vendredi 13 juin 2008

Défoliant (1/2)

Les trains de banlieue, en particulier celui qu’emprunte Maurice quotidiennement, ne roulent pas que dans les tunnels ou au milieu d’un environnement essentiellement urbain. Ils traversent aussi des zones forestières et parfois rurales. A travers les vitres gravées à l’aide d’une bougie (d’allumage), on peut apercevoir de la verdure !

Au bord de ces portions de voies, la végétation pousse de façon naturelle, c'est-à-dire non domestiquée par la main de l’homme. En fait pas complètement car l’homme veille à ce qu’elle n’empiète pas sur son domaine ferroviaire.

Les abords des voies sont régulièrement nettoyés de façon mécanique, fauchés et taillés, mais aussi de façon chimique. Chacun peut en ce moment constater comment l’herbe est jaune le long des voies, jusqu’à une distance régulière de la voie, comme si cette zone avait été délimitée au cordeau. Jaune, alors qu’il pleut pratiquement tous les jours… De la même façon, les feuilles des arbres et arbustes qui poussent le long de la voie sont couleur marron foncé alors que nous sommes toujours au printemps. Et comme pour l’herbe, les feuilles le sont à une distance toujours régulière des voies ferrées, à l’horizontal et au vertical. Un petit arbre pourra ainsi avoir la moitié de son feuillage vert et l’autre moitié marron, du sommet au pied.

À quel moment cet entretien est-il fait ? Quel est le produit utilisé ? Quelles sont les conséquences éventuelles sur l’environnement ? Je n’en ai aucune idée et je ne peux que constater l’efficacité de ce produit. J’ai l’impression que seules les feuilles en contact avec ce produit tombent. L’arbre à moitié défolié (?) ne meurt pas.

L’objectif de ce traitement de choc est très certainement d’éviter un problème de circulation, à l’automne prochain. Les habitants de la perfide Albion connaissent bien le problème. Il tombe certains jours de l’année tellement de feuilles sur les voies ferrées, que la circulation des trains peut être fortement perturbée, voire interrompue en attendant que les voies soient dégagées.

Quai RER

jeudi 12 juin 2008

Pas de chance…

Ce matin le voyage avait pourtant bien commencé. J’étais pile en face de la porte lorsque le train s’est arrêté en gare. J’ai pu ainsi être le premier à monter dans la rame à une heure où tout le monde à cet arrêt est sûr de trouver une place assise. Il n’y a donc pas de souci à se faire. Étant le premier à monter, je peux choisir une place assise à côté d’une fenêtre.

Sur la banquette de trois places, une autre personne a choisi de s’asseoir à l’autre extrémité. Il reste donc une place assise au milieu de la banquette et je peux commencer tranquillement ma lecture.

Ça ne durera malheureusement pas longtemps car 2 arrêts plus loin, la place sera occupée par une personne dont je me serai bien passé. Un obèse ! Énorme ! Avec un cul large comme deux fauteuils… Je n’exagère pas ! Il arrive à se frayer un passage et s’assoit.

Je me suis retrouvé coincé entre cette personne et la fenêtre et j’imagine qu’à l’autre bout de la banquette l’autre infortuné voyageur a du se cramponner pour ne pas être éjecté. Il m’a fallu gesticuler et le pousser pour lui faire sentir qu’il n’était pas seul.

Personnellement j’ai trouvé cette attitude complètement choquante et irrespectueuse.

Ma réaction vous choque ? Il y avait certes un siège libre, mais pas la place pour une personne de ce gabarit. Qu’il s’assoit en bout de rangée ou sur un siège seul, ce n’est pas un problème, mais il n’a pas à s’imposer de cette façon en s’asseyant sur ses voisins. Le fait d’être obèse ne donne aucun droit particulier et ne dispense pas d’être attentif aux autres.

Je n’ai rien dit cette fois mais si la situation se reproduit je manifesterai mon désaccord pour ne pas dire ma colère car franchement celui-là dépassait les bornes des limites !

Défense orage

mercredi 11 juin 2008

Animal de compagnie (Bonus)

D’aucun(e)s se posent la question de savoir pourquoi les chiens se reniflent mutuellement le trou de balle. L’explication est connue pourtant et je me fais un devoir, sinon un plaisir, de vous la rappeler.

C’était il y a longtemps. Très longtemps même. En des temps anciens où les chiens dominaient le monde, avant l’apparition de l’homme. Ils vivaient dans une société hiérarchisée et vouaient un culte à un dieu qu’ils appelaient Naunosse.

Pour rendre hommage à ce dieu tout puissant, ils avaient l’habitude de se réunir dans un temple suffisamment grand pour pouvoir tous les accueillir. Malheureusement ce temple n’était pas très aéré et rapidement les chiens commencèrent à se plaindre des mauvaises odeurs qu’ils y respiraient.

Ces mauvaises odeurs provenaient de leurs trous de balle. C’est bien connu, les chiens pètent et si on ne l’entend pas toujours, souvent on peut le sentir.

Pour remédier à ce problème, ils décidèrent, avant de pénétrer dans le temple, de laisser leurs trous de balle à l’extérieur. Et c’est ce qu’ils firent. Ils pouvaient dorénavant se rassembler sans être incommodés par les mauvaises odeurs.

Jusqu’au jour où un gros coup de vent balaya les trous de balle qui furent mélangés. C’est depuis ce jour que les chiens se reniflent le trou de balle pour essayer de retrouver le leur !

J’ai bien trouvé sur internet quelques illustrations relatives à ce sujet, mais certaines images pouvant choquer, vous comprendrez aisément ma réticence à les exposer sur ce blog, eu égard au respect que je voue à mes lecteurs. En fait tout le monde sait à quoi ça ressemble et je ne veux même pas imaginer ce à quoi vous êtes en train de penser à cet instant !

Sol

mardi 10 juin 2008

Animal de compagnie (2/2)

Quelqu’un avait-il déposé à cet endroit une galette quelques jours plus tôt ? Je ne parle pas très bien le langage des chiens et je risquerais de ne pas comprendre ce qu’il me répondrait si jamais je voulais lui demander quel goût a le sol qu’il lèche. Vu la façon dont il s’applique à le faire, pour un chien cela a l’air en tous cas délicieux !

Un moment assis, un moment debout, un moment couché… le temps lui semble long ou alors il ne sait pas tenir en place. À quoi peut bien penser un chien dans ses moments là ? Pense-t-il aux trous de balle de ses congénères ? C’est entre autres ce qui distingue le chien de l’homme. C’est une habitude essentiellement canine que d’aller, avec sa truffe froide et humide, renifler le trou de balle de ses semblables. Cette pratique est immuable et connaît une explication très lointaine.

À plusieurs reprises il se gratte le cou de façon frénétique. Soit son collier le gêne, soit il a des puces ! Maurice opte pour la deuxième possibilité. Sachant que la puce ne reste pas en permanence sur son hôte, combien en abandonnera-t-il dans le train en partant ? Je préfère ne pas savoir.

Pas gêné d’être au milieu d’inconnus, il profite de ces instants où il ne se passe rien de particulier, pour faire sa toilette intime. Tiens, c’est un mâle ! Sa maîtresse n’a rien vu, toute plongée qu’elle est dans sa lecture.

C’est à ce moment que le train s’arrête et qu’elle se lève pour descendre du train. Juste avant, elle se sera penché sur son compagnon à quatre pattes pour lui faire une bise sur la tête. Celui-ci en profite pour lui faire une léchotte sur les lèvres. Elle en sourit d’aise. Si elle savait…

Chien RER

lundi 9 juin 2008

Animal de compagnie (1/2)

Il y a quelques jours, Maurice a aperçu un aveugle guidé par un chien dans le RER. Aujourd’hui, c’est un chien qui accompagne une femme qui n’est pas aveugle. Le chien est d’une marque rendue célèbre grâce à un animateur de jeu télévisé. Au cours de ce divertissement, on peut faire fortune. C’est ce fameux jeu où le présentateur a pour assistante une jeune femme face à laquelle certains, j’en suis sûr, aimeraient se retrouver coincés dans les transports en commun un jour de forte affluence (à vue de nez, et sans être un spécialiste de la question… je parierais pour un 95 E).

Toutes ces considérations nous égarent. Revenons à nos moutons et au chien.

Celui dont Maurice vous parle ne semble pas trop effarouché ou perturbé d’avoir à prendre le train. En compagnie de son maître ou de sa maîtresse préférés, les chiens seraient capables d’aller partout et de faire n’importe quoi, y compris prendre la train.

Celui-ci a donc suivi sa maîtresse et s’est installé par terre, à ses pieds, au bord du passage entre deux rangées de banquettes. Il peut ainsi observer et sentir les voyageurs qui montent ou descendent l’escalier qui est juste à côté.

Auparavant il a quand même passé en revue le petit périmètre qui l’entoure, en reniflant les banquettes, le sol et en en léchant avidement une partie. Avant de se coucher, les chiens en général tournent sur place, même dans leur panier préféré. Il semblerait qu’ils agissent ainsi pour chasser les bestioles qui pourraient se trouver-là : serpents entre autres. L’être humain lui ne regarde pas où il s’assoit ni où il met les pieds. C’est pour ça qu’il est capable de s’asseoir sur un chewing-gum fraîchement collé à son siège ou de marcher dans une grosse merde.

Chien RER