vendredi 15 avril 2005

Tunnel sous la Manche

Que vient faire le tunnel sous la Manche dans ce blog ? En fait il y a trois raisons à cela.

La première est que dans le tunnel sous la Manche circulent des trains. C'est un moyen de transport en commun que j'ai eu l'occasion de prendre à plusieurs reprises. La deuxième est qu'un de mes enfants l'a emprunté il n'y a pas très longtemps, non pas pour assister à de joyeuses noces tant commentées la semaine dernière, mais pour découvrir une capitale voisine dans le cadre d'un projet pédagogique... Enfin et surtout je souhaite rétablir deux vérités. La première est que ce tunnel devrait plutôt s'appeler tunnel sous la Mer du Nord. La seconde est que l'Angleterre n'est pas une île.

Prenez n'importe quel atlas et vérifiez par vous-même. La séparation entre la Mer du Nord et la Manche se fait au niveau du Cap Gris-Nez. On dit d'ailleurs de lui qu'il est calé d'un côté, boulonné de l'autre*. Du haut du Cap Griz-Nez, en étant face à la mer, la Manche se trouve donc à gauche, la Mer du Nord à droite. Le départ du tunnel se trouve en France à Coquelles (en gros entre Calais et Sangatte pour vous aider à vous situer), à droite du Cap Gris-Nez, donc face à la Mer du Nord. Et rien à voir avec la Manche.

Sur des atlas encore plus détaillés on pourra même situer le tunnel sous la Manche comme étant sous le Pas-de-Calais (Straight of Dover).

Alors pourquoi l'avoir appelé ainsi ? Pour faire plaisir à nos voisins d'en face ?

Par ailleurs, le jour où le tunnel a été percé, la Grande Bretagne a perdu son caractère insulaire. Il est maintenant possible de s'y rendre à pied sec, à marée haute comme à marée basse.


* Calais d'un côté, Boulonnais de l'autre pour les ceusses qui n'auraient pas compris.

Amarres larguées mon Capitaine

Amarres larguées mon Capitaine !

jeudi 14 avril 2005

Colis suspect

Ca y est, ça recommence. Acte de malveillance ? Acte d'insouciance ? Toujours est-il qu'il se trouve bien là et qu'il a été repéré. Qui ça il ? Le colis suspect pardi ! « La présence d'un colis suspect en gare de Val-de-Fontenay nous oblige à retarder le train… »

Aujourd'hui (en fait la scène s'est passé le 7 avril 2004) je n'avais pourtant pas de motif pour rentrer plus tôt. Il n'y avait donc aucune raison pour que les mauvais esprits des transports en commun s'acharnent à nouveau sur moi. Il y donc a forcément une autre raison. Etant donné que le train dans lequel je viens de monter est en fait le train précédent qui n'est pas parti (vous me suivez ?), j'en conclus que ce n'est pas moi qui suis la cible des mauvais esprits mais une ou plusieurs autres personnes dont je dois croiser le chemin de temps à autre. Cette conviction est renforcée par le fait que le train dans lequel je suis assis en ce moment et qui vient de partir, est en avance par rapport à celui dans lequel j'aurais normalement dû me trouver. En fait ça fait une bonne moyenne si je rapporte ça à mon précédent voyage.

Le lecteur Lambda voudra bien m'excuser, et j'entends d'ici Thierry E.* soupirer d'ennui, mais seules les personnes ayant une pratique quotidienne depuis des années des transports en commun parisiens sont à peu près les seuls à même de me comprendre.

Toujours est-il que s'il est bien un motif de retard que je suis prêt à supporter plus que les autres, c'est bien celui-ci. Quitte à arriver en retard, autant que ce soit en un seul morceau, et non pas éparpillé façon puzzle.

* Les noms ont été volontairement modifiés.

Ne restons pas là mon Capitaine

Ne restons pas là mon Capitaine !

mercredi 13 avril 2005

Bis repetita...

Une fois n'est pas coutume, je l'ai déjà mentionné ultérieurement, chaque fois que je décide de prendre le train plus tôt que d'habitude parce que je suis pressé, il y aura un problème qui génèrera un retard. C'est systématique.

Ce coup-ci, le train de 17h45 du 6 avril 2005, au départ de Haussmann Saint Lazare, a été purement et simplement supprimé. Pourquoi ? Je ne le saurai sans doute jamais et de toute manière ça ne changera rien à la situation. Même chose d'ailleurs pour les centaines de voyageurs qui attendent sur le quai.

Est-ce le fait du hasard ? Le mauvais oeil ? Pourquoi le sort s'acharne-t-il de cette façon sur moi, causant également des soucis aux centaines de voyageurs qui se trouve dans le même galère ? A moins que, fait du hasard aussi, chaque fois que je décide de partir tôt, une autre personne, sur laquelle le mauvais esprit des transports en commun s'acharne, soit à l'origine du retard… Et pas de chance je suis là au mauvais moment. En tout état de cause, quelle qu'en soit la raison, le résultat est le même, je suis à la bourre.

Du coup, faudrait-il que je parte encore plus tôt pour tenir compte de l'acharnement systématique dont je fais l'objet ? Je peux l'envisager. Seulement la question est : comment réagiront les mauvais esprits des transports en commun ? Existe-t-il un gri-gri pour conjurer le mauvais sort ? Faut-il faire une prière ? Ai-je quelque chose de particulier à expier ?

Bonne prise de tête en perspective, pour un résultat qui de toute manière ne figurera pas au livre des records et sera à passer au crédit du compte « Heures perdues » par le débit des comptes « Patience », « temps libre » et « « Santé ».

mardi 12 avril 2005

Attention à la peinture (2)

En regardant plus attentivement les dessins, signatures et autres tags qui bordent les voies, je me rends compte que certains reviennent de façon régulière, et à des kilomètres de distance. En plus pas forcément à proximité d'une gare ou d'un accès facile à un piéton. J'imagine donc les expéditions qui doivent être lancées pour parvenir à un tel résultat. La plupart des bonnes places sont déjà prises, rendant ainsi le choix de l'emplacement plutôt difficile. En fait il n'y a plus un seul centimètre carré de libre. La seule solution est de repeindre par-dessus une œuvre existante. Il fut un temps où des peintres devenus célèbres bien après leur mort ont, de leur vivant, alors qu'ils vivaient dans la misère, été contraints de repeindre par-dessus une de leur toile.

Sinon de nouveaux emplacement sont créés ou plutôt remis à disposition le jour où les zagents chargés de l'entretien passent une couche de peinture unie pour recouvrir tags et autres graffitis et desseins.

Cela me fait penser qu'il y a quelques années, on n'avait jamais entendu parler des tags. On râlait seulement contre les graffitis. Ils avaient l'avantage d'être lisibles et souvent drôles. Les toilettes de gares, collèges, lycées et autres lieux fréquentés étaient source de lecture inépuisable. Les affiches publicitaires étaient également une cible privilégiée. Les murs longeant les quais étaient hors d'atteinte car à une telle distance les graffitis devenaient illisibles. L'espace était sous le contrôle d'autres bandes qui à l'époque s'appelaient partis politiques (FN, PC), syndicats (CGT, FO le syndicat qu'il vous faut) ou groupuscules (Anars). Ils ont laissé le terrain à d'autres bandes appelées gangs.

Mes meilleurs souvenirs de graffitis ? Tous les deux lus dans un lycée au nom d'un corsaire célèbre. Les couloirs et préaux venaient d'être repeints et quelqu'un avait écrit avec un marqueur, bien en évidence, deux phrases choc.

Le classique « Défense de courir dans les couloirs sous peine de poursuite ». J'imaginait le surveillant général de l'époque se lancer dans un 100 mètres…

Et surtout un « Tiens, ils ont repeint !!! », qui a du faire s'arracher les cheveux le proviseur.

lundi 11 avril 2005

Du bonheur

L'autre jour je constatais que la plus grande partie de mes « billets » était plutôt critique. Pourtant ce qui m'est arrivé ce soir (5 avril 2005) fut un instant de pur bonheur. Il faut cependant relativiser : tout cela se passe à l'échelle des transports en commun bien sûr…

Comme d'habitude, ça commence par un départ précipité du bureau, motivé par la volonté de quitter mon lieu de travail au plus tard et par le souhait de ne pas rentrer trop tard à la maison. Et là, les derniers mètres parcourus sur l'escalator qui m'amènera sur le quai du RER me laissent entrevoir le triste spectacle. Des dizaines, des centaines de personnes attendent sur le quai. Un train est à quai, toutes portes ouvertes, dégorgeant de voyageurs à la mine fatiguée et de mauvaise humeur. Les écrans d'information donnent des indications étranges. Un train est annoncé à l'approche, puis retardé, puis plus rien…Aucune annonce (bien évidemment) n'est faite par les haut-parleurs.

Vient l'heure des choix. Faut-il faire une tentative d'entrée en force dans le train déjà bondé mais dans lequel on imagine pouvoir quand même faire rentrer encore quelques personnes (dont moi) ? Faut-il prendre son mal en patience et attendre le prochain train, tout en remarquant que pour une fois les minutes défilent plus vite que d'habitude ? Finalement j'opte pour l'attente, car tout cela a vraiment l'air mal parti. Quitte à être en retard, autant éviter la bousculade.

Bien m'en a pris ! Un train déjà rempli finit par arriver. J'ai de la chance car une porte s'ouvre juste en face de moi. Je moment en voiture sans mal et une minute à peine plus tard, la sonnerie de départ retentit, les portes se referment et le train se met en branle. Au passage je jette un coup d'œil aux visages des personnes toujours coincées dans le train en face et satisfait, je ne puis m'empêcher de sourire.

Il me reste juste assez de temps pour ma correspondance.