vendredi 5 août 2005

Mon voisin parle trop fort

Cela fait malheureusement partie des choses qui arrivent. A force de se retrouver dans des lieux publics où il est impossible d’être seul et isolé, à un moment où à un autre vous vous retrouverez forcément assis à côté de quelqu’un qui parle fort. D’autant plus fort que vous jugerez sa conversation inintéressante, quels que soient les efforts que vous tenterez désespérément de déployer pour ne pas l’entendre. Je ne parle même pas de l’écouter. Il faut tout de même souligner que la plupart du temps les gens parlent à voix basse. Sauf les Zyvas qui feraient mieux de temps à autre de kiffer à donf le staïle des bouffons qui font pitié.

En plus ce matin je n’ai pas de chance car la batterie de mon iPod est à plat. Je l’ai rangé dans ma sacoche en le laissant allumé (une fois de plus). Donc aucun moyen de couvrir le blabla ambiant.

De quoi parle-t-il ? D’une sorte de kermesse (pas une ducasse) qui a eu lieu le week-end passé, avec des tas d’épreuves du style course en sac, ballon de rugby attaché à un élastique et qu’il faut porter le plus loin possible. Donc quelque chose de plutôt du genre sportif où les plus crâneurs peuvent se faire mal ! Tout cela d’une voix vraiment forte. Pourtant le bruit de fond n’est pas plus élevé que d’habitude.

Un sourd alors ? Il n’y a pourtant aucun lien de cause à effet. C’est comme siffler sous la douche. Pas d’effet secondaire !

Tellement fort que j’ai de plus en plus de mal à me concentrer ou même en faire abstraction. Pourtant encore une fois je ne trouve aucun intérêt à ses propos. Enfin il vient à descendre ! Il va pouvoir raconter son histoire aux voyageurs du RER A. Moi je continue sur le E.

A partir de dorénavant comme dirait l’autre, je veillerai à ce que la batterie de mon iPod soit toujours chargée !

jeudi 4 août 2005

Strapontins

Après les places réservées aux infirmes civils, aux femmes enceintes de plus de deux heures (ça coupe les jambes ?) et aux invalides de guerre, parlons maintenant des strapontins et de l’usage qui en est fait.

Ils sont pratiques dans la mesure où tous les sièges des banquettes sont occupés et qu’il n’y a pas trop de monde devant les portes afin de pouvoir s’y asseoir sans trop gêner.

Amusants aussi lorsque, sadique, dans le métro vous vous levez brusquement pour entendre l’assise frapper violemment le dossier dans un grand bruit et effrayer ou réveiller en sursaut les autres voyageurs. Faire exploser un sac en papier dans un lieu public devrait par les temps qui courent être sévèrement puni !

Utiles en période d’affluence pour poser une sacoche sur la tranche du strapontin relevé.

Bien pratique cette invention, que ce soit au théâtre ou dans un train, bien que très inconfortable dès qu’on mesure plus d’un mètre soixante.

Ils sont gênants lorsque certaines personnes persistent à vouloir y rester assis alors que la voiture est bondée, bien que cela soit déconseillé, mais pas interdit et trop souvent toléré. Il y en aura toujours quelques uns (hommes ou femmes) qui en dépit de la cohue, des regards assassins et des coups sournois ne bougeront pas d’un pouce et s’accrocheront à leur place assise, aussi inconfortable soit-elle, en faisant semblant de ne pas voir ou comprendre ce qui se passe autour d’eux.

Vous avez beau leur marcher sur les pieds, trébucher en les heurtant (en vous excusant bien sûr), essuyer consciencieusement le dessous de votre sacoche sur leurs genoux en passant, leur faire des remarques acerbes, leur poser un livre ou un journal sur la tête, ils restent la plupart du temps stoïques, imperturbables et sourds à votre demande de bien vouloir se lever et il n’y a que dans ce lieu où ils sont prêts à subir les pires des choses, sans remord apparent, sans honte… et surtout sans gêne !

Au prix du billet il ne faut rien lâcher.

mercredi 3 août 2005

Journal de bord

Cela fait trois heures maintenant que le train a quitté la Gare de Lyon. Et c’est enfin le premier arrêt. Je dis « enfin » en pensant à la moitié des voyageurs qui se précipite à l’extérieur sur le quai, une cigarette et un briquet à la main, histoire de profiter des deux minutes d’arrêt pour s’en remettre une couche dans les artères. Je rigolerais qu’il y en ait un ou une qui se fasse coincer et reste sur le quai ! « Eh ! Mais… Attendez moi bon sang ! ».

Sinon si je devais faire une critique (une de plus), c’est au sujet de la place que j’occupe. Je vous ai expliqué hier que j’étais assis sur une banquette faisant face à une autre avec une tablette pour les séparer. C’est mon statut de père de famille nombreuse qui certes me permet de voyager à moindre tarif, mais qui du coup me fait occuper une place généralement réservée à une marmaille bruyante, alors que je voyage seul.

Du coup je me retrouve dans la voiture ‘04’, à l’entrée de la voiture-bar. Etant donné qu’il s’agit d’un jour de grand départ en vacances, du défilé il y en aura aujourd’hui. Et comme en plus j’ai la chance d’être assis à côté de la porte du compartiment, je vais pouvoir en profiter pleinement.

J’aurais du faire le compte du nombre d’ouvertures, de fermetures, de personnes qui entrent et qui sortent… Faire le compte de celles qui me bousculent sans s’excuser, de ceux qui ont du mal à circuler dans le passage, étant donnée leur corpulence, ou bien à cause des mouvements du train.

Sans cela je dois avouer que j’arriverai reposé, malgré les heures passées à rester assis. J’en aurai tout de même profité pour somnoler en me faisant bercer par la musique de mon iPod, la bouche grande ouverte à baver sur ma chemise. J’espère que le spectacle n’aura pas trop incommodé les autres.

Le train vient de repartir de Montpellier. Il n’y a plus grand monde. A part ma voisine d’en face, comme par hasard, qui se tord la tête et a réglé sa vision sur zoom maximum pour essayer de déchiffrer mes pattes de mouche.

mardi 2 août 2005

Début des vacances

Ca y est ! C'est fini ! Maurice est de retour après 3 semaines d'absence. Comme pratiquement dans la plupart des cas, c'est bien sûr toujours trop court. Mais bon on se dit qu'on en a bien profité. En pensant déjà aux prochaines. Voici donc avec un léger décallage, le récit partiel des premières heures de mes congés, dans les transports en commun.

C'est donc au lendemain d'horribles attentats à Londres que j'ai pris le train. Le TGV pour être plus précis, afin de m'extirper de la capitale à grande vitesse. Nous étions nombreux à avoir eu la même idée ce jour-là ! Les abords de la Gare de Lyon sont, tous les ans et à la même époque, complètement saturés par une foule de personnes chargées de sacs et de valises plus ou moins encombrants.

Il faut bien sûr ne pas poser son bagage n'importe où, tâcher de repérer un comportement suspect, un bagage abandonné... Des messages diffusés par haut-parleur ne cessent de le répéter. Mais ne laissons pas place à la paranoïa. J'ai plus important à faire. Me trouver un ou deux sandwichs pour tenir jusqu'à demain matin.

Et là, pas de bol ! Le boulanger du Nord de la France n'a pas de boutique dans la gare. Je suis contraint et forcé de me rabattre sur "La brioche pas cuite" et ses sandwichs au pain mou. Celui au thon me donne déjà des aigreurs d'estomac mais ls se sont fait dévaliser. Je ne me ferai pas avoir deux fois. Sous prétexte d'avoir voulu voyager léger et avoir ça de moins à trimballer depuis La Défense, j'avais pensé les acheter en Gare de Lyon. Perdu ! Ce n'est pas grave, c'est les vacances.

Au moins j'en aurai fait profiter tut le monde dans le compartiment. En effet il a parfumé le wagon pendant tout le temps pendant lequel je l'ai dégusté. J'en voyais quelques uns saliver. Eh eh eh ! D'autres, à voir leur tête, semblaient ne pas trop apprécier l'odeur du poisson. Surtout ma voisine d'en face, celle qui n'arrête pas de regarder plus ou moins discrètement ce que je fais. C'est un des inconvénients que de voyager aux place se faisant face et séparées par une tablette.