vendredi 28 mars 2008

Traces de doigts

Le progrès technique aidant, de plus en plus de voyageurs possèdent maintenant un téléphone, un mobile, une console de jeux, un lecteur MP3, un palm, un Blackberry, bref le joujou dernier cri qui fait tout et qu’on ne dissimule plus. Si leur utilité est différente d’un appareil à l’autre, ils ont au moins un point commun : un écran ou une coque sur lesquels le moindre effleurement laissera une belle empreinte digitale.

Ces écrans sont de plus en plus grands et les matériaux utilisés de plus en plus lisses et brillants. Pour certains modèles, les écrans sont tactiles et à défaut d’utiliser un stylet, le bout du doigt fera l’affaire.
Ce ne sont pas les chaussettes multicolores ou les étuis en cuir dans lesquels ils sont amoureusement enveloppés qui les protègeront pour autant.

Pour ceux qui ne possèdent ni téléphone, ni mobile, ni console de jeux, ni lecteur MP3, ni palm ou Blackberry, on pourrait faire une analogie avec les lunettes. Cela dit, on n’est pas en train de coller ses grosses mains pleines de gros doigts crasseux aussi souvent sur ses lunettes que sur son iPod. On retrouvera cependant les mêmes maniaques en permanence en train de chasser la moindre petite trace que ceux dont les verres sont pratiquement opaques…

C’est ainsi que dans les transports en commun, en particulier, mais ailleurs également, vous pourrez voir de plus en plus de personnes frotter leur appareil.

Les techniques diffèrent d’un individu à l’autre et les différences tiennent la plupart du temps à la tenue vestimentaire. En effet, vous pourrez observer ceux qui utilisent le revers de leur cravate, ceux qui préfèrent la jambe de leur pantalon, la manche de leur manteau, un pan de chemisier ou le bas d’un T-Shirt.

Et vous, vous êtes plutôt quoi ?

marches

jeudi 27 mars 2008

Consolez moi

Il y a quelques jours maintenant, Maurice constatait que les choses n’avaient pas changé dans les transports en commun. En fait, là comme ailleurs, il arrive que certains changements se fassent progressivement, pour ne pas dire de façon insidieuse, sans qu’on le réalise vraiment.
Et puis un jour, c’est l’évidence, on se rend compte qu’une évolution a eu lieu. Ce qui jusqu’à présent ne se produisait jamais est maintenant une chose acquise et fréquente.
C’est peut-être à ce genre de phénomène que Maurice assiste.

Jusqu’à une époque récente, les passe-temps favoris des voyageurs étaient la lecture et les jeux (mots croisés, fléchés). Puis vinrent les téléphones portables, les sudokus et les fameux lecteurs MP3.

On assiste maintenant à l’apparition des consoles de jeux. Vous me direz que ça existe depuis longtemps et que Maurice ne devait pas avoir les yeux en face des trous pour ne pas s’en être rendu compte plus tôt. Certes. Qui n’a jamais joué avec les jeux de son téléphone portable, de son iPod, de son Palm, voire de son BlackBerry ou de sa PSP ? A part pour la PSP, il s’agissait de jeux courts et juste bons à passer le temps.

Maintenant, c’est le jeu intelligent qui fait fureur. Ou plutôt le jeu censé vous rendre plus intelligent. On a commencé à les voir fleurir au moment de la fête des Mères, allez savoir pourquoi… Bref, tout le monde veut maintenant se muscler les neurones grâce aux jeux cérébraux.

Foi de Maurice, et on ne peut que s’en réjouir, le niveau intellectuel du voyageur de base va crever les plafonds ! Il serait temps !

escalator

mercredi 26 mars 2008

Passage forcé

Maurice évoquait hier le comportement des voyageurs pressés et impatients dans les sas réservés aux handicapés, aux poussettes et aux voyageurs munis de grosses valises à roulettes.

Des scènes similaires ont lieu là où des portillons spéciaux ont été installés pour ces mêmes voyageurs (les handicapés, les poussettes et les valises à roulettes). Il s’agit d’un passage avec deux portes plus larges que la normale et d’un fonctionnement un peu différent. Ce système fonctionne aussi bien dans un sens que dans l’autre, pour entrer ou pour sortir. Les portes s’ouvrent dans le sens de la marche du voyageur qui a introduit son ticket. Les portes s’ouvrent quelques secondes après avoir validé son titre de transport, 2 ou 3 seulement mais dans certaines circonstances ça peut paraître une éternité, et elles restent ouvertes pendant quelques secondes avant de se refermer automatiquement, le temps de laisser passer le voyageur.

La logique, pour ne pas dire la moindre des politesses, serait que la priorité soit accordée à celui qui a validé son titre de transport. A fortiori lorsqu’il s’agit d’une des personnes pour lesquelles ces portes ont été mises en place.

Vous l’aurez deviné, ça ne se passe pas tout à fait de cette manière là !

Le voyageur de base, toujours aussi pressé et peu soucieux de son prochain, aura repéré que ces portes allaient s’ouvrir. Comme il se passe un certain temps avant l’ouverture, plusieurs personnes attendent de part et d’autre l’ouverture automatique. Pour eux le jeu en vaut probablement la chandelle car soit ils n’ont pas de billet et vont pouvoir passer sans problème, soit ils gratteront quelques secondes car ils évitent un détour de 15 mètres à tout casser et le passage par un portillon individuel souvent en panne ou sur lequel une voyageuse s’échine à faire passer et repasser frénétiquement son sac à main au fond duquel se trouve son Pass Navigo…

Et c’est la ruée !

Le mouvement sera d’autant plus rapide et musclé qu’il y aura de personnes de part et d’autre, car tout chacun veut passer en premier avant que les portes ne se referment ! Quant aux handicapés, poussettes et autres valises à roulettes, une fois les portes refermées, qu’ils se débrouillent ! Les autres sont déjà loin !

mardi 25 mars 2008

Rien n’a changé

C’est le constat que Maurice se faisait ce matin en partant travailler. Pourquoi ce jour-là plutôt qu’un autre ? Peut-être à cause du fait qu’il est de plus en plus conscient du fait qu’il n’a pas écrit d’article sur son blog depuis belle lurette. Il manque le petit déclic qui relancera la machine. Peut-être à cause des quelques messages laissés sur son blog par des lecteurs (pour ne pas dire lectrices) trop longtemps délaissés mais toujours présents et actifs sur la toile.

Rien n’a changé donc. Ou si les choses ont changé, ce n’est pas dans le sens d’une amélioration. Les voyageurs sont toujours aussi égoïstes, aveugles et sans cervelle. Il n’est qu’à les voir tous les jours, pensant gagner du temps et gratter quelques places au concours du voyageur le plus rapide et le plus malin, s’entasser dans les sas réservés aux personnes à mobilité réduite (les zandicapés) et attendant que le portillon veuille bien s’ouvrir alors que le système n’accepte pas plusieurs personnes afin de lutter contre la fraude.

Il faut voir leur énervement palpable lorsqu’ils réalisent le piège dans lequel ils se sont jetés, pensant gagner quelques secondes en allant plus vite que les autres. Étant immobilisés, ils ont tout le loisir de voir les autres passer sans souci. Ils regardent par-dessus l’épaule de la personne qui est devant pour vérifier qu’elle passe correctement son badge sur le lecteur ou qu’elle a un billet valide. Dans leur énervement, aucun ne prête attention au message diffusé par la machine leur disant de bien vouloir sortir.

Quand bien même ils voudraient s’extraire de ce cul de sac, c’est avec difficulté qu’ils le feront vu le nombre de personnes qui s’entassent déjà derrière eux !

Comment cela se termine-t-il ? Maurice n’en a aucune idée. La scène pour lui n’a duré que quelques secondes, le temps de passer devant ce fameux sas. Il faudra qu’il pense ce soir en rentrant chez lui, à jeter un coup d’œil pour voir où ils en sont restés !