vendredi 2 mars 2007

De la fréquentation du RER (4)

Décidément les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Enfin pas complètement. Le RER A est quand même pas mal chargé en ce moment. Un article l’autre jour dans la presse qualifiait cette ligne de la plus nippone de toutes. C’est paraît-il la seule ligne où des Agents d’Accompagnement aident les portes à se refermer quand un ventre, un postérieur, un bras où un sac dépasse ! Ce ne sont pas vraiment des pousseurs, bien qu’ils prennent des gants avec les voyageurs…

Ce matin il y en a un qui a dû trouver le temps long entre Charles De Gaulle Etoile et La Défense. J’étais juste en limite de porte, dos au quai, avec quantité de voyageurs en face de moi et sur les côtés. Un homme a quand même décidé de monter alors que le signal sonore retentissait et que de toute évidence la voiture était pleine. En s’arc-boutant comme un malade, il a bien sûr réussi à nous tasser un peu plus. Je le sentais qui se débattait comme un beau diable dans mon dos, mais en pure perte. Je le sentais trembler sous l’effort ! Je n’ai rien fait pour me retenir lorsque le train faisait bouger la masse des voyageurs. Au contraire, j’accentuais un peu plus la pression !

J’attendais la moindre protestation, mais rien n’est jamais venu. Probablement avait-il compris ou bien était-il complètement à bout de souffle ?

À part cela le soir, j’ai eu droit à un gamin pleurnichard. Cela m’a rappelé que les vacances scolaires n’était pas terminées. La mère (il l’appelait maman) n’avait pas l’air d’être plus gênée ou incommodée que ça.

Enfin arrivé en gare, une femme attendait un voyageur. Elle tenait deux énormes chiens en laisse. Me voyant les regarder avec un certain intérêt, elle me demanda :
« Voulez-vous caresser mes deux gros Saint Bernard ? »
« Euh… Je voudrais bien Madame, mais moi c’est Maurice, pas Bernard ! »

jeudi 1 mars 2007

De la fréquentation du RER (3)

Comment allons-nous terminer la semaine ? Au vu de cette troisième journée, force est de constater que les choses ne s’améliorent pas. Au contraire. Et même le matin maintenant. Moi qui partais confiant en début de semaine, il va falloir que je maitrise un peu mieux mon optimisme naturel.

Les choses se sont un peu plus dégradé hier matin. Cela a commencé par une annonce lapidaire, faite par une voix féminine. En raison d’un problème d’exploitation, le train … est supprimé. De plus amples informations vous seront communiquées ultérieurement… et bla et bla et bla et bla !

Sur ce, les écrans d’informations retranscrivent la mauvaise nouvelle : SUPPRIME. Enfin le silence retombe, de même que les épaules des voyageurs. Certains parmi eux décident de rebrousser chemin. Rentrent-ils se coucher chez eux ? La majorité, stoïque, s’apprête à affronter la suite des évènements. S’ensuit alors une série d’annonces à la fois farfelues et contradictoires, qui ne font même plus sourire, mais qui sont la marque de fabrique de la SNCF.

C’est alors qu’un convoi de deux locomotives, crachant une fumée noire chargée de sous-produits pétroliers plus ou moins brûlés, nous passe sous le nez. Il est possible qu’elles aillent tirer ou pousser une rame tombée au champ d’honneur, foudroyée dans l’exercice de ses fonctions, en pleine force de l’âge.

Afin de ne pas vous saouler ou vous écœurer avec une autre succession d’annonces et de messages tous plus hermétiques et contradictoires les uns que les autres, je préfère aller droit au but : le train fut finalement bel et bien supprimé et le suivant n’alla pas à Haussmann Saint-Lazare, mais à la Gare de l’Est.

Cet incident fera les gorges chaudes d’un certain nombre de voyageurs, en particulier le groupe bruyant qui s’est installé à côté de moi et qui revécut intensément les événements passés. Delarue avec ses boires et déboires en a pris aussi pour son grade !

mercredi 28 février 2007

De la fréquentation du RER (2)

Hier j’ai probablement été optimiste. Ou tout du moins je réalise qu’on ne peut pas déduire une tendance sur la base de l’observation d’une seule journée. En effet, ce soir dans le RER A rien ne différenciait la situation que j’ai vécue de celle que j’ai pu vivre en dehors de la période des vacances scolaires.

Autant ce matin encore les voyageurs étaient détendus, autant ce soir, ils l’étaient beaucoup moins, voire plus du tout. À croire que finalement les vacanciers et les grincheux sont déjà revenus.

Arrivé sur le quai du RER quelle ne fut pas ma surprise de constater que le quai était noir de monde, et ce sur plusieurs rangs. Dans ces cas-là, l’expérience paye. Mieux vaut avoir ses marques et être capable de réagir vite. En effet, si la rame arrive déjà bondée dans la station, il y a de fortes chances qu’un certain nombre de voyageurs restent à quai au moment où elle repartira. En ce qui me concerne je préfère que ce soit les autres.

C’est dans ces conditions qu’il faut savoir ruser. L’endroit où se positionner sur le quai devient alors essentiel et stratégique. C’est sur cet emplacement bien précis que repose la réussite de l’entreprise.

Il va falloir être mobile, au milieu de la foule compacte qui piétine sur place pour pouvoir, juste après avoir identifié le type de train qui rentre en gare, et il y en a trois sortes différentes, se déplacer de manière à se retrouver juste devant une porte au moment où le train s’arrêtera.

Le reste est un jeu d’enfant. Il faudra bien sûr jouer des coudes et savoir résister aux autres voyageurs qui moins prévoyants ou moins chanceux, devront compenser le manque de technique par l’utilisation de la force ! Et dans ce cas-là les femmes ne sont pas les dernières à pousser, croyez moi !

mardi 27 février 2007

De la fréquentation du RER (1)

Me voici donc de retour, après une dure journée de labeur, pour comme promis, vous tenir informés de l'état des lieux dans les transports en commun au cours de cette première journée de la deuxième semaine des vacances scolaires de la région parisienne ! Ouf !

Résultat des courses ? La différence est quand même sensible. Il y a moins de monde que d’habitude, c’est indéniable.

Du coup cela se ressent immédiatement sur le comportement des voyageurs qui sont moins agressifs, même si par exemple une jeune voyageuse est assise sur le strapontin devant la porte de sortie à La Défense, avec en plus sa grosse valise à roulettes devant ses genoux. À elle seule elle bloque la moitié de la sortie et pourtant les gens se font des politesses à qui mieux-mieux. Il ne faudrait peut-être pas pousser car à ce rythme ceux qui sont derrière vont finir par se faire coincer.

En temps normal, elle se serait fait insulter et piétiner. Sa grosse valise à roulette aurait probablement été entraînée par le flot furieux des voyageurs furieux.

Comme quoi il suffirait de pas grand-chose pour améliorer le caractère des gens. Même chose en voiture. Il suffit qu’il y ait moins de circulation pour que les gens redeviennent sympas entre eux.

Bien sûr me direz-vous, et à juste titre, il y aura toujours l’éternel insatisfait, celui qui ne prend pas le temps d’apprécier la différence et qui, quelles que soient les circonstances, vous bousculera sans vergogne pour gagner une place sur l’escalator. Au passage, il se prendra un petit croc-en-jambe vengeur et suffisamment léger pour être qualifié de non-intentionnel ! Oups ! Petit sourire compatissant du niais qui se repend et se répand en excuses !

Mais pour l’instant oublions les grincheux et profitons de l’instant présent. Ils doivent être en ce moment en train de reproduire les mêmes schémas devant les tire-fesses ou les œufs, à transpirer sous leur doudoune et à patauger dans la semoule !

lundi 26 février 2007

Vive les vacances !

Ce n’était pas si évident que ça la semaine dernière. Cela avait beau être la première semaine des vacances scolaires en région parisienne, j’ai trouvé qu’il y avait encore pas mal de monde dans les transports en commun, et même au bureau. J’ai l’impression que pour la deuxième semaine il en ira autrement. Mais cela reste à prouver.

En effet, en principe tout le monde à droit à des congés. Si peu de gens sont partis la première semaine, alors logiquement il devrait y en avoir beaucoup plus qui partiront la deuxième semaine. Par ailleurs, normalement les entreprises devraient anticiper dans leur gestion le fait que pratiquement 50% des usagers a délaissé le métro ou le RER pour se ruer sur les trains Grandes Lignes.

Conséquence : la fréquence des RER est moins élevée puisqu’il y a moins de voyageurs et moins de conducteurs.

Conséquence de la conséquence : il n’y a pas forcément moins de voyageurs dans les rames du RER ! Au contraire !

À la cantine le midi il y a quand même moins de monde car la taille de la salle du restaurant n’a pas été diminuée pour autant. C’est intéressant comme info, non ?

C’est donc parti pour une semaine d’observations. Maurice, fidèle au poste, aura le privilège d’être en première ligne pendant que la plupart d’entre vous va se faire dorer la pilule aux Antilles ou s’élancer sur les pistes de ski. Il tentera d’observer et d’analyser pour vous les différences notables, ou même les détails, qu’il aura notés dans les transports en commun.

À tous ceux qui sont partis, qu’ils en profitent bien car ici il fait un temps de chien. Moi, je m’en f… Je ne verrai pas la différence la semaine prochaine en rentrant puisque je ne serai pas parti !

dimanche 25 février 2007

Résultat du test du 11 février

Après avoir vous avoir raconté la mésaventure qui m'était arrivée il y a quleques années, j'ai voulu savoir si d'autres personnes avaient connu la même chose que moi.

Ce fut la raison du sondage suivant :

Vous est-il arrivé de ne pas vous réveiller dans le train et de louper votre arrêt ?

25 personnes ont répondu à ce sondage

Oui32%
Non68%
Je suis insomniaque0%

Soit respectivement huit et dix-sept personnes.

A noter qu'il n'y a pas d'insomniaques !

Pour en revenir à ceux qui voient mes images transparentes entourées de gris, j'ai un autre argument en faveur d'une migration rapide vers un autre navigateur (Firefox 2.0 pour ne pas le citer). En effet, chaque fois que je mets une photo, en passant la souris dessus, un message, voulu humoristique, s'affiche. Dommage de ne pas en profiter !