vendredi 29 septembre 2006

Tendance

Maurice vous en avait touché quelques mots déjà. Il souhaite vous faire profiter de sa position privilégiée pour vous tenir informés de ce qui est férocement tendance et terriblement fashion dans les transports en commun.

Aujourd’hui il vous parlera des sacs à dos.

Cet objet est utilisé par un nombre croissant de personnes, toutes générations, conditions et genres confondus. Il permet à chacun d’emmener l’indispensable ou le superflu. Sachez enfin que vu d’ici, une marque semble s’imposer. Si vous voulez être « in » alors il semblerait qu’il vaut mieux emmener un Eastpak avec soi !

Rien à voir avec les sacs en toile avec lanières en cuir des Castors Juniors ou des scouts, des Louveteaux et des Jeannettes de votre enfance. Rien à voir non plus avec le sac du randonneur, du routard ou de l’auto-stoppeur. Celui-ci est plutôt urbain et de faible encombrement. Il est porté haut ou bas jusqu’à taper contre l’arrière des cuisses, sur une épaule, à la main mais on comprend mal l’intérêt…

Il en existe de plusieurs tailles, de plusieurs formes et tous se déclinent dans une gamme de tissus quasiment infinie pour être coordonné avec votre look, de l’adolescent boutonneux au jeune cadre dynamique en passant par la jeune fille de bonne famille, grunge ou de culture hip hop. Le seul moyen de les reconnaître est l’étiquette qui porte le nom de la marque. Il y en a autant dans des tissues unis que dans des tissus multicolores.

Pour ne rien vous cacher, Maurice en a un qu’il n’utilise que le week-end. En semaine il est resté plutôt classique et trimballe son cartable. Pour se balader dans les bois, visiter un musée, faire quelques petites courses ou pour la pratique du roller il trouve que le sac à dos est plus pratique que le cartable. La couleur du tissu ? Noir.

jeudi 28 septembre 2006

Gran Turismo V

Vous le savez maintenant, Maurice accompagne sa fille le matin. Ils prennent le train ensemble. Auparavant ils seront allés à la gare en voiture, historie de gratter quelques minutes de précieux sommeil.

La jeudi matin la fille de Maurice a sport et ce matin-là, à peine arrivée à la gare : « Papa ! J’ai oublié mes affaires de sport à la maison… »

Maurice dans certaines circonstances a de la glace qui lui coule dans les veines. Il n’a pas explosé ni même juré. Il a seulement dit : « C’est pas vrai ? » ou « J’y crois pas… ». Quelque chose dans ce goût là. Et à partir de là, tout va vite. Très vite.

En une fraction de seconde Maurice a le temps de regarder l’heure, de l’ajuster de deux minutes car l’horloge de la voiture n’indique pas l’heure exacte, de calculer le temps restant avant que le train n’arrive et de prendre une décision. Soit on se dit que c’est trop tard et sa fille a des problèmes, car cerise sur le gâteau c’est le premier cours de l’année, soit on se dit : problème pour problème, tentons le coup. Au mieux on fait l’aller-retour et on arrive à temps, au pire elle loupe son train et est en retard, mais avec ses affaires de sport. Après tout ça n’est que du sport…

La fraction de seconde vient de s’écouler et la fille de Maurice s’entend dire : « Accroche-toi, on va chercher ton sac ! ».

Et c’est parti !

La sortie du parking, le tour du rond-point, la traversée de la zone industrielle, le stop, nouvelle ligne droite sur une avenue assez large, virage à angle droit, nouveau rond-point, freinage, virage à gauche… Tout est négocié à la perfection, à grande vitesse, très grande vitesse même.

Pit stop. La fille de Maurice bondit de la voiture et sprinte pour récupérer son sac de sport.

Et c’est reparti en sens inverse. Aussi vite, mais sur un circuit inversé (les connoîsseurs de Gran Turismo apprécieront).

Résultat, ils arrivent à l’heure, avec le sac. Entiers…

Jamais Maurice ne recommencera. Les conditions étaient certes idéales : temps sec, il faisait nuit et il n’y avait pas de circulation, ni de piétons. De plus le circuit était connu par cœur. Il savait au moment de faire demi-tour ce à quoi il s’exposait et exposait les autres, sa fille en particulier. Mais qui ne risque rien n’a rien.

Dorénavant, avant de prtir, il n’oubliera jamais de vérifier que le jeudi matin sa fille emporte son sac de sport.

Le soir venu, au moment du dîner, alors que toute la famille est réunie, la fille de Maurice finit par lâcher : « J’ai compris maintenant pourquoi tu étais si bon à Gran Turismo ! ».

mercredi 27 septembre 2006

La petite mouche

Je vous ai dit l’autre jour qu’il n’y avait pas de mouches dans le RER. Il fallait comprendre pas tous les jours. D’autant que je vous ai déjà dressé la liste des différents animaux ou insectes qu’on peut rencontrer dans les transports en commun.

Car ce matin j’ai revu la petite mouche. D’où revenait-elle ? Il m’a semblé qu’elle sortait du sac à dos de mon voisin d’en face au moment où celui-ci l’ouvrait pour en extraire son lecteur MP3. L’avait-il enfermée volontairement ? Je ne crois pas.

La petite mouche avait l’air en pleine forme. Après quelques secondes de vol circulaire au-dessus du crâne dégarni de mon voisin d’en face, elle décida de se poser sur cette magnifique piste d’atterrissage. D’où l’expression !

Evidemment le voisin d’en face l’avait sentie se poser et il la chassa d’un geste circulaire, en faisant tournoyer sa main autour de son crâne. Il ne pouvait tout de même pas se donner une grande claque sur la tête pour l’écraser.

Indéniablement cette piste d’atterrissage lui avait plu car aussitôt le danger écarté, elle s’y posa de nouveau. Et elle fut de nouveau chassée à coups de moulinets. Toutes ces gesticulations avaient bien entendu attiré l’attention des autres voyageurs qui, d’un œil amusé, regardaient l’infortuné se débattre en pure perte. Ce dernier ne semblait pas apprécier la situation de peur sans doute qu’on puisse mettre en doute son hygiène. Qui sait ?

Etait-ce l’attrait de cette perruque en peau de fesses ? Les phéromones ? Ou tout simplement cette petite mouche était-elle tombée amoureuse de ce voyageur au point de pas vouloir le lâcher ?

Aujourd’hui plus que les jours précédents mon écriture aura ressemblé à des pattes de mouches afin de la rendre illisible ou difficilement déchiffrable à mon voisin d’en face qui du coup aurait bien aimé savoir ce que je pouvais bien écrire !

mardi 26 septembre 2006

Les goûts et les couleurs

Forcément, un jour, chacun d’entre vous aura voulu partager sa passion avec quelqu’un d’autre. Faire écouter son morceau de musique préféré, faire lire un livre ou un passage de livre que vous avez adoré, parler de votre hobby de façon passionnée en espérant recruter un émule supplémentaire… Sauf que pas de bol, la personne avec laquelle vous espériez pouvoir partager la même passion n’est pas du tout à la hauteur des espoirs que vous placiez en elle.

En d’autre terme ça ne l’intéresse pas, mais alors pas du tout, au point où vous vous demandez si elle ne se fait pas carrément ch….

Il en est ainsi de Maurice. Il est parfois confronté à des situations dans lesquelles il n’est pas du tout synchrone avec un autre.

Vous voulez un exemple ? En voici un parmi tant d’autres. Celui-ci a le mérite de s’inscrire dans le thème de son blog sur les transports en commun. Ca tombe bien !

Les chauffeurs de bus qui vous emmènent sur les différentes lignes desservant la gare SNCF ont la radio dans leur véhicule. Certains en usent, d’autres en abusent.

Lorsque la radio est mise en fond sonore, pas de problème. Quel que soit le genre (musical, informations en continu, interviews…) cela la rend supportable. Surtout après une dure journée de travail et un long trajet on aspire à un tant soit peu de calme.

Où ça ne le fait plus, c’est lorsque le chauffeur monte le son pour écouter ses morceaux préférés. Qui ne sont pas forcément les vôtres. On s’en fout qu’un alpiniste soit en train de mourir dans les neiges du Kilimaaaaanjaro ou encore de savoir qu’on vient de marier le dernier.

Lorsque j’ai envie d’écouter de la musique de naze, grâce à internet je vais sur Bide&Musique et là c’est l’éclate totale. Les voisins râlent, les chiens hurlent à la mort, les chats disparaissent, mais quel bonheur !

lundi 25 septembre 2006

Message personnel pour Papillon

Bonjour Papillon ! J'ai bien reçu tes messages mais je ne les trouve pas au niveau des commentaires. Dommage car je suis le seul à en profiter. Une chance que j'aie jeté un coup d'oeil à ma boîte aux lettres. Si tu hésites encore à te trouver un pseudo, j'ai bien une idée. Ca ne pouvait être Mimi car déjà pris. J'en connais deux déjà ! C'est quelque chose qui vole, mais qui n'est ni un papillon trop fragile, ni un cerf-volant pas assez libre... Une buse peut-être ? A te lire (dans les commentaires cette fois).

Cordialement,

Maurice Le Mielleux.

Voiture endormie

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’à l’heure à laquelle Maurice prend le train le matin, on ne peut pas dire que les voyageurs soient vraiment réveillés. Il n’y a qu’à les observer, en particulier leurs têtes, pour deviner ou comprendre ce à quoi ils pensent tous dans leur grande majorité : à leur oreiller ! Il y en a même qui y pensent tellement fort qu’ils en dorment assis, dans des positions certainement inconfortables, tels des pantins complètement désarticulés et avachis dans un coin de wagon.

Le spectacle n’est pas toujours celui de la Belle au Bois Dormant, loin s’en faut. Ce n’est probablement pas à cette heure de la journée que les Princesses prennent le train de banlieue. Ni plus tard d’ailleurs car je les imagine mal passer les portillons avec leurs grandes robes à cerceaux. Même chose pour les Princes Charmants d’ailleurs. Eux sont bien présents, mais ils en sont encore au stade du crapaud. Vous savez bien, juste avant le baiser d’amour censé les délivrer du mauvais sort jeté par une horrible et méchante sorcière.

C’est également à cette heure matinale que l’expression dodeliner de la tête prend tout son sens. Pour dodeliner, ça dodeline dans tous les sens, au rythme des mouvements du train. Un peu comme lors d’un match de tennis lorsque les spectateurs suivent la trajectoire de la balle de la tête comme un seul homme, dans un mouvement parfaitement chorégraphié, à part qu’ici le menton est contre la poitrine.

C’est enfin à cette heure de la journée que l’ambiance est la plus calme. Pas un mot au dessus de l’autre. Pas une sonnerie de téléphone intempestive. Pas d’éclat de rire tonitruant. Ne serait-ce le bruit du train lui-même, on entendrait presque les mouches voler.

Si on ne les entend pas c’est qu’en fait il n’y en a pas !