mercredi 6 août 2008

Maurice en cailloux

mardi 5 août 2008

Rentrée

Il ne m’a pas fallu de GPS ce matin pour retrouver le chemin de la gare (et du travail) ce matin. A l’extérieur il faisait le même temps que lorsque je suis parti en vacances : gris et pluvieux. Pas de grands changements de ce côté.

De même pour mon arrêt de bus et les suivants qui se trouvaient toujours à leur place. À noter la mine bronzée de quelques rares voyageurs des banlieues qui comme moi avaient la même trogne renfrognée. Était-ce à cause de la grisaille ou bien s’agissait-il du jour de la rentrée professionnelle ? Je décide d’aller m’asseoir dans le fond du bus, pour changer et voir comment ça fait.

Du coup je remarque que le dossier du fauteuil juste devant moi est maintenant en métal. Difficile de le faire fondre avec un briquet, d’y coller des chewing-gums, d’y dessiner des cœurs et des sesques ou d’y laisser ses opinions concernant la politique et la maréchaussée.

Dans le train, les fenêtres de la rame dans laquelle je suis monté étant restées ouvertes au moment où il a plu, certains sièges étaient humides. Heureusement pour moi, les places libres et sèches ne manquaient pas. En ce début de mois d’août ce n’est pas anormal.

Je choisis donc une place près de la fenêtre, pour pouvoir admirer le temps pourri à travers des vitres rendues pratiquement opaques par les gravages laissés par on sait trop qui. Des suites de lettres incompréhensibles pour le commun des mortels et probablement pas beaucoup plus pour leurs auteurs.

J’aurai quand même le temps d’apercevoir un morceau d’arc-en-ciel entre deux immeubles, preuve que le soleil brille quand même quelque part, avant de passer sous terre.

Autour de moi les habitudes des voyageurs n’ont pas changé : bavardage, lecture, jeux électroniques, séances de maquillage, rien… observation.

Mab a débarqué

lundi 4 août 2008

C'est reparti

Au cours de quelques semaines de repos bien mérité, Maurice en a profité pour se détendre et penser à autre chose qu'aux transports en commun. Il a pu non pas s'isoler sur une île déserte, mais a au moins pu échapper à la foule, au bord de l'eau et au soleil.

Ce matin il est de retour et ce n'est le cœur léger qu'il reprend le chemin de sa gare d'attache. Comme beaucoup il pense déjà aux prochaines et à ce qui l'attend au bureau.

La photo qui illustre le billet de ce jour est la dernière vision qu'eut Maurice avant d'être en vacances, alors qu'un escalier mécanique l'amène vers l'air libre. Pour changer, les photos des jours à venir seront l'antithèse de ce qu'il peut voir tous les jours.

Maurice a quand même eu quelques flashes et par moment il n'a pu échapper à quelques détails qui malgré lui lui ont rappelé son autre vie...

Un peu de patience, vous comprendrez !

En attendant, que ceux qui sont absents en profitent et que ceux qui sont toujours là fassent de même !

En voiture !

Escalator

vendredi 11 juillet 2008

Bonnes vacances !

Maurice prend quelques jours de vacances et vous prie de bien vouloir l'excuser quelques instants. Il reviendra, c'est certain. En attendant, profitez des beaux jours et rendez-vous sur la toile !

TGV

jeudi 10 juillet 2008

MES COMPAGNONS D'UN JOUR


Foule dans couloir

Foule dans gare

mercredi 9 juillet 2008

Le Graal

C’est tout de même avec un peu d’appréhension que je pénètre dans cette agence. Ma mésaventure de la veille est encore bien présente à mon esprit. Vu de l’extérieur, quelques personnes patientent alors que trois autres sont en train de se faire servir. Je prends mon souffle et pousse la porte d’entrée.

Tiens ! Ici l’entrée est libre…

Je lance un « Bonjour Messieurs Dames ! » à la cantonade. J’aime bien faire ça car en général personne ne moufte et au contraire se plonge dans l’observation de ses chaussures ! Ici ça ne déroge pas à l’habitude. Comme les ascenseurs que je prends le matin pour aller travailler. Les réponses, quand il y en a, se limitent à des grognements indistincts.

Peu m’importe. J’ai repéré un bout de canapé libre dans la salle d’attente ainsi que les personnes qui sont arrivées avant moi. Je m’assois et déjà j’imagine les interminables minutes d’attente dans des fauteuils finalement assez confortables. L’ambiance est calme.

À ma grande surprise, l’attente ne sera finalement pas si longue. Un homme barbu me reçoit. En quelques mots je lui explique mon malheur. Il m’apprend, car je ne le savais pas, qu’on pouvait me renouveler gratuitement mon Passe Navigo deux fois par an ! Au-delà il faut payer. Toujours d’après lui, il arrive que certaines personnes le perdent tous les mois…

Toutes mes données sont accessibles depuis son poste de travail et c’est sans doute en voyant l’ancienne photo qu’il décide d’en refaire une ! C’est vrai que la première était horrible. Celle-ci l’est moins !

Le temps d’imprimer le badge, de le glisser dans un tout nouvel étui rigide et de se dire au revoir, il se sera passé dix minutes !

Finalement l’accueil reçu dans cette agence de La Défense m’aura fait oublier mes déconvenues de la veille. J’ai maintenant un Passe Navigo tout neuf et je ne sais pas quoi faire de plus qu’avant pour ne pas l’égarer. J’ai tout de même remarqué que depuis, je portais plus régulièrement la main à la poche dans laquelle il se trouve !

Jay Delaveine

mardi 8 juillet 2008

Dans la peau d'un fraudeur

Le lendemain matin, ma décision est d’ores et déjà prise quant à mafaçon de voyager sans payer. Je n’ai en effet toujours pas l’intention de payer un ticket plein tarif. Je paye déjà un abonnement mensuel et la RATP a refusé la veille de me refaire mon Passe Navigo égaré. Je sais, mes arguments ne valent pas grand-chose.

Ce matin j’ai donc pris un autre Passe Navigo dont le titulaire n’en a pas l’usage ce jour là. En cas de contrôle, je dirai que je n’ai pas de titre de transport. Cela me permettra de franchir les portillons sans me faire remarquer. Les contrôleurs dans les gares s’intéressent plutôt à ceux qui passent les portillons sans utiliser de titre de transport. C’est très rare qu’ils filtrent les voyageurs dans les couloirs (ça m’est arrivé une fois).

Ce n’est qu’à l’occasion d’un contrôle dans une rame que je pourrais risquer quelque chose. Si j’ai été contrôlé 10 fois en vingt ans, ça doit bien être un maximum…

Mon objectif est d’atteindre l’agence commerciale de La Défense. C’est ma destination finale et c’est sur le chemin de mon bureau.

Mon voyage se déroulera sans anicroches. Tout au plus éprouverai-je un léger sentiment de crainte, car foncièrement, Maurice fait plutôt dans l’honnête et habituellement n’encourage pas ce genre de comportement. Cela dit, si c’était à refaire…

C’est finalement soulagé que je pourrai sortir dans le hall RER et me rendre directement à l’étage là où se trouve la solution à mon problème et là où devrait prendre fin cette satanée histoire.

J’entends d’ici le soupir de soulagement d’un grand nombre d’entre vous qui, lassés de voir s’éterniser cette histoire et pressés d’en connaître la chute, se disent qu’on va enfin pouvoir passer à autre chose !

Il ne me reste plus qu’à demander un Passe Navigo.

Arriere