'envoie tous les ans encore un colis avec des Saint Nicolas en chocolat et en pain d'épice ! A Noël, ou plutôt au jour de l'an, c'était l'époque des "zazors".

Saint Nicolas Myre


JOUR DE FETE

En Lorraine dont le patron est Saint-Nicolas, en Alsace et dans la plupart des pays et provinces germaniques et en Belgique, on offre ce jour-là du chocolat, du pain d'épices, des friandises et des mannala aux enfants, après les avoir menacés d'une visite du Père Fouettard s'ils ne sont pas sages tout au long de l'année. Dans certaines villes (Nancy...), une tradition séculaire promène saint Nicolas en cortège, souvent monté sur un âne, suivi du Père Fouettard. Avant de partir voir le cortège, les enfants accrochent au balcon de leur maison une carotte pour nourrir l'âne de saint Nicolas s'il passe par là. En échange, le saint laissera des confiseries que les enfants trouveront à leur retour. La Saint-Nicolas demeure aussi célébrée, dans une moindre importance, dans le Nord de la France, occasion de recevoir du chocolat, des coquilles (pains briochés au sucre ou aux raisins proches du cramique de Noël) et parfois d'autres présents. En Lorraine, jusque dans les années 60, la fête de Saint-Nicolas était bien plus importante que Noël pour les enfants. L'évêque est également célébré à l'occasion d'une grande procession dans la Basilique de Saint-Nicolas-de-Port.

Je n'ai jamais accroché de carotte à mon balcon. Par contre j'ai suivi, éclairé par un lampion, un autre saint monté sur son âne mais c'est une autre histoire. Ne vous moquez pas ou le Père Fouettard vous le fera regretter !

UNE HISTOIRE PIEUSE

Bien que destinée aux enfants, une des légendes de saint Nicolas est plutôt effrayante. « Ils étaient trois petits enfants, qui s'en allaient glaner aux champs », comme dit la chanson. Perdus, ils demandèrent l'hospitalité chez un boucher qui ne trouva rien de mieux que de les tuer, les découper et les mettre au saloir.

Saint Nicolas vint à passer sept ans plus tard et demanda à son tour l'hospitalité. Il insista pour manger le petit salé préparé sept ans plus tôt. Le boucher s'enfuit et saint Nicolas ressuscita les trois enfants.

C'est donc une légende heureuse, mais néanmoins assez effrayante. Selon certaines traditions, le Père Fouettard qui accompagne saint Nicolas afin de punir les enfants méchants serait en fait le boucher de l'histoire.

Vous reprendrez un peu de lentilles avec votre petit salé ?

Saint Nicolas 3 enfants


La légende des trois enfants serait née d'une erreur d'interprétation d'un vitrail représentant un miracle du Saint. Il s'agirait selon les historiens d'une scéne représentant Saint Nicolas sauvant trois chevaliers suppliant son aide au sommet d'une tour. Saint Nicolas est le personnage principal de cette scéne, et comme souvent au Moyen-âge il n'est pas representé à l'échelle, mais en beaucoup plus grand pour montrer son importance. C'est ce détail qui aurait ouvert la voie à une mauvaise interprétation et les 3 soldats sont devenus trois enfants dans un baquet.

Selon certains, le Père Fouetard est une inventions des Messins lors du siége de leur ville par les bourguignons, en pleine période de festivité de la Saint Nicolas. De là leur serait venus l'idée de se moquer du chef ennemis, Charles le Téméraire en le représentant sous les traits du boucher de la légende de saint Nicolas.

Lors de sa naissance Saint Nicolas se serait tenus tout seul debout, bien droit sur ses jambes, il s'agirait selon la légende de son tout premier miracle!

(Source Wikipedia)

samedi 2 décembre 2006

Euj'm'escuss

Bonjour à tous,

euj'm'escuss pour mon absence. J'étions allé r'chercher mes moutons pour les r'descendre eud'leur alpage.
Vindiou ! euj'me suis perdu en r'descendant eud'la montagne, à cause du brouillard.
Euj'me suis r'trouvé dins un drôle eud'coin. Y avait du monde partout ! Les tizaut'es ils avaient jamais vu un mouton pour de vrai.
Bon il faut que j'y r'tourne. J'in ai incore pour que'ques jours.

Alors à la r'voyure.


Moutons à la défense

jeudi 23 novembre 2006

Nouveaux lecteurs

J’étais en train de regarder à droite et à gauche autour de moi, à chercher un fois de plus un sujet d’inspiration, à creuser une cervelle vidée après une journée de dur labeur lorsque l’idée me sauta littéralement à la figure. J’observais mes voisins et voisines à cette heure tardive de la journée à la recherche de quelques faits remarquables ou traits de travers à vous conter.

Soit dit en passant, après une journée comme celle que je venais de passer, j’étais loin d’imaginer que j’arriverai encore à puiser l’énergie nécessaire pour parvenir à noircir à l’encre bleue une nouvelle page blanche de mon calepin. Et pourtant c’est ce qui se passe au moment même ou j’écris ces quelques mots. Ma plume se met à voler sur la feuille, pas assez vite cependant pour pouvoir coucher sur le papier mes pensées fugitives.

C’est donc en passant en revue mes voisins les uns après les autres, que l’évidence s’est révélée d’elle-même.

J’étais entouré de lecteurs de mangas. Pour ceux, et en particulier celles qui ne sauraient pas ce que c’est, il s’agit de bandes dessinées japonaises, que l’on lit à la japonaise, c’est-à-dire en commençant par la fin. Il y en a pour tous les goûts et tous les genres, ce qui expliquerait leur succès (garçons, filles, jeunes, ados, adultes, lycéens, ninjas, footeux, bricoleuses, brodeuses, tricoteuses…).

Quand je dis entouré, il faut bien sûr relativiser. Je n’irai pas jusqu’à dire que le ouagon en était rempli. Il y en avait quand même trois visibles de là où j’étais assis. Et pas des enfants.

C’est le troisième plus gros rassemblement de lecteurs de mangas que j’ai pu observer jusqu’à présent. Le plus important, et de loin, c’était à La Fnac, au rayon mangas, le second à la maison, à égalité avec ce troisième.

Etonnant, non ?

mardi 21 novembre 2006

Train de nuit

A l’heure où les poules dorment encore, bon nombre de personnes sont déjà, qui dans les trains, qui sur les routes pour aller on ne sait trop où. On peut penser sur un lieu de travail ou d’étude…

A l’intérieur du train la lumière diffusée par les nombreux néons permet entre autres à certains voyageurs de coucher sur le papier des idées matinales. Ce matin (ndlr : en fait le jour où ce billet a été écrit), il est en forme. Pourvu que ça dure.

Pour celui ou celle qui a décidé de ne rien faire d’autre que de regarder ou observer autour de lui, à part l’intérieur des voitures, il n’y a pas grand-chose à voir. La luminosité à l’intérieur de la voiture aveugle suffisamment pour empêcher de voir ce qui se passe à l’extérieur qui, à cette heure matinale, est plongée dans l’obscurité. Ce phénomène est encore accentué par les reflets qui transforment les vitres en véritable miroir.

L’obscurité à l’extérieur n’est pourtant pas totale. En y prêtant attention, on pourra voir de temps à autres un point lumineux défiler pour disparaître de la vue. Parfois brusquement, à cause d’un obstacle qui le dissimulera, parfois lentement à cause de l’éloignement progressif.

Plus le train progresse et se rapproche de la capitale, plus ces points lumineux sont nombreux et variés. Leur intensité varie, de même que leur forme et leur position dans l’espace. Les couleurs sont également variables et tout le spectre lumineux y passe.

Plus le train progresse donc et plus ces points sont nombreux et renforcés progressivement par des points plus grands, de forme carrée ou rectangulaires, dans des tons jaunes. D’abord situés plutôt au niveau du sol, plus le train avance et plus ils auront tendance à prendre de la hauteur.

Arrive l’instant où le train disparaît sous terre. Ce n’est qu’arrivé dans la station souterraine que les quelques points lumineux défilant à grande vitesse au ras des fenêtres seront remplacées par une lumière tamisée, douce et pas agressive. Il faudra encore que Maurice attende 20 minutes environ avant de retrouver la lumière naturelle d’un jour naissant.

lundi 20 novembre 2006

Un regard nouveau (3)

C'est sans doute pour cette raison qu'elle fera des essais successifs de sièges différents : dans le sens de la marche, près d'une fenêtre, en posant les bras ou pas sur des accoudoirs un peu trop distants l'un de l'autre par rapport à son envergure, et toujours les pieds qui se balancent dans le vide car à cet âge là on n'a pas les jambes suffisamment longues pour pouvoir le poser les pieds par terre. Et en permanence ce regard qui irradie de bonheur non feint.

Voyant qu'elle avait enfin trouvé sa place, le grand frère lui expliqua alors à voix basse et avec force gestes de ne plus bouger de sa place pendant quelques instants. Juste pour lui laisser le temps de s'absenter quelques instants.

Bien sûr elle lui demande ingénument où il va aller, tout en prenant le ton et l'attitude d'un enfant qui pense imiter un adulte. Lui, un peu gêné, mais parce qu'elle insiste et qu'il ne souhaite probablement pas se faire remarquer, finit par lui dire de façon discrète qu'il veut tout simplement aller aux toilettes.

C’est avec un air intrigué qu’elle ne le quittera pas des yeux, jusqu’au moment où elle le verra disparaître et s’enfermer derrière une porte mystérieuse. Bien sûr et contrairement à ce qu’elle avait bien pu promettre, elle n’attendra pas qu’il revienne avant de décider à se lever de son siège afin de se placer devant la porte en attendant qu’elle s’ouvre. Elle est bien trop curieuse pour ça.

C’est à moitié surpris que le grand frère la découvrira devant la porte, et à moitié surpris également qu’il l’écoutera lui dire qu’elle aussi elle a une envie pressante qui ne peut plus attendre. C’est plus fort qu’elle ; il faut qu’elle aille voir ce qu’il y a derrière cette porte.

Le grand frère attendra devant la porte jusqu’à ce qu’elle ressorte, c’est-à-dire pas très longtemps. Ils ne remonteront pas à l’étage là où quelques instants plus tôt ils étaient assis. Le voyage n’était pas terminé et il lui restait probablement encore beaucoup de choses à explorer.

Elle avait maintenant pris la mesure de ce nouvel environnement et c’est d’un pas et d’un geste assurés qu’elle entraîna son grand frère dans son sillage pour voir et découvrir un peu plus ce monde merveilleux que celui des transports en commun.

vendredi 17 novembre 2006

Un regard nouveau (2)

Il était accompagné d'une jeune fille qui devait avoir entre dix et douze ans au maximum. Etant donné son âge et la taille du jeune homme, elle était par conséquent beaucoup plus petite que lui. Elle était habillée comme beaucoup des petites filles de son âge, dans des tons de couleur rose. A la voir ainsi on pouvait deviner l'importance qu'elle portait à ce que ses vêtements soient coordonnés. On aurait tout aussi bien pu y lire le plaisir des parents à quelque part se faire un peu plaisir en la rendant encore plus mignonne.

Chez elle également c'est le regard qui m'a frappé, encore plus fort que celui du frère et c'est ce regard qui m'a inspiré pour écrire ce billet.

Ses yeux brillaient d'admiration et de joie à l'état pur. Ce n'était pas le regard de la dévotion car c'était beaucoup plus gai, beaucoup plus léger, tout en étant intense et venant droit du coeur.

Son visage était fier mais sans être hautain, de la fierté qu'on observe plus particulièrement chez les filles du sud, et il traduisait defaçon non dissimulée son bonheur de prendre le RER E probablement pour la première fois, à l'âge où ce qui ressemble à une aventure merveilleuse sera considéré plus tard comme une corvée.

A les observer tous les deux, on pouvait comprendre les messages qu'ils s'envoyaient sans pourtant se parler. Tout était à base de gestes et de regards. L'un ordonnant en cherchant à affirmer son autorité, l'autre pleine de malice minaudant et jouant les innocentes, le tout en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas se faire remarquer car on leur avait probablement enseigné que cela ne se faisait pas.

Sans risque de me tromper je crois pouvoir affirmer qu'ils étaient frère et soeur.

...à suivre...

mercredi 15 novembre 2006

Un regard nouveau (1)

Au début je n’avais remarqué que le garçon. Le style ado en pleine croissance, c’est-à-dire pas loin du mètre quatre-vingt-dix, des cheveux coiffés et coupés pas trop courts, des baskets en taille 45 au minimum, une paire de jeans sans trous, mais porté normalement, c'est-à-dire fermé à la taille et non en haut de cuisses, enfin un pull-over à grosse maille, de couleur gris clair avec une bande bordeaux.

Il était monté à deux reprises sur la plateforme supérieure de la rame du RER E pour s’asseoir et redescendre aussitôt, ou peu de temps après. Ce genre de manège ne passe pas inaperçu. Surtout aux yeux de Maurice quand en plus il est en mal d’inspiration. Ce jeune garçon avait un visage sympathique : ni torturé ni fermé, ni dédaigneux ni arrogant. Il avait tout simplement le regard d’une personne heureuse et peut-être encore innocente car aucun événement marquant n’est a priori encore venu remettre en cause son optimisme et sa candeur. Derrière cette façade, on pouvait imaginer une adolescence « normale »si tant est que l’adolescence puisse être normale.

En passant de la position assise à la position debout, c’était plus fort que lui. Il fallait qu’il tire toujours sur son pull-over qu’il portait sans doute trop court à son goût. Toujours le même geste précis et discret. Probablement avait-il grandi trop vite…

C’est au moment où, à la faveur d’un arrêt dans une gare très fréquentée dans le sens des retours, de nombreux sièges ont été libérés à l’étage, que j’ai compris le sens de son manège.

Il est venu s’asseoir en face de moi, sans prêter plus d’attention à ma personne. J’étais occupé à lire tranquillement et donc je passais complètement inaperçu à ses yeux, comme aux yeux de nombreuses personnes d’ailleurs…

Mais cette fois il n’était pas seul.

…à suivre…

mardi 14 novembre 2006

Séquence nostalgie

C'est vrai que le temps s'y prête et que je ne suis pas trop motivé pour l'instant bien que les idées ne manquent pas. Même écoutée en pleine chaleur cette chanson me donne toujours la chair de poule. Il y en a d'autres...

Le plat pays

Paroles et Musique: Jacques Brel 1962
© 1964 Barclay - Ed. Semi/Plouchenel

Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Et de vagues rochers que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le cœur à marée basse
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent de l'est écoutez-le tenir
Le plat pays qui est le mien

Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
Avec le vent d'ouest écoutez-le vouloir
Le plat pays qui est le mien

Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu
Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité
Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu
Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s'écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mien

Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut
Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot
Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud écoutez-le chanter
Le plat pays qui est le mien.

PAssez une bonne journée !

lundi 13 novembre 2006

Retour de week-end

Après l'effort intense que Maurice aura du fournir pour vous conter l'histoire merveilleuse de la rébellion du portillon n° 14, un peu de repos s'imposait pour notre héros.

Il a tout d'abord fallu reprendre des forces et en la matière, et pour le cerveau en particulier, rien ne vaut le chocolat. Des tests réalisés sur des rats en laboratoire le prouvent. Ceux qui ont suivi les déambulations de Maurice s'en souviennent peut-être encore. Il y a quelques jours il a assisté au Salon du Chocolat. Et il n'est est pas revenu les mains vides !

fontaine chocolat


Avec de la banane, de la poire, de la mandarine, de la pomme, du kiwi (photo), de l'ananas et des chamallows !!!! Un régal !

En attendant de s'enfermer pour une nouvelle semaine dans son train, son train-train et son boulot, Maurice est allé prendre l'air, histoire d'une part de brûler quelques calories et d'autre part de faire faire des kilomètres en voiture à son fils aîné qui est sous le régime de la conduite accompagnée.

Ils ont donc fait à deux le tour des remparts, à pieds, ainsi qu'un tour en ville, toujours à pieds.

Remparts de Provins


Sans cliquer sur la photo pour connaître la réponse, saurez-vous reconnaître là où ils se sont promené ?

A écrire ces quelques mots j'en imagine au moins deux en train de hurler devant l'écran de leur nardinateur car ils ont tout de suite reconnu !

Voici pour les autres quelques indices supplémentaires:

Provins vu du haut des remparts


Provins


Provins - La Grange aux Dîmes


(Ne vous esquintez pas trop les yeux à vouloir lire ce qui est inscrit sur la pancarte ! Si vous n'avez pas trouvé vous pouvez maintenant cliquer sur n'importe quelle photo.)

vendredi 10 novembre 2006

Record du Big Kiss

Maurice l'a laissé transparaître dans quelques commentaires disséminés par-ci par-là. Aujourd'hui se tenait sur le Parvis de la Défense une tentative de participer au plus grand rassemblement mondial de personnes qui s'embrassent simultanément au même endroit. Cela se passait à 13h00 en ce 9 novembre 2006.

Cette manifestation est supposée célèbrer le dépassement de soi et l'esprit d'équipe (sic).

Les participants reconnaissaient avoir été avertis que la manifestation pourrait être filmée et photographiée. Par ailleurs ils certifiaient être majeurs et accepter de céder leur droit à l'image à tout support, et tout pays. D'autre part, l'organisateur ne saurait être tenu responsable des utilisations privées des images capturées lors de l'événement.

Les organisateurs avaient vu grand. Un peu trop peut-être. Un immense espace était délimité par des barrières. On pouvait accéder à l'intérieur de cette enceinte par des portes situées aux quatre coins à condition d'être accompagné et de remplir un bulletin d'inscription à déposer dans une urne. On rentrait par deux bien sûr. Pas question d'y aller seul ni à 3.

Un attroupement de plusieurs centaines de personnes était tassé dans un coin de cet espace face à une estrade sur laquelle avaint pris place des photographes, des caméramans (cameramen ?), et un animateur. Entre eux et les barrières de l'enceinte un immense espace vide...

Préliminaires


Une fois les préliminaires accomplies, c'est à dire au bout de dix minutes environ (ça semble long !), le temps que les retardataires se joignent à la foule, l'ordre était donné de refermer les portes et de sceller les urnes.

On baisse le rideau


Les participants allaient pouvoir enfin se lâcher après avoir patienté encore 5 secondes supplémentaires le temps du décompte précédant le signal du départ. Quelques flash ont alors crépité et 30 secondes plus tard il ne fut pas nécessaire de jeter des seaux d'eau glacée pour séparer les participants. L'excellent animateur les autorisait à repartir en les remerciant d'avoir participé à cet événement exceptionnel.

Lâchez-vous !


1.188

C'est le record du jour !

Mazette ! J'ai connu des journées beaucoup plus faste dans mon village il y a quelques mois maintenant, avant que Zizou nous sorte ce qui allait en quelques secondes devenir une spécialité mondiale pour l'éternité.

Dans mon village donc, après avoir sorti les espagnols, les brésiliens et les portugais, c'est probablement 20.000 personnes qu'on aurait pu comptabiliser lors de ces 3 soirées de folie. Et encore, sans parler de ceux qui ont cumulé !

Vous l'aurez compris donc, Maurice n'a pas souhaité participé à cette manifestation supposée célèbrer le dépassement de soi et l'esprit d'équipe. Il en a pourtant refusé des invitations. Par dizaines. Mais que voulez-vous, Maurice est comme ça. Comment aurait-il pu vous faire participer à cet événement sans pouvoir tenir son calepin et son stylo et son appareil photo ?

jeudi 9 novembre 2006

Des bienfaits de la grève

Après l'histoire pratiquement sans fin du Portillon n°14, il faut revenir à des sujets plus graves qui, je le sais par avance, ne plairont pas forcément à certain(e)s d'entre vous.

Je veux parler de la grève, dans les transports en commmun bien sûr, de l'usage qui en est fait et des conséquences qui en découlent.

Je ne parlerai pas du pouvoir de nuisance d'une minorité de personnes privilégiées qui en cette période difficile pour beaucoup, mettent tout en oeuvre et s'arcboutent à des zavantages acquis qu'ils refusent de remettre en cause ou de partager sous couvert d'une défense des usagers et du service public.

Pendant ce temps là, les autres, la majorité des salariés du secteur privé, mais aussi des fonctionnaires, des étudiants, des lycéens, des personnes à la recherche d'un emploi, etc, sont contraints de se lever plus tôt et passer un peu plus de temps pour se rendre sur leur lieu de travail, d'étude ou de recherche d'emploi. Même chose pour le retour.

Il y en a tout de même qui pour éviter tous ces inconvénients, vont poser une journée de congés en attendant que ça passe. Cela m'est arrivé. Merci les RTT !

C'est ainsi que l'on constatera que finalement même si les trains sont deux fois moins nombreux, il n'y a pas deux fois plus de personnes. Pour ça je suis affirmatif car je le vois et le vis.

Je ne pense pas que du côté de la circulation automobile les choses soient pires. C'est déjà l'enfer, donc un peu plus de voitures...

Les grèves ne sont plus ce qu'elles étaient... Peut-être que certains grévistes commencent à ouvrir les yeux et à se rendre compte combien leurs comportements peuvent paraître déplacés pour une personne sans revenus par exemple. Par ailleurs on peut maintenant connaître à l'avance les horaires des trains qui vont circuler. Ils sont à l'heure et partent aux horaires habituels. Ce n'est plus la "galère" comme avant...

On n'entend même plus les voyageurs râler. C'est dire l'importance qu'on donne à ces mouvements sociaux. A force de se répéter la grève perd de sa valeur d'autant que les motifs ne sont pas clairs du tout. Le poisson serait-il bien noyé ? Ce ne sont pourtant pas les causes importantes qui méritent d'être défendues par tous (quelles que soient les convictions) qui manquent en ce moment.

En tous cas pendant les grèves certains ne perdent pas de temps et savent tirer profit de la situation. En quoi faisant ?

En navigant sur internet et en lisant en particulier ce blog. J'en profite pour les remercier, pour vous remercier toutes et tous. Jamais je n'avais eu autant de lecteurs en une seule journée ! Il faudra que je m'en souvienne car c'était peut-être la première et la dernière fois !

En attendant j'ai probablement dépassé mon quota de 300 mots (d'où les post...illons) et je ne suis pas plus inspiré pour la suite. Ne perdons pas espoir.

mercredi 8 novembre 2006

Portillon en panne (10 et fin ?)

C’est avec plaisir que Maurice aurait complété et illustré cette explication avec quelques schémas descriptifs, mais c’est un piètre dessinateur. C'est pourquoi il est allé jusqu'à prendre une photo pour vous ! C'est le deuxième en partant de la gauche.

Portillon 14


Maurice souhaite que les explications qu’il vous a fournies sont suffisamment claires pour que ceux qui habitent le Cantal et la Creuse commencent à s’entraîner chez eux et pour que les autres puissent mettre en pratique cette technique dès que possible, directement sur site.

Il espère ne pas vous avoir trop traumatisé ou barbé avec cet exposé à rallonge sur un sujet un peu austère et réservé à un public averti. Il pense qu’à partir de maintenant vous regarderez les portillons sous un autre angle. Surtout si vous passez en dessous pour les unes ou si vous vous cassez la margoulette pour les autres !

Une semaine après avoir noté les premiers symptômes du dysfonctionnement du maintenant fameux portillon numéro 14, les choses semblent être rentrées dans l’ordre. Pour l’instant ! Il fonctionne à nouveau normalement dans la plus totale indifférence, qui rappelons-le est le trait de caractère principal de la majorité des usagers des transports en commun.

Ce fut donc un moyen pour ce petit portillon de se révolter en quelque sorte, de se faire remarquer et de faire sentir sa présence. Sans le savoir, il aura réussi au-delà de ses espérances puisque son histoire a maintenant fait plusieurs fois le tour du monde et qu’il aura suscité une certaine forme d’émotion chez quelques unes d’entre vous. A lui seul il aura su faire grimper la pression artérielle de dizaines de voyageurs et fait remuer des dizaines de sacs à main. Ce que Maurice a pu constater à son horaire matinal s’est reproduit toutes les 15 minutes aux heures de pointe pendant plusieurs jours !

C’est ici que s’achève la belle aventure
Les voyageurs peuvent enfin monter en voiture
Ces bons moments sont gravés sur des disques durs
Toujours accessibles aux générations futures.

Il va falloir maintenant trouver un autre sujet de dissertation. Et fissa !

mardi 7 novembre 2006

Portillon en panne (9)

Cette méthode n’est bien sûr pas sans risques. En effet, comme la plupart des autres personnes, vous êtes partis de chez vous le matin pour une journée de travail, et à moins d’être prof de gym, vous ne portez pas forcément des vêtements souples et suffisamment amples pour accomplir ces gestes acrobatiques sans être gêné aux entournures. Même chose pour les chaussures qui peuvent être dotées d’un talon plus on moins haut. Enfin comme vous n’êtes pas partis de chez vous sans votre cartable ou votre baise-en-ville, vos mains ne sont pas complètement libres.

Pour les moins téméraires, la manœuvre peut être exécutée en marquant un temps de pause devant l’obstacle et en décomposant les différents mouvements. Les plus aguerris pourront franchir l’obstacle dans le mouvement.

Gare toutefois à ne pas y aller à l’économie ou de façon trop décontractée sous peine de se prendre les pieds dans la barre transversale ! Mieux vaut souffrir et risquer le claquage en passant cinq centimètres au dessus de la barre transversale, plutôt que de se vautrer de façon lamentable au milieu de l’engin. N’oubliez pas que vos mains vous soutiennent sur les côtés. En cas de chute vous n’aurez pas le temps de les faire passer devant vous pour vous protéger les dents ou le nez…

En cas de chute, il n’y a pas 36 façons de faire oublier son infortune et son ridicule face aux jeunes femmes que vous imaginiez en pâmoison à l’issue de votre exploit. Relevez-vous promptement, ramassez vos lunettes, votre cartable, les pages de votre journal, vos pièces de monnaie et quelles que soient la douleur qui irradie et la honte qui vous envahit, contraignez-vous à sourire et dites : « C’est rien, c’est rien… ».

Et n’oubliez pas : The Show Must Go On !

…à suivre…

lundi 6 novembre 2006

Portillon en panne (8)

Les hommes ont une approche et une méthode différentes. Comme toujours, en pareilles circonstances, il faut qu’ils épatent la galerie et qu’ils se fassent remarquer de la gent féminine. Chacun son style. Les femmes dans le charme, les hommes dans la démonstration de force. C’est ainsi. C’est inscrit dans les gènes et les premiers symptômes apparaissent dès l’enfance. Les partisans de l’école non mixte savent de quoi je parle.

Pour les hommes, donc, le passage du portillon se fera dans le cadre d’une démonstration de puissance pure, de force et d’agilité. Si les femmes préfèrent passer sous la barre, les hommes, les vrais, n’envisagent la sortie que par le haut. Au risque de se casser la figure et, s’étalant devant tout le monde, d’obtenir l’effet inverse de ce qui était recherché au début.

La technique est simple et efficace, à condition d’avoir conservé un minimum de condition physique, de souplesse et de coordination des mouvements. C’est pas gagné !

Maurice, ne reculant devant rien, va vous décrire par le menu et pas à pas cette technique qui pourra s’avérer utile le jour où par exemple, pressé par le temps et parce que la mécanique aura fait défaut, vous aurez à franchir le portillon par le haut, Men’s style !

Il suffit de poser une main de part et d’autre du portillon, légèrement au-delà du milieu de l’engin, de prendre appui sur les avant-bras, de ramener les genoux sous le menton, le tout dans un mouvement de balancier vers l’avant.

Dès que vous avez noté que vos pieds sont passés au dessus de la barre transversale, alors il est temps de déplier vos jambes et de poser les pieds à terre. Vous êtes arrivés. Si vous attendez trop longtemps, l’effet de balancier va vous faire repartir en arrière et tout sera à refaire.

…à suivre…

vendredi 3 novembre 2006

Portillon en panne (7)

La précipitation se transforme alors d’un seul coup en angoisse et se propage à l’ensemble des autres voyageurs lorsque les premiers réalisent qu’il n’y a qu’un seul portillon qui fonctionne. Les voyageurs jusqu’alors courtois commencent à s’exciter et génèrent une légère bousculade. Ils sont pourtant « entre eux ». Ils se côtoient et se voient (certes sans se voir) tous les jours, se regardent et s’observent du coin de l’œil. Il ne sont donc pas étrangers les uns par rapport aux autres comme on peut l’être avec le voyageur qui montera dans le train à la station suivante. Mais cela n’empêche. Dans ces moments de stress, on oublie tout et le côté sombre de la force rejaillit. La retenue n’est plus de mise. Les bonnes manières sont jetées aux orties. C’est maintenant chacun pour soi. Ce n’est quand même pas l’affolement ou la panique, car aucun monstre sanguinaire n’est à leur poursuite, aucune crue ou fleuve de lave ne vient les menacer… Tout simplement le train arrive !

On palpe cependant l’excitation. Ce mouvement sera amplifié par l’arrivée inattendue d’un groupe important de voyageurs dont le bus avait ce matin, là du retard. La confusion est alors à son comble et les comportements se mettent à changer du tout au tout.

D’honnêtes mères de famille se mettent à ramper pour passer sous les portillons oubliant au passage pour certaines qu’elles ne sont plus aussi souples que ça et pour d’autres qu’elles ont un sac à main qu’elles portent dans le dos. Celui-ci se coincera en travers de la barre transversale du portillon et les bloquera instantanément dans leur élan tout en rendant leur position encore plus inconfortable. A force de contorsions elles finiront par s’extirper de ce piège pour se relever enfin, le visage rougi par l’effort et la coiffure en bataille.

…à suivre…

jeudi 2 novembre 2006

Portillon en panne (6)

Après une courte interruption du programme, l'émission reprend.

Aujourd’hui la situation s’est un peu plus dégradée. Le portillon n° 14 est toujours HS et le mal a l’air d’empirer et en plus d’être contagieux.

D’empirer car maintenant même les coupons ne passent plus, alors que la lumière verte est toujours allumée. Du coup plus personne ne passe et ceux qui font une tentative se voient obligés de se repositionner devant le portillon voisin qui lui fonctionne. Et il n’y en a qu’un seul car comme Maurice vous l’a expliqué, non seulement le mal empire mais en plus la contagion s’est étendue à d’autres portillons.

Il n’y a donc ce matin plus qu’un seul portillon en état de marche pour accéder aux quais. Et c’est à partir de là que la situation commence à être cocasse.

Si vous avez été attentifs à ce qui a été écrit précédemment, et si vous l’avez compris, un certain nombre de voyageurs préfèrent attendre dans le hall d’entrée que le train arrive, plutôt que de goûter à l’air frais et matinal en faisant le pied de grue sue le quai.

Le hall est donc un lieu de rencontre et de rassemblement où les habitués se retrouvent pour se péter la bise et se raconter les nouvelles de la veille. A partir du moment où le train attendu est sur le point d’arriver à la gare, les écrans lumineux d’information se mettent à clignoter pour signaler que le train est à l’approche.

Et c’est la ruée !

Le train arrivera dans deux minutes environ. A force de pratiquer, nul ne l’ignore. Tout le monde sait aussi qu’il faut à peine 30 secondes pour rejoindre le quai depuis le hall. Mais c’est plus fort qu’eux car malgré tout, et c’est sans doute de l’atavisme, car chacun se précipite pour passer avant l’autre, pour être le premier !

...à suivre...

mardi 31 octobre 2006

Salon Micromania

Veni, vidi, vici !

Maurice est retourné Porte de Versailles aujourd'hui pour voir le salon Micromania et en profiter pour vaincre quelques adversaires via manettes interposées.

Salon Micromania 2006


Si au Salon du Chocolat c'est le parfum qui vient titiller vos narines, au Salon Micromania, c'est le son qui vient agresser vos oreilles !

Toutes les grandes marques avaient bien évidemment leur stand.

Difficile de manquer la Xbox 360 et sa distribution de Tshirts.

XBox 360


Sur le stand SEGA, on pouvait constater qu'à l'occasion de ses 15 ans Sonic n'avait pas pris une ride, au contraire : il est plus remuant que jamais.

SEGA


Il était possible de jouer la playstation 3 en avant-première. Au tarif annoncé de 600 euros, autant en profiter car par la suite les occasions seront rares !

PS3


Les jeux d'infiltration et de guerre ont le vent en poupe. La libération de Paris approche !

Call of Duty


Mario est toujours aussi sympathique et comme son copain Sonic n'a pas pris une ride. Son costume n'est pas démodé non plus. Comme quoi la mode...

Super Mario


Il était possible de jouer sur des dizaines de PSP ou de DS laissées à disposition.

PSP


Mais ce qui avait surtout attiré Maurice, c'est cette nouvelle console, la Wii, qui va renouveler le genre. Il fallait montrer patte blanche pour y accéder. Un flot toutes les 30 minutes. Pas plus, pas moins !

Stand Wii


De plus près ça ressemble à ça.

Wii


Et on peut jouer entre autres à Zelda. La différence ? Maintenant il sera impossible de jouer vautré dans son fauteuil ou sur son canapé préféré. Tout est dans la manette qu'on peut manier comme une raquette, un club de golf, une épée...

Zelda Wii


Il faudra bien sûr penser au retour, qui s'effectuera par le RER E, sous un angle comme jamais vu jusqu'à présent.

RER E Haussmann Saint Lazare


Maurice se fera immortaliser avec un souvenir ramené du Salon Micromania, mais pas de bol, la photo est floue...

Maurice

lundi 30 octobre 2006

Salon du chocolat

Une fois n'est pas coutume, Maurice vous fait profiter de ses sorties. Le week-end dernier il était à Barbizon, hier il était du côté de la Porte de Versailles au Salon du chocolat. Si vous souhaitez y faire un tour, dépêchez vous car le salon est ouvert du 28 ocotbre au 1er novembre.

Pour s'y rendre Maurice a pris les transports en commun et en attendant son train il a pu immortaliser celui qui venait en face.

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Le train, mais aussi le métro.

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Une fois sorti du métro il était difficile de se perdre. En témoinge l'affiche monumentale qui orne la façade du Hall 5. Un petit conseil en passant, essayez si vous le pouvez de ne pas y aller trop tard dans la journée. En sortant hier vers 16:00 la file d'attente s'étirait jusqu'au métro !

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La couleur est annoncée ! L'odeur est frappante en rentrant dans le hall.

Du chocolat il y en avait pour tous les goûts, en témoignent ces montagnes comestibles.

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Tous les professionnels rivalisent d'imagination pour vous attirer et vous faire succomber. Il est tentant de laisser un doigt se perdre sous les écoulements continus de cette fontaine à chocolat.

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Aviez-vous déjà mangé de la "vraie" mousse au chocolat ? Celle-ci était excellente.

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Vous pourrez profiter de ce salon gourmand pour remettre à jour vos connaissances géographiques et économiques. Les principaux pays producteurs de cacao étaient très présents et remarquables. Le Mexique bien sûr,

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mais aussi le Vénézuéla, la Côte d'Ivoire et Madagascar dont les représentants étaient en fait des hôtesses dont Maurice ne publiera pas les photos, tout égoïste qu'il est !

Le chocolat se conjugue de plusieurs manières, que ce soit dans la mode,

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ou les soins corporels. Il est possible de voir d'ici les yeux de certains qui commencent à briller !

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Il est possible sur ce salon de voir que le problème des fleurs périssables a trouver sa solution et du coup vous pouvez amener des bonbons, c'est tellement bon...

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Maurice aura passé pas mal de temps sur le stand ci-dessous à goûter ses spécialités : Original, Caramélisé ou Chocolaté !

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Comme Maurice vous l'a expliqué, il n'y avait pas que du chocolat, mais bon...

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Le stand des épices, des sels et des thés a lui aussi eu le succès qu'il méritait.

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Il est temps de penser au retour

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d'autant que mardi il faudra y retourner pour aller voir ça :

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samedi 28 octobre 2006

Questionnaire

A la demande de Bricol-Girl, voici mes réponses. Afin d'éviter tout malentendu et toute réflexion désagréable relative à mon occupation au bureau, j'ai fait comme si justement j'étais au bureau au moment de répondre.

QUESTIONNAIRE

1) Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et copier la 4è ligne :
…l’ensemble de son territoire comme nous l’avons…
(Extrait de « La joueuse de go » de Shan Sa).

2) Sans vérifier, quelle heure est-il ?
Tôt

3) Vérifiez !
Encore plus tôt que je ne pensais

4) Que portez-vous ?
Mon déguisement de travail.

5) Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?
Avant d’arriver au bureau, la skyline de la Défense, avec ses hauts immeubles illuminés sur fond de lever du jour.

6) Quel bruit entendez-vous à part celui de l’ordinateur ?
La clim’.

7) Quand êtes-vous sorti(e) la dernière fois, qu’avez-vous fait ?
En dehors des trajets habituels métro-boulot-dodo, j’ai profité d’un après-midi ensoleillé et lumineux pour visiter Barbizon. C’est surfait.

8) Avez-vous rêvé cette nuit ?
Probablement. Mais je ne sais pas de quoi. Il n’y a que les 2 ou 3 premières nuits de vacances que je rêve ou tout du moins que je m’en souviens.

9) Quand avez-vous ri la dernière fois ?
Ce matin, avec ma fille, dans le hall de gare en regardant les habitués attendre leur train. Nous avons nos têtes…

10) Qu’y a-t-il sur les murs de la pièce où vous êtes ?
Des tas d’armoires avec des tas de boîtes d’archives en carton bien alignées. Il doit bien y avoir l’équivalent d’une centaines d’arbres. J’ai l’impression d’être au milieu d’une forêt.

11) Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?
Une réservation vol compris vers une destination ensoleillée pour 15 jours environ.

12) Quel est le dernier film que vous ayez vu ?
Va, vis et deviens.

13) Avez-vous vu quelque chose d’étrange aujourd’hui ?
Lorsque j’ai sorti les écouteurs de mon iPod de mon cartable ce matin, ils n’étaient pas emmêlés…

14) Que pensez-vous de ce questionnaire ?
C’est bien pour faire plaisir à Bricol-Girl…

15) Dites-nous quelque chose de vous que nous ne savons pas encore ?
Je suis beau.

16) Quel serait le prénom de votre enfant si c’était une fille ?
Marie.

17) Quel serait le prénom de votre enfant si c’était un garçon ?
Maurice.

18) Avez-vous déjà pensé vivre à l’étranger ?
Oui, mais je me verrais plutôt dans la campagne française.

19) Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du Paradis ?
Tes amies bloggeuses arrivent demain !

20) Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ?
L’indifférence et la mauvaise foi.

21) Aimez-vous danser ?
Oui, en particulier dans l’ascenseur au bureau le matin, au son de mon iPod (il y a un grand miroir et à l’heure où j’arrive pas grand monde !).

22) Que pensez-vous de Georges Bush ?
Il ne lui arrivera pas les mêmes aventures avec Monica.

23) Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ?
Prison Break

24) Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ?
Madeleine, Tarmine, Bérangère et Heure-Bleue...

Bon week-end à rallonge !

vendredi 27 octobre 2006

Portillon en panne (5)

On l’a vu, selon les différentes situations auxquelles vous êtes confrontés, vous pouvez réagir différemment. Mais la plupart du temps, vous privilégierez le gain de temps ou plutôt vous chercherez à minimiser votre perte de temps.

Aux pompes des stations services, la technique est un peu différente. Il y a plus de chances de passer rapidement dans une file courte. Sauf si une caravane, par exemple, se trouve dans la file. Elle compte pour une place mais ne fera pas le plein ! Le temps passé dépendra aussi de la capacité du conducteur à dégainer sa Carte Bleue et de se sortir rapidement de la saisie des données sur un clavier rétif, tout en s’abîmant les yeux sur un écran sans contraste exposé à la lumière du jour.

Enfin, aux péages autoroutiers, c’est un peu comme à la roulette russe. A longueur égale, les files avec les camions passeront bien sûr plus rapidement que les files composées uniquement de voitures. Vous aurez tout le temps de vous énerver quand le conducteur devant vous commencera à chercher sont ticket au moment d’arriver à la caisse. Car bien évidemment au bout de deux heures il ne sait plus ce qu’il en a fait. A travers le pare-brise on devine qu’il demande à sa femme ce qu’elle a bien pu en faire. Cette dernière va commencer par chercher son sac à main avant d’entreprendre de le fouiller de fond en comble. Finalement ils finissent par se souvenir que le ticket était juste derrière le pare-soleil. Comble du bonheur, ils payent en espèces et ils n’ont pas l’appoint !

Si vous êtes l’heureux possesseur du système (payant) LiberT, alors tous ces soucis sont à mettre aux oubliettes. Jusqu’au jour où un gros c…ard s’enfile là où il ne faut pas, devant vous et vous oblige à reculer alors que d’autres véhicules ont commencé à vous emboîter le pas !

...à suivre...

jeudi 26 octobre 2006

Portillon en panne (4)

Le choix du portillon se fera de façon naturelle en fonction des voyageurs qui précèdent. Le voyageur Lambda, à commencer par Maurice, préfèrera utiliser un portillon libre de tout voyageur.

Pourquoi en effet ralentir dans son élan pour aller travailler, en attendant que le voyageur qui vous précède soit passé, alors quel le portillon d’à côté vous tend ses petits bras grands ouverts.

Lorsqu’il y a foule, c’est comme n’importe où ailleurs, que ce soit à la caisse des grandes surfaces, aux pompes des stations services ou aux péages autoroutiers

Dans les grandes surface on ne choisit pas forcément la file la plus courte, mais plutôt celle avec les chariots les moins chargés (sauf si ce sont uniquement des packs d’eau). On en profite pour jeter un coup d’œil aux possesseurs de chariots, pour évaluer leur capacité à dégager le tapis roulement au moins aussi vite que la caissière le recouvre, et leur capacité à remplir leur chariot à l’autre bout du tapis, sans avoir un petit morveux dans les pattes qui ne leur facilite pas la tâche. On s’assure également qu’ils n’ont pas en main un paquet de bons de réduction que la caissière devra vérifier un à un et saisir un à un. Il y a de fotes chance que ces personnes réclament que leur ticket de caisse soit imprimé en dix exemplaires pour obtenir les 20 centimes d’euros de réduction sur le pack de 24 yaourts de la marque Truc’Muche.

Vous avez très certainement été confrontés à ce genre de situation, sans parler des produits non enregistrés et non reconnus par le lecteur de code à barres, du coup de fil passé à on ne sait pas qui pour en connaître la référence, et bien sûr personne ne décroche, au stagiaire en quad qui part à la recherche du prix en rayon et qui ne revient pas…

...à suivre...

mercredi 25 octobre 2006

Portillon en panne (3)

Ok ! Vous savez tous comment fonctionnent les portillons. Et vous pensez que Maurice ne vous apprend rien. Ce n’est pas le cas pour tout le monde. Evidemment, pour ceux qui habitent en zone urbaine un portillon a du sens. On en rencontre un peu partout : dans les transports en commun, les musées, les cinémas… C’est facile de se le représenter.

Imaginez maintenant que vous habitiez, allez au hasard, dans le Cantal ou dans la Creuse. Le mot portillon avec signal lumineux n’évoquera rien, si ce n’est peut-être une vague ressemblance avec le portillon style entrée de saloon de la buvette du village relookée par le patron qui dans sa jeunesse ne loupait pas un film de John Wayne.

Ne nous égarons pas et revenons à l’attrait de ce portillon en panne. Non seulement vu de l’extérieur il a l’air de fonctionner et fait tout pour se montrer attirant, mais en plus les voyageurs qui n’ont pas franchi le cap de la modernité en choisissant le Pass Navigo passent sans problème. Par quel miracle ? Tout simplement en utilisant leur coupon.

Et oui ! Il ne fonctionne qu’à moitié. Certains voyageurs passent, et d’autres pas. C’est plus fort que vous, si vous voyez quelqu’un devant vous passer, c’est que vous aussi vous passerez.

Alors mettez vous un peu à la place des malchanceux qui, on ne sait pour quelles raisons, vont emprunter le portillon 14, celui qui est en panne, alors que les portillons 12,13 et 15 qui l’encadrent fonctionnent normalement.

Le choix du numéro n’entre pas en ligne de compte. Ce n’est que depuis que qu’il observe attentivement depuis le hall de la gare que Maurice s’est rendu compte de l’existence de ces numéros. Il se permet de penser qu’il en est de même pour les autres voyageurs.

...à suivre...

mardi 24 octobre 2006

Portillon en panne (2)

Ce n’est pas sans un certain réjouissement intérieur que Maurice a pu constater que les plus embêtées étaient finalement les femmes qui ont l’habitude de fourrer leur Pass Navigo au fin fond de leur sac et de passer leur sac sur le lecteur du portillon. Généralement si le portillon ne les laisse pas passer, c’est que le Pass est enfoui trop profondément pour pouvoir être lu. Elles sont donc obligées de faire passer leur sac de différentes manières sur le lecteur en espérant qu’enfin le Pass sera détecté. Parfois ça marche, d’autres fois ça ne marche pas. Dans le cas présent ça ne marche pas. Comme le signal était au vert, si ça ne marche pas, c’est que le Pass est enfoui trop profondément et qu’il ne peut pas être lu. Elles partent donc à la recherche de ce fichu Navigo qui a disparu. Jusqu’au moment où elles réalisent qu’en fait il est toujours au même endroit. Finalement elles l’extirpent de leur sac pour pouvoir le passer directement sur le lecteur.

Et là, stupeur et putréfaction, ça ne marche toujours pas ! Les cellules grises se remettent à fonctionner pour tirer la conclusion que finalement c’est le lecteur de Pass le fautif !

Pendant ce temps l’horloge a tourné et les autres voyageurs seront passés à côté !

Il a pourtant tout ce qu’il faut pour être attirant ce portillon : une jolie flèche verte illuminée alors qu’en temps normal, un portillon en panne est signalé par un symbole de sens interdit rouge et lumineux. C’est également grâce au symbole du sens interdit rouge qu’on est averti du sens d’utilisation du portillon. En effet chaque portillon peut fonctionner aussi bien pour accéder aux quais que pour en sortir. Si c’est vert d’un côté, ce sera rouge de l’autre (et inversement).

... à suivre ...

lundi 23 octobre 2006

Portillon en panne (1)

Ce sont des choses qui arrivent et qui vous permettent de modifier le train-train quotidien, soit en vous pourrissant une journée qui vous abordiez pourtant dans la joie et la bonne humeur, soit en vous amusant car après tout ce n’est pas si important.

Régulièrement, mais de façon aléatoire, les portillons (ou les escalators) tombent en panne. Il faut dire qu’ils sont de plus en plus soumis à un usage intensif car le nombre de voyageurs en commun ne cesse de croître. Maintenant que Maurice prend le train avec sa fille, il attend quelques instants dans le hall de la gare, le temps qu’une amie de sa fille arrive. Pour patienter, il a tout le loisir d’observer les voyageurs matinaux qui arrivent en ordre dispersé.

Nb : je sais, je l’ai écrit hier.

Bien sûr comme Maurice ne se plantera pas dans la porte d’entrée ou devant les portillons. Il se placera légèrement de côté et en retrait de manière à élargir le plus possible son champ de vision.

C’est depuis ce poste d’observation qu’il a pu noter qu’un des portillons est en panne. Pourtant le signal lumineux est allumé au vert, invitant les voyageurs à l’emprunter. Seul problème, au moment de passer son Pass Navigo sur le lecteur, le tourniquet reste bloqué.

Avant de voyager avec sa fille, Maurice aurait rejoint le quai directement. Peut-être se serait-il dirigé vers le portillon en panne. Et il se serait dit : « Tiens ! Le portillon ne marche pas ». N’allez tout de même pas imaginer que des pensées à haute teneur philosophique parcourent en permanence son esprit brillant !

Toujours est-il qu’en attendant dans le hall, du coup il peut multiplier les observations d’un même phénomène, comme par exemple celui des personnes face à un portillon qui semble fonctionner, mais qui reste bloqué.

... à suivre ...

samedi 21 octobre 2006

L'île de la Tentation

L'Inde c'est bien, mais n'oublions pas les vraies valeurs !

Bombaysers à tous !

Terre, mon Capitaine !

Terre, mon Capitaine !

jeudi 19 octobre 2006

Histoire incroyable !

Voici l’histoire qu’une des personnes avec laquelle je voyage de temps en temps m’a racontée l’autre jour dans le train. C’est l’histoire de Michael Cooper, un Australien d'une vingtaine d'années qui avait fait un voyage au Kenya à la fin de ses études dans les années 80.

Lors d'un safari, alors qu'il s'était éloigné de son groupe au moment d'un arrêt, il se trouva face à face avec un éléphanteau qui semblait blessé à la patte avant gauche qu'il maintenait levée. Cooper réalisait que l'animal pourrait le charger, mais comme il ne semblait pas agressif, il s'en est approché prudemment et il a pu constater qu'en effet, l'éléphanteau avait une énorme écharde plantée à la base de la patte.

Très calmement, Cooper a posé un genou à terre et à l'aide de son couteau, a retiré l'écharde de la patte. Dès que l'animal a été soigné, il a pu reposer sa patte au sol, il a longuement regardé Cooper, puis il a barri bruyamment et s'en est allé.

Jamais, Cooper ne s'est senti menacé par l'éléphanteau et il a conservé toute sa vie le souvenir magique de ce moment rare.

Presque 20 ans plus tard, Cooper s'est rendu avec son fils âgé de 11 ans, à un zoo de la banlieue de Sidney. Lorsqu'ils sont passés tous les deux devant l'enclos des éléphants, l'un des éléphants s'est brusquement mis à taper le sol avec sa patte avant gauche.

Cooper s'est mis à douter, pouvait-il s'agir du même éléphant que celui qu'il avait soigné 20 ans auparavant ?

Il s'approcha un peu plus de l'enclos, et l'animal continuait de frapper le sol de plus belle. Alors, Cooper enjamba le mur d'enceinte et se dirigea vers l'éléphant.

Ce dernier le souleva en l'attrapant par la taille avec sa trompe, ensuite il le fracassa contre le mur.

Ce ne devait pas être le même éléphant...

lundi 16 octobre 2006

Je m'excuse

Après une journée de grasse matinée, retour à la normale pour Maurice et sa fille. C’est à deux qu’ils reprennent le chemin de la gare en voiture. Ce matin ils n’ont pas à lutter contre la buée dans la voiture. Ils sont fatigués, ou plutôt encore un peu endormis et imaginent en riant comme des bossus qu’un jour peut-être une voiture intelligente les conduira automatiquement
Ils pourraient ainsi dormir quelques minutes supplémentaires sur leur siège. Maurice joint le geste à la parole en appuyant sa tête contre l’appui-tête, ferme les yeux, ouvre la bouche et fait entendre un ronflement sonore.
Pas trop longtemps, parce que c’est quand même lui qui tient le volant !

Arrivés à la gare ils ont encore quelques minutes devant eux avant de monter dans le train. En attendant ils ont tout le loisir d’observer les autres voyageurs matinaux qui arrivent en ordre dispersé. Certains, dans leur élan, et à peine arrivés, passent le portillon et vont attendre leur train sur le quai, à l’extérieur. D’autres comme Maurice et sa fille, attendent dan le hall de la gare (un bien grand mot en fait.). Ils se placent tous les deux sur le côté, de manière à ne pas se trouver dans le passage ou dans la porte d’entrée.

Mais comme toujours et comme partout, il y en aura toujours pour se planter, à deux en général, juste dans la porte alors que ce n’est pas la place qui manque dans le hall. A les regarder, ça ne les gêne apparemment pas de se faire bousculer au passage de chaque voyageur.

Bien sûr direz-vous, il y a toujours la place de passer. En se mettant sur le côté… Comme quoi le sentiment de gêne pour soi ou pour les autres est vraiment variable d’un individu à l’autre.

Ma technique dans ce cas là ?

Dans le mouvement, j’appuie mon épaule et je maintiens une légère pression pour accroître ma force d’inertie qui a pour effet d’obliger le gêneur à modifier son équilibre.

Bien sûr je me fends d’un innocent « Oh ! Pardon… » tout en dégainant un petit sourire gêné et angélique.

vendredi 13 octobre 2006

Grasse matinée

Ce matin Maurice a pu faire la grasse matinée ! Ca vous fait une belle jambe ? Certainement. Mais de temps en temps ça fait du bien de pouvoir dormir une heure de plus le matin, surtout en semaine. Pour cela il ne faudra pas qu'il oublie de remercier le professeur de gym de sa fille qui avait eu le bon goût de prévenir de son absence.

C'est ainsi que Maurice s'est retrouvé ce matin avec ses animaux au moment de prendre son petit-déjeuner pendant que le reste de la famille dormait à poings fermés.

C'est seul qu'il sort pour prendre sa voiture et aller jusqu'à la gare. Au stop, il marque l'arrêt pour laisser passer une camionnette de livraison. Il a juste le temps d'en apercevoir le chauffeur qui s'est enfoncé l'index de la main gauche dans la narine gauche. Au moins jusqu'à la deuxième phalange ! La récolte promet d'être fructueuse. Une fois la camionnette passée, Maurice passe la première et tourne à droite. Il se retrouve ainsi derrière la camionnette et peut y lire : « Vente de porcs en gros ». Ca ne s'invente pas...

Le reste du voyage se passera simplement. Il retrouvera ce matin là un collègue qu'il ne voyait plus depuis qu'il part avant l'aube.

La seule chose qui change en fait, par rapport à son heure habituelle, c'est le nombre de voyageurs. Il est pratiquement multiplié par deux. Le confort dans le train s'en ressent du coup. Comme il est plus tard, les voyageurs sont moins endormis. Comme les voyageurs sont plus nombreux et moins endormis, le niveau sonore est plus élevé.

Rien de très important donc.

jeudi 12 octobre 2006

Figure de mode

Je sais ! Vous allez me le reprocher. Les goûts et les couleurs ça ne se discute pas. C'est chacun pour soi. Mais quand même ! Il y en a qui collectionnent. Je ne parle pas du physique, car de ce côté-là, à moins d'avoir les moyens de faire appel à la chirurgie esthétique, il n'y a pas grand chose à faire si ce n'est de s'accepter.

Pour le reste, chacun peut intervenir et ce que j'ai sous les yeux est forcément le résultat d'une quête, d'une identité.

Ce n'est pas par hasard qu'un homme portera une chevalière au petit doigt. Je ne parle pas de celle avec les initiales, mais de celle ornée d'une pierre noire. Je n'ai aucune idée de la signification et je reste persuadé qu'il y en a une. Même chose pour ce que j'appelle le baise-en-ville, vous savez, ce sac à main pour "homme" qui se porte en bandoulière ou à la main. Ce modèle est celui en cuir véritable naturel, patiné par les ans. Probablement un souvenir de vacances ramené d'un jour de marché.

A noter les chaussettes blanches qui ne sa cachent plus grâce au pantalon modèle feu au plancher, que l'on a pris soin de remonter jusque sous les aisselles. Une vraie gravure de mode.

Enfin il faudra qu'il me donne l'adresse de son coiffeur, car la coupe semble être la même depuis des années. Cela dit, il n'y a pas l'ombre d'une teinture ou d'une moumoute.

Il existe des dizaines, des centaines, des milliers de modèles de lunettes. Pourquoi avoir choisi justement la paire qui ne colle pas avec la forme du visage ?

Ce n'est pas de la méchanceté. Il faut positiver. Alors je conclurai en disant que les hommes ont encore une belle marge de progression pour se mettre en valeur.

mercredi 11 octobre 2006

Ambiance studieuse

Tôt le matin dans le RER vous aurez la possibilité de rencontrer différents types de voyageurs. Il y a bien évidemment les dormeurs qui profitent du calme ambiant pour terminer leur nuit. Vous y croiserez aussi ceux qui sont encore entre deux eaux : la nuit est terminée pour eux mais le passage en phase active n’est pas assuré à 100%. Vous les reconnaîtrez à leurs regards perdus et leur quasi immobilisme.

Les lecteurs à cette heure de la journée sont plutôt rares.

Par contre, il est une catégorie de voyageurs dont je ne pense pas vous avoir encore parlé pour l’instant : les bosseurs. Ce sont essentiellement des jeunes ; lycéens pour la plupart ou étudiants.

Après s’être installé de préférence à côté d’une fenêtre pour être le moins possible dérangés par les autres voyageurs, ils posent en général leur sac informe sur leurs genoux et en extirpent des paquets de livres, cahiers et feuilles. Ils sont généralement occupés à lire de grands cahiers couverts de lignes écrites à l'encre bleue, parfois ornementées d'annotations à l'encre rouge sous forme de chiffres laissés dans la marge.

On reconnaît donc les bosseurs à leur activité non dissimulée, consultant des documents photocopiés faits de tableaux, de dessins et de schémas, fronçant les sourcils par moments avant de lever les yeux au plafond, d'y fixer un point imaginaire et de faire bouger leurs lèvres comme s'ils parlaientou priaient à voix basse, avant de replonger dans la consultation de leurs documents.

Et pendant cetemps là il y en a un qui prend des notes...

mardi 10 octobre 2006

Kit mains libres

Pour des raisons de sécurité évidentes, il est interdit de téléphoner en conduisant. Nombreux pourtant sont ceux et celles qui d’une main tiennent leur téléphone et de l’autre conduisent leur véhicule.

Il existe plusieurs solutions pour ne pas risquer de mettre en danger sa vie et celle des autres : l’oreillette ou kit main libre.

Il s’agit d’un appareil électronique qui se fixe sur l’oreille à l’aide d’un contour d’oreille et qui permet de maintenir un écouteur dans le creux de l’oreille. L’appareil est par ailleurs équipé d’un microphone. Vous pouvez ainsi recevoir et de passer des appels en toute liberté, lors de vos déplacements. Votre téléphone peut rester dans votre poche, votre sac à main ou votre vide-poches.

Tant qu’on est en voiture, je comprends l’utilité de la chose. Il y a un côté certes futuriste, mais qui me fait penser à Terminator.

Où je trouve le port de cet objet complètement dépassé, c’est dans les transports en commun. Surtout lorsque le modèle en question est agrémenté d’un clignotant bleu. Ce clignotant n’est d’ailleurs pas visible du porteur de l’oreillette. C’est donc un signal à destination des autres.

Que veut-on montrer ? Est-ce une volonté d’impressionner les autres voyageurs en montrant avec une fierté non dissimulée à quel point on est à la pointe du progrès technique. Faut-il y voir une volonté de se montrer important aux yeux des autres dans le plus pur style « Je téléphone donc je suis ! ». On veut se la jouer homme du 21ème siècle en se baladant en survêtement du dimanche sur la place du marché avec son filet de pommes de terre et son kit mains libres ?

Il y a 10 ans à peine on regardait de travers les premiers possesseurs de téléphones mobiles et autres Bi-Bop. Et pourtant maintenant qui n’a pas de téléphone mobile ? Demain nous promènerons nous tous avec notre kit mains libres ?

lundi 9 octobre 2006

En attendant Maurice

Tous les matins, Maurice prend soin de ses animaux. Qui le lui rendent bien d'ailleurs. Dès qu'il s'agit de gamelle, les estomacs vous seront par définition toujours reconnaissants. Les promenades ont la côte aussi.

Cela va un peu au-delà quand même. Les animaux font partie de la famille, ou plutôt du groupe et savent très bien faire la différence entre un des membres du groupe et un étranger au groupe. Ils savent vous montrer le plaisir qu'ils ont à vous revoir après une journée sans votre compagnie.

Les animaux familiers savent reconnaître une voix, un bruit de pas, le bruit du moteur d'un modèle de voiture, le froissement d'une feuille de papier, sans oublier le bruit de la gamelle.

C'est particulèrement vrai pour les chats, même s'ils ne sont pas forcément très démonstratifs. Ils font plus dans la nuance et il faut probablement des années de pratique avant de pouvoir interpréter un regard, un clignement d'oiel, la façon dont les oreilles sont positionnées, une démarche, un ton de miaulement. Ce n'est d'ailleurs pas parce qu'ils vous donnent l'impression de vous ignorer qu'ils ne vous apprécient pas pour autant.

La preuve par l'image ci-dessous. Non seulement les chats savent se mettre en valeur, mais ils savent aussi profiter de la chaleur du moindre rayon de soleil. Celle-ci (c'est une femelle) est en train de me dire qu'elle est bien là où elle est, qu'elle sait que je suis là et accepte avec bonne humeur que je sois là ! Ce soir si je suis devant cet écran elle viendra se coucher sur mes genoux en ronronnant après être passée sous mon nez !

attente

Ron ron mon Capitaine !

samedi 7 octobre 2006

Bannière

maurice

Trop fort mon Capitaine !

vendredi 6 octobre 2006

Interlude

Je suis à court de billet et le temps me manque pour en rédiger un.
Voici donc pour vous faire patienter des phoos prises cette semaine dans le RER E.

Bonne journée.

Un peu de patience mon Capitaine !

Un peu de patience mon Capitaine !




De la lumière mon Capitaine !

De la lumière mon Capitaine !




Après vous mon Capitaine !

Après vous mon Capitaine !

jeudi 5 octobre 2006

Métier : consultant

Ca s’est passé vendredi dernier, juste avant qu’il parte pour Varsovie. Maurice venait d’assister à une réunion parents professeurs à Paris. La réunion avait commencé à 18h00 pour se terminer à 19h30. Le prochain train étant à 19h50 c’était donc jouable pour lui, alors même que le terme de sa journée commencée à 5h30 n’était pas près d’arriver.

Pour cela il fallait prendre le métro. La ligne 4 pour être précis. Celle qui dessert entre autres la Gare du Nord et la Gare de l’Est. Un vendredi soir les voyageurs munis de grosses valises sont légion.

Parmi ces voyageurs il ne fut pas difficile de remarquer cette jeune femme au milieu des autres. Il faut dire qu’elle les dépassait tous d’une bonne tête. Ses joues étaient rouges, ses cheveux mouillés autour du front, sur les tempes et à la naissance du cou. D’une main fébrile elle s’épongeait tant bien que mal, tout en essayant de reprendre son souffle.

Et pour cause ! Elle était chargée comme une mule.

En plus de sa valise à roulettes modèle king size, en plus de son sac à main porté en bandoulière, elle avait la panoplie complète du parfait consultant. Maurice en croise tous les lundi matin sur le parvis de la Défense, alors qu’ils partent pour de nouvelles missions.

Elle avait donc emmené son bureau pour la semaine, à savoir un ordinateur portable avec le chargeur, et tous les accessoires qui vont bien avec ainsi que la sacoche bourrée jusqu’à la gueule de dossiers tous plus importants les uns que les autres.

Maurice n’a pu s’empêcher de penser de façon amusée au sprint de dernière minute, lestée de ses fardeaux, pour attraper son train après avoir couru comme une dératée, la dernière réunion de la semaine s’étant éternisée.

Comme tous les vendredi soir !

mercredi 4 octobre 2006

Here comes the sun

Ce matin Maurice a une fois de plus sorti son calepin de son cartable. Son calepin et son stylo, de manière à être prêt à coucher ses pensées sur le papier, au cas où quelque chose viendrait à poindre.

Car ce matin-là c’est le néant. La page blanche. Aucune idée ne surgit de son cerveau brillant, certes, mais pas encore parfaitement réveillé. Aussi doit il faire un effort de concentration et mettre ses cellules grises à contribution dans l’espoir d’avoir quelque chose à raconter. Il a beau regarder et observer autour de lui, rien ne l’inspire en particulier. Ce sont toujours les mêmes voyageurs qui sont là à dormir, lire, écouter de la musique ou rêvasser.

Dehors il fait nuit mais le lever du soleil n’est pas loin. A part son reflet dans la vitre Maurice ne voit pas grand-chose, si ce n’est les autres voyageurs, mais vus sous un autre angle.

Jusqu’au moment où son train passe en hauteur, sur un viaduc, bien au dessus des autoroutes et des habitations situées en contrebas. A cet endroit le train passe même au dessus d’immeuble de presque dix étages.

Par temps dégagé comme ce matin là, Maurice peut apercevoir et deviner le soleil qui arrive et fait rosir les quelques nuages épars sur font de ciel d’une couleur incertaine. Les rues sont encore éclairées. Quelques fenêtres commencent à l’être. Des serpents lumineux jaunes et rouges avancent très lentement en contrebas.

C’est certes un paysage complètement urbain, à l’image de celui qu’il a pu admirer l’autre soir au moment de l’atterrissage de son avion en provenance de Varsovie. C’est ce paysage qui faute de mieux lui aura permis de déclencher l’allumage de son cerveau qui du statut « Veille » est maintenant passé au statut « Actif ».

La journée peut commencer.

mardi 3 octobre 2006

Tatana

Maurice n’a pas l’habitude de vous raconter ses week-ends puisqu’en principe il n’utilise pas les transports en commun. Ce week-end fut une exception, puisqu’une amie l’avait invité à passer le week-end à Varsovie.

Elle participait à un concours international et lui avait demandé de lui apporter mon soutien à cette occasion car elle doutait d'elle-même et de ses capacités. Pour s’y rendre il a fallu qu'il prenne l’avion. C’est rare, mais ça lui arrive encore de temps en temps. Sur ce genre de distance on n’a pas encore fait mieux.

Elle est tchèque et étudiante. Ne lui demandez pas comment il l'a connue, ce serait trop long à expliquer. L'urgence est d'ailleurs pour lui plutôt à la convaincre de participer que de donner des explications pour l'instant. De son avis elle a tous les atouts nécessaires pour réussir et vaincre ses rivales.

Arrivé tôt samedi main il a à peine la journée pour transformer des hésitations en un succès sans précédent.

Dans la vie, Tatana est étudiante. Elle est tchèque et vit avec ses parents. Il faut dire qu'elle n'a encore que 18 ans. C'est certainement pourquoi Maurice lui conseille de ne pas s'en faire si elle n'a pas encore de petit ami ni rencontré l'homme de sa vie. La vie elle l'a toute entière devant elle. A Prague elle étudie les langues : anglais, espagnol, mais aussi le français qu'elle parle couramment. Heureusement pour Maurice ! Elle adore Paris, surtout celui de Louis XIV. Elle a passé cet été quinze jours dans cette ville à parcourir les musées et les expositions d'art. Maurice vous en parlera peut-être et vous montrera quelques photos. Elle est passionnée d'histoire et de voyages. Mais toujours elle retourner dans la petite ville d'Opocno où vivent ses parents et ses deux petites soeurs de 14 et de 10 ans.

Samedi, et pour votre plus grand plaisir, Maurice a finalement réussi à la convaincre de se lancer et de donner tout ce qu'elle pouvait.

Samedi Tatana est devenue la nouvelle Miss Monde en devançant 104 autres jeunes beautés couronnées dans leur pays. Ca valait le coup, non ?

Maurice n'est pas peu fier ! Il n'a malheureusement pas pu rester à la soirée qui a suivi, préférant de toute manière laisser Tatana savourer sa victoire. Elle a néanmoins eu une pensée pour lui et depuis il conserve le SMS qu'elle lui a envoyé sur téléphone portable.

Et vous, êtes-vous fiers de Maurice ?


Tatana Kucharova

Tatana vous fait la bise mon Capitaine !

lundi 2 octobre 2006

Tendance bis

J'ai parlé de la tendance dans les transports en commun, en particulier pour les sacs à dos. Le hasard faisant bien les choses, la fille de Maurice vient justement d'en trouver un nouveau. Je sais que quelques unes d'entre vous sont allées jeter un coup d'oeil sur le site internet de la marque en question pour voir à quoi ces sacs à dos pouvaient bien ressembler.

En ce qui me concerne je ne connaissais pas ce modèle. Ni même le motif du tissu d'ailleurs qui lui aussi est tout à fait dans l'air du temps.

Plutôt que de me perdre dans des descriptions compliquées et un peu trop techniques pour moi, j'ai préféré prendre une photo du sac. Non seulement je vous évite de vous torturer les méninges, mais j'avoue que la photo vient illuminer ces pages austères.

Si ce n'était que le temps qui me manquait, j'en mettrais plus souvent...

Le sac de la fille de Maurice mon Capitaine !

Le sac de la fille de Maurice mon Capitaine !



ps : je peux vous affirmer, en vous regardant droit dans les yeux que je n'ai aucun intérêt à vous citer cette marque plutôt qu'une autre. Cela dit si M. Eastpak m'entend ou me lit, il se rendra compte que j'ai sensiblement augmenté la notoriété de sa marque. Un petit geste de sa part sera toujours apprécié !

vendredi 29 septembre 2006

Tendance

Maurice vous en avait touché quelques mots déjà. Il souhaite vous faire profiter de sa position privilégiée pour vous tenir informés de ce qui est férocement tendance et terriblement fashion dans les transports en commun.

Aujourd’hui il vous parlera des sacs à dos.

Cet objet est utilisé par un nombre croissant de personnes, toutes générations, conditions et genres confondus. Il permet à chacun d’emmener l’indispensable ou le superflu. Sachez enfin que vu d’ici, une marque semble s’imposer. Si vous voulez être « in » alors il semblerait qu’il vaut mieux emmener un Eastpak avec soi !

Rien à voir avec les sacs en toile avec lanières en cuir des Castors Juniors ou des scouts, des Louveteaux et des Jeannettes de votre enfance. Rien à voir non plus avec le sac du randonneur, du routard ou de l’auto-stoppeur. Celui-ci est plutôt urbain et de faible encombrement. Il est porté haut ou bas jusqu’à taper contre l’arrière des cuisses, sur une épaule, à la main mais on comprend mal l’intérêt…

Il en existe de plusieurs tailles, de plusieurs formes et tous se déclinent dans une gamme de tissus quasiment infinie pour être coordonné avec votre look, de l’adolescent boutonneux au jeune cadre dynamique en passant par la jeune fille de bonne famille, grunge ou de culture hip hop. Le seul moyen de les reconnaître est l’étiquette qui porte le nom de la marque. Il y en a autant dans des tissues unis que dans des tissus multicolores.

Pour ne rien vous cacher, Maurice en a un qu’il n’utilise que le week-end. En semaine il est resté plutôt classique et trimballe son cartable. Pour se balader dans les bois, visiter un musée, faire quelques petites courses ou pour la pratique du roller il trouve que le sac à dos est plus pratique que le cartable. La couleur du tissu ? Noir.

jeudi 28 septembre 2006

Gran Turismo V

Vous le savez maintenant, Maurice accompagne sa fille le matin. Ils prennent le train ensemble. Auparavant ils seront allés à la gare en voiture, historie de gratter quelques minutes de précieux sommeil.

La jeudi matin la fille de Maurice a sport et ce matin-là, à peine arrivée à la gare : « Papa ! J’ai oublié mes affaires de sport à la maison… »

Maurice dans certaines circonstances a de la glace qui lui coule dans les veines. Il n’a pas explosé ni même juré. Il a seulement dit : « C’est pas vrai ? » ou « J’y crois pas… ». Quelque chose dans ce goût là. Et à partir de là, tout va vite. Très vite.

En une fraction de seconde Maurice a le temps de regarder l’heure, de l’ajuster de deux minutes car l’horloge de la voiture n’indique pas l’heure exacte, de calculer le temps restant avant que le train n’arrive et de prendre une décision. Soit on se dit que c’est trop tard et sa fille a des problèmes, car cerise sur le gâteau c’est le premier cours de l’année, soit on se dit : problème pour problème, tentons le coup. Au mieux on fait l’aller-retour et on arrive à temps, au pire elle loupe son train et est en retard, mais avec ses affaires de sport. Après tout ça n’est que du sport…

La fraction de seconde vient de s’écouler et la fille de Maurice s’entend dire : « Accroche-toi, on va chercher ton sac ! ».

Et c’est parti !

La sortie du parking, le tour du rond-point, la traversée de la zone industrielle, le stop, nouvelle ligne droite sur une avenue assez large, virage à angle droit, nouveau rond-point, freinage, virage à gauche… Tout est négocié à la perfection, à grande vitesse, très grande vitesse même.

Pit stop. La fille de Maurice bondit de la voiture et sprinte pour récupérer son sac de sport.

Et c’est reparti en sens inverse. Aussi vite, mais sur un circuit inversé (les connoîsseurs de Gran Turismo apprécieront).

Résultat, ils arrivent à l’heure, avec le sac. Entiers…

Jamais Maurice ne recommencera. Les conditions étaient certes idéales : temps sec, il faisait nuit et il n’y avait pas de circulation, ni de piétons. De plus le circuit était connu par cœur. Il savait au moment de faire demi-tour ce à quoi il s’exposait et exposait les autres, sa fille en particulier. Mais qui ne risque rien n’a rien.

Dorénavant, avant de prtir, il n’oubliera jamais de vérifier que le jeudi matin sa fille emporte son sac de sport.

Le soir venu, au moment du dîner, alors que toute la famille est réunie, la fille de Maurice finit par lâcher : « J’ai compris maintenant pourquoi tu étais si bon à Gran Turismo ! ».

mercredi 27 septembre 2006

La petite mouche

Je vous ai dit l’autre jour qu’il n’y avait pas de mouches dans le RER. Il fallait comprendre pas tous les jours. D’autant que je vous ai déjà dressé la liste des différents animaux ou insectes qu’on peut rencontrer dans les transports en commun.

Car ce matin j’ai revu la petite mouche. D’où revenait-elle ? Il m’a semblé qu’elle sortait du sac à dos de mon voisin d’en face au moment où celui-ci l’ouvrait pour en extraire son lecteur MP3. L’avait-il enfermée volontairement ? Je ne crois pas.

La petite mouche avait l’air en pleine forme. Après quelques secondes de vol circulaire au-dessus du crâne dégarni de mon voisin d’en face, elle décida de se poser sur cette magnifique piste d’atterrissage. D’où l’expression !

Evidemment le voisin d’en face l’avait sentie se poser et il la chassa d’un geste circulaire, en faisant tournoyer sa main autour de son crâne. Il ne pouvait tout de même pas se donner une grande claque sur la tête pour l’écraser.

Indéniablement cette piste d’atterrissage lui avait plu car aussitôt le danger écarté, elle s’y posa de nouveau. Et elle fut de nouveau chassée à coups de moulinets. Toutes ces gesticulations avaient bien entendu attiré l’attention des autres voyageurs qui, d’un œil amusé, regardaient l’infortuné se débattre en pure perte. Ce dernier ne semblait pas apprécier la situation de peur sans doute qu’on puisse mettre en doute son hygiène. Qui sait ?

Etait-ce l’attrait de cette perruque en peau de fesses ? Les phéromones ? Ou tout simplement cette petite mouche était-elle tombée amoureuse de ce voyageur au point de pas vouloir le lâcher ?

Aujourd’hui plus que les jours précédents mon écriture aura ressemblé à des pattes de mouches afin de la rendre illisible ou difficilement déchiffrable à mon voisin d’en face qui du coup aurait bien aimé savoir ce que je pouvais bien écrire !

mardi 26 septembre 2006

Les goûts et les couleurs

Forcément, un jour, chacun d’entre vous aura voulu partager sa passion avec quelqu’un d’autre. Faire écouter son morceau de musique préféré, faire lire un livre ou un passage de livre que vous avez adoré, parler de votre hobby de façon passionnée en espérant recruter un émule supplémentaire… Sauf que pas de bol, la personne avec laquelle vous espériez pouvoir partager la même passion n’est pas du tout à la hauteur des espoirs que vous placiez en elle.

En d’autre terme ça ne l’intéresse pas, mais alors pas du tout, au point où vous vous demandez si elle ne se fait pas carrément ch….

Il en est ainsi de Maurice. Il est parfois confronté à des situations dans lesquelles il n’est pas du tout synchrone avec un autre.

Vous voulez un exemple ? En voici un parmi tant d’autres. Celui-ci a le mérite de s’inscrire dans le thème de son blog sur les transports en commun. Ca tombe bien !

Les chauffeurs de bus qui vous emmènent sur les différentes lignes desservant la gare SNCF ont la radio dans leur véhicule. Certains en usent, d’autres en abusent.

Lorsque la radio est mise en fond sonore, pas de problème. Quel que soit le genre (musical, informations en continu, interviews…) cela la rend supportable. Surtout après une dure journée de travail et un long trajet on aspire à un tant soit peu de calme.

Où ça ne le fait plus, c’est lorsque le chauffeur monte le son pour écouter ses morceaux préférés. Qui ne sont pas forcément les vôtres. On s’en fout qu’un alpiniste soit en train de mourir dans les neiges du Kilimaaaaanjaro ou encore de savoir qu’on vient de marier le dernier.

Lorsque j’ai envie d’écouter de la musique de naze, grâce à internet je vais sur Bide&Musique et là c’est l’éclate totale. Les voisins râlent, les chiens hurlent à la mort, les chats disparaissent, mais quel bonheur !

lundi 25 septembre 2006

Message personnel pour Papillon

Bonjour Papillon ! J'ai bien reçu tes messages mais je ne les trouve pas au niveau des commentaires. Dommage car je suis le seul à en profiter. Une chance que j'aie jeté un coup d'oeil à ma boîte aux lettres. Si tu hésites encore à te trouver un pseudo, j'ai bien une idée. Ca ne pouvait être Mimi car déjà pris. J'en connais deux déjà ! C'est quelque chose qui vole, mais qui n'est ni un papillon trop fragile, ni un cerf-volant pas assez libre... Une buse peut-être ? A te lire (dans les commentaires cette fois).

Cordialement,

Maurice Le Mielleux.

Voiture endormie

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’à l’heure à laquelle Maurice prend le train le matin, on ne peut pas dire que les voyageurs soient vraiment réveillés. Il n’y a qu’à les observer, en particulier leurs têtes, pour deviner ou comprendre ce à quoi ils pensent tous dans leur grande majorité : à leur oreiller ! Il y en a même qui y pensent tellement fort qu’ils en dorment assis, dans des positions certainement inconfortables, tels des pantins complètement désarticulés et avachis dans un coin de wagon.

Le spectacle n’est pas toujours celui de la Belle au Bois Dormant, loin s’en faut. Ce n’est probablement pas à cette heure de la journée que les Princesses prennent le train de banlieue. Ni plus tard d’ailleurs car je les imagine mal passer les portillons avec leurs grandes robes à cerceaux. Même chose pour les Princes Charmants d’ailleurs. Eux sont bien présents, mais ils en sont encore au stade du crapaud. Vous savez bien, juste avant le baiser d’amour censé les délivrer du mauvais sort jeté par une horrible et méchante sorcière.

C’est également à cette heure matinale que l’expression dodeliner de la tête prend tout son sens. Pour dodeliner, ça dodeline dans tous les sens, au rythme des mouvements du train. Un peu comme lors d’un match de tennis lorsque les spectateurs suivent la trajectoire de la balle de la tête comme un seul homme, dans un mouvement parfaitement chorégraphié, à part qu’ici le menton est contre la poitrine.

C’est enfin à cette heure de la journée que l’ambiance est la plus calme. Pas un mot au dessus de l’autre. Pas une sonnerie de téléphone intempestive. Pas d’éclat de rire tonitruant. Ne serait-ce le bruit du train lui-même, on entendrait presque les mouches voler.

Si on ne les entend pas c’est qu’en fait il n’y en a pas !

samedi 23 septembre 2006

Et si c'était l'Amour

Habituellement je ne poste pas le week-end.
Habituellement je pense vous faire rire ou sourire.
Ceci est donc une exception.
Passez un bon week-end.

vendredi 22 septembre 2006

Le Saint du Jour

SAINT MAURICE

En 303, l’empereur Maximien Hercule
ordonna à une légion basée dans le Valais
(Suisse) de tuer les chrétiens de la région.
C’était ignorer que les 6000 soldats
qui composaient cette troupe
s’étaient convertis au christianisme.
Les légionnaires, menés par Maurice,
refusèrent d’exécuter les ordres impériaux
et ne se rendirent pas à une cérémonie
païenne. Ils furent alors tous décapités.
Un tel massacre ne s’était encore jamais
vu en dehors d’une bataille.
Cette horreur eut un tel retentissement
qu’elle scandalisa même les païens
et fit la renommée extraordinaire
de Maurice et de ses compagnons.
On le prie contre la goutte, les rhumatismes
et les douleurs articulaires.
Prière : «Saint Maurice, que le Seigneur
nous accorde la pureté de conscience
et le même courage qu’à vous !»

Et demain c'est l'automne. Bon week end !

jeudi 21 septembre 2006

Teinture ou moumoute ?

Encore une observation qui amène Maurice à se poser des questions sur ses concitoyens, aujourd’hui en particulier ceux de sexe masculin. Vous l’aurez deviné, le titre est sans équivoque, il va vous dire deux mots des hommes à moumoute ou qui se font teindre les cheveux.

Personnellement, il pense qu’ils feraient mieux de ne rien faire. En tous cas ceux qu’on ne loupe pas et sur lesquels on se retourne tellement c’est réussi. Par exemple lorsque la moumoute est mal positionnée, ou lorsque par temps chaud le crâne transpire, mais la transpiration n’apparaît qu’à la séparation entre la perruque et le cuir chevelu.

Que dire aussi de ces couleurs qui ne font pas du tout naturel. De ces tons qu’on ne voit nulle part ailleurs que sur certains chefs. De ces couleurs sans une aucune nuance de ton qu’on arbore à cinquante ans passés.

Autant une femme peut se faire colorer les cheveux de toutes les couleurs, mèches blondes, roux, rouge, noir corbeau, violet et que sais-je encore, ou bien même porter une perruque, il n’y trouve rien à dire. Sauf bien sûr s’il y a du laisser aller, comme par exemple une barre de cheveux gris large de 2 ou trois centimètres au niveau de la raie, au dessus du crâne.

Pour un homme, désolé, mais il ne trouve ça pas toujours réussi. Maurice a des cheveux gris (depuis longtemps), mais jamais il n’a pensé se les teindre. Même si ses enfants ont souvent dit qu’il était vieux par rapport aux pères de leurs copains, alors que c’était l’inverse. Il n’y a jamais porté d’importance. Il l’assume très bien d’autant que ça lui donne un faux air de Richard Geere et de Michael Douglas à la fois. Il n’a jamais poussé cet avantage, mais ça l’a toujours amusé !

mercredi 20 septembre 2006

Rêves de gosses

Il y a quelques semaines j’ai pu suivre en partie une émission de télé dont le sujet tournait autour des comportements de certains enfants. Ils en avaient regroupé quelques uns sur un plateau coloré et gai qui avait attiré mon attention au départ. Le propre de ces enfants est qu’ils vivaient intensément dans la peau d’un personnage.

Une petite fille, je précise française et blanche de peau car c’est important pour comprendre la suite, ne pouvait vivre autrement qu’en japonaise. Sa chambre était décorée dans le plus pur style futon, elle portait des vêtements japonais, mangeait japonais, connaissait quelques mots et expression en japonais et rêvait du Japon et de son art de vivre bien qu’elle n’y soit pourtant jamais allée. Si jeune et déjà ponais…

Sur ce plateau il y avait une autre petite fille qui elle ne voulait pas quitter son déguisement de Blanche-Neige, au point de vouloir le porter même pour aller à l’école. J’avoue que c’est plus pratique qu’un déguisement de Casimir mais là on s’éloigne du sujet.

Tout ça pour dire finalement qu’hier j’ai croisé Blanche-Neige dans le RER E. Elle était plus petite que je ne l’imaginais. Elle avait fière allure avec sa robe jaune et bleue à manches courtes et bouffantes, sa cape rouge et son grand col relevé. Il ne lui manquait plus que la pomme pour compléter le tableau.

Comment réagirait-elle si au détour d’un couloir elle croisait un petit garçon déguisé en Prince Charmant ? Ou un nain ? Ou une sorcière ? Je laisse à chacun le soin d’imaginer la suite…

En attendant, laissons-la à ses rêves d’enfants. Ca passera et dans quelques années elle pourra rejoindre le club des adultes coiffés d’oreilles de Mickey ou de casquette Dingo ! Il n’est pas rare d’en croiser par ici !

C’est promis, ce week-end je fait une descente dans le grenier (qui est à l’étage) pour retrouver mon déguisement de Mireille Darc…

mardi 19 septembre 2006

Maladie du siècle

Le monde compte désormais plus d'obèses que de personnes souffrant de malnutrition : un milliard d'habitants sont victimes d'excès pondéral tandis que 800 millions de personnes ne mangent pas à leur faim. Il y en aurait plus dans les banlieues et les zones rurales que dans les villes.

Ca se vérifie tous les jours dans les transports en commun. Les sièges ne sont pas très larges et mieux vaut viser les places isolées que la place centrale d’une banquette ou bien encore celle dans les coins. Vous risquez à tout moment de vous faire coincer par un gros ou une grosse. Ce n’est pas agréable surtout lorsqu’il fait chaud.

Quand je dis gros, je pense aux obèses. Ceux qui ont des kilos à perdre par dizaines. La cause ? Trop de gras, trop de sucre, la bouffe à portée de main où qu’on aille, pas assez d’exercice… Vous savez tous ça aussi bien que moi.

Et là, qu’ai-je en face de moi ? Une énorme jeune femme qui doit peser plus de 120 kilos. Comment pourrais-je le savoir d’un seul coup d’œil ? J’ai joué au rugby dans le passé. Les plus lourds faisaient dans les 100 kilos. J’ai encore en tête leur gabarit.

Alors quoi Maurice ? Serais-tu devenu intolérant au point de parler de cette jeune femme en ces termes ? Ne penses-tu pas qu’elle a l’excuse de l’environnement familial, social ou culturel dans lequel elle vit pour se retrouver ainsi ? Peut-être…

Cela dit, il faut que je vous précise qu’il est environ 18h30 et qu’elle vient, sous mon nez de bouffer une plaque entière de chocolat au lait avec des éclats d’amandes. La marque avec la vache lila. Ca pèse combien ? 100 grammes ? 150 grammes ? Pour combien de calories ?

Mais de quoi je me mêle ?