jeudi 9 juin 2005

Avant que j’m’en aille…

C’est un week-end un peu plus longue la normale qui s’annonce. Vendredi ne sera pas un jour ouvré travaillé pour moi. Par conséquent vous connaissez la règle : pas de travail, pas de post. Il faudra attendre lundi matin (dimanche soir au plus tard) avant de voir quelque chose de nouveau sur ce blog. En attendant je vous demande de bien vouloir prendre votre mal en patience.

Cela dit, ce sera pour moi l’occasion de vivre de nouvelles aventures, dans les transports en commun. En effet, je vais avoir l’occasion de prendre une direction que je n’avais encore jusqu’à présent encore jamais empruntée, et donc voir de nouvelles têtes, de nouvelles rames, de nouveaux paysages, de nouvelles gares. Bref tout ce que Maurice adore !

J’espère du coup pouvoir y puiser suffisamment d’imagination pour être capable d’écrire pour plusieurs jours. J’imagine l’insupportable attente que ce sera pour vous que d’attendre mon retour… Maurice, reviens ! Je vous entends d’ici et ça me peine.

Ma destination ? Le sud de la région parisienne. En l’occurrence Saint-Michel-sur-Orge. C’est un patelin pas très loin de la Francilienne (A 104) où l’on viendra me récupérer en voiture. Mine de rien, plutôt que de repasser par chez moi cela me fera gagner, à cette heure de la journée, plus d’une heure.

Evidemment j ne me séparerai pas de mon calepin et de mon stylo (dont l’encre ne s’écoule pas assez vite), de manière à pouvoir noircir des pages à l’encre bleue. Bon fini de rêvasser, c’est l’heure pour moi d’y aller. A bientôt.

mercredi 8 juin 2005

Des vertus du blog

Il arrive à tout le monde et à Maurice en particulier de se lever du mauvais pied. En général c'est plutôt les jours où il s’est réveillé reposé. Le lundi matin par exemple je suis trop fatigué pour être de mauvaise humeur. Pourtant je pourrais avoir toutes les raisons de l'être puisque le week-end est terminé et qu'il va falloir aller retrouver ses collègues de travail et son boulot. Il ne manquerait plus que le ciel soit gris et pluvieux (quoique je préfère qu'il pleuve un lundi matin plutôt qu'un samedi matin). Toute réflexion faite ce n’est pas le boulot qui rend le plus de mauvaise humeur… Je viens de démontrer que le blog, ou plutôt l’écriture dans un blog, permet de dédramatiser une situation ou de la relativiser.

Tout à chacun peu donc se réveiller plus ou moins mal luné. Partant de ce principe on peut alors intérioriser et garder pour soi sans rien laisser paraître ou alors carrément se laisser aller. Devant n’importe qui, sans se soucier de l’image forcément négative qu’on risque de laisser transparaître.

Il en fut ainsi d’une jeune fille (femme ?) accompagnant ses parents ce matin dans le train. Pour une raison on ne peut plus importante, elle fait la bougne, et évidemment les remarques faites par son papa, avec raison et dans le registre taquin ne font qu’aggraver la situation. Je ne porterai pas de jugement (négatif) car je sais ce que c’est, ayant une fille encore trop jeune pour m’accompagner à cette heure indue, qui ne verrait également aucune raison de ne pas afficher sa mauvaise humeur lorsqu’elle est de mauvais poil, voire ne comprendrait pas. En plus j’aime taquiner.

Les parents en question savent que je publie régulièrement des articles sur un blog dont ils connaissent le sujet. Peut-être le lisent-ils en ce moment ? Nous voyageons régulièrement ensemble dans le train. C’est ainsi que sur le ton de l’humour, et cela m’a fait sourire, la menace, terrible, est tombée : « Méfie-toi ma fille, Maurice pourrait parler de toi sur son blog ! ». Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, et ce n’est rien de le dire… C’est maintenant chose faite. Maurice a le plus sérieusement décidé de rendre l’affaire publique et disponible au monde entier.

Oyez, oyez !

Melle Sandra G. a oublié son casse-croûte sur le coin de la table de la cuisine ce matin et ça la rend de super mauvais poil !

Fermez le ban !

ps : les photos de la personne concernée suivent. Elles n'ont bien sûr rien à voir avec ce qui figure ci-dessous !

Ca chie Mon Capitaine !

Ca chie Mon Capitaine !

mardi 7 juin 2005

Le chevreuil (2)

Cela fait plusieurs semaines que je n’en ai pas parlé, mais il est toujours là. Je l’aperçois de temps en temps. Tout dépend de la place que j’ai pu prendre au départ en montant dans le train, mais aussi de l’heure car j’ai l’impression que le passage se fait à heure fixe.

Ce matin, pour des raisons professionnelles il a fallu que je parte plus tôt que d’habitude. Lever à 5h20 pour attraper un train à Montparnasse vers 8h15. Il n’y aura pas de temps à perdre (On s’en fout complètement Maurice !).

En attendant le chevreuil donc est toujours là. Son pelage est beaucoup plus clair que celui qu’il avait au sortir de l’hiver. Au milieu des hautes herbes bien vertes on peut difficilement le louper, surtout si comme moi vous êtes au premier étage d’un train. Vu d’une hauteur d’homme il y a de fortes chances qu’il passe inaperçu. Tant mieux pour lui.

Est-ce un mâle ou une femelle ? Je me pose toujours la question. Je pense qu’il s’agit plutôt d’une femelle même si je n’y connais pas grand-chose. Ce chevreuil n’a pas de bois (de cors ou de dagues) et encore moins de cornes ! J’ai également l’impression que son ventre est arrondi, ce qui ne veut pas toujours dire grand-chose (il n’y a qu’à regarder autour de soi pour se rendre à l’évidence !). Le train passe trop vite et du coup l’observation en pâtit. Par ailleurs je ne sais pas à quel moment les petits viennent au monde…

Bref c’est un peu un spectacle du style calendrier du facteur (et non plus des Postes) auquel j’ai droit de temps à autres et qui me permet d’oublier qu’il est à peine 7h00 du matin et que la journée s’annonce longue et difficile (ça y est, je comprends maintenant pourquoi au début j’ai dit que je m’étais levé plus tôt que d’habitude !). Journée d’autant plus difficile que j’ai oublié d’emmener ma petite couverture bleue…
Le lapin de Maurice mon Capitaine !

Le lapin de Maurice mon Capitaine !

lundi 6 juin 2005

Trotinette

C'est le surnom que nous lui avons donné. Vous ne risquez pas de le confondre, il n'y en a plus qu'un seul. Car à un moment donné il y en a eu deux. De toute manière ils étaient complètement différents de par la forme, l'âge et la couleur. Deux donc à prendre le train avec leur trotinette pliante.

Celui qu'on ne voit plus devait avoir dans les 15-16 ans. (Excusez moi, je n'arrive plus à me relire). Il vouait une certaine adoration à son terrible engin. Au point qu'il l'avait customisée de façon plutôt astucieuse ma foi, et avec peu de moyens. Il avait ainsi rajouté à l'avant, sur le guidon, une lampe de poche tenue avec l'équivalent d'un rouleau de scotch invisible. Il pouvait allumer cette lampe grâce à un interrupteur situé sur la poignée du guidon. Pratique pour faire des appels de phare en roulant, sans lâcher le guidon (chose que je ne vous recommande pas). Les roues quant à elles étaient du genre de celles qui font des étincelles lorsqu'elles tournent. Côté vêtement il avait la panoplie qui va avec, à savoir la casquette Burberry's vissée sur le côté, un énorme diamant à chaque oreille et le maillot jaune et vert d'un footballeur célèbre. Le temps qu'il restait dans le train, il le passait à faire la révision complète des 10.000 km. Attendrissant

Trotinette lui est toujours là. Imperturbable. Il vient parfois, mais c'est rare, accompagné de Madame Trotinette. Le couple d'enfer. Lui ressemble au fruit de l'amour défendu entre le Capitaine Haddock et de Indiana Jones. Lorsqu'il débarque, c'est toujours avec sa trotinette sur l'épaule et son chapeau d'Aventurier de l'Arche Perdue sur la tête, été comme hiver. Cela dit je ne l'ai jamais vu à l'oeuvre car il descend toujours deux stations avant moi.

J'en ai vu d'autres par contre, sur le parvis de La Défense, me dépasser et me semer avant que je ne les rattrape, occupés qu'ils étaient à replier leur matériel avant de rentrer dans le bâtiment dans lequel je travaille. Sans parler d'un collègue qui un jour s'est pris un beau gadin par un beau matin ! C'était l'époque où les dalles du parvis étaient brinqueballantes. Il n'avait pas remarqué qu'à son passage une dalle s'était légèrement enfoncée pour faire une marche. La trotinette est restée sur place et lui a fait un soleil par dessus. Il a laissé les genoux d'un costume et s'est fait une entorse du poignet. Terminé la trotinette !

ps : après des mois d'observation, force est de constater que l'utilisation prolongée et quotidienne de la trotinette n'a aucun effet bénéfique sur la bedaine.