Défoliant (1/2)
Les trains de banlieue, en particulier celui qu’emprunte Maurice quotidiennement, ne roulent pas que dans les tunnels ou au milieu d’un environnement essentiellement urbain. Ils traversent aussi des zones forestières et parfois rurales. A travers les vitres gravées à l’aide d’une bougie (d’allumage), on peut apercevoir de la verdure !
Au bord de ces portions de voies, la végétation pousse de façon naturelle, c'est-à-dire non domestiquée par la main de l’homme. En fait pas complètement car l’homme veille à ce qu’elle n’empiète pas sur son domaine ferroviaire.
Les abords des voies sont régulièrement nettoyés de façon mécanique, fauchés et taillés, mais aussi de façon chimique. Chacun peut en ce moment constater comment l’herbe est jaune le long des voies, jusqu’à une distance régulière de la voie, comme si cette zone avait été délimitée au cordeau. Jaune, alors qu’il pleut pratiquement tous les jours… De la même façon, les feuilles des arbres et arbustes qui poussent le long de la voie sont couleur marron foncé alors que nous sommes toujours au printemps. Et comme pour l’herbe, les feuilles le sont à une distance toujours régulière des voies ferrées, à l’horizontal et au vertical. Un petit arbre pourra ainsi avoir la moitié de son feuillage vert et l’autre moitié marron, du sommet au pied.
À quel moment cet entretien est-il fait ? Quel est le produit utilisé ? Quelles sont les conséquences éventuelles sur l’environnement ? Je n’en ai aucune idée et je ne peux que constater l’efficacité de ce produit. J’ai l’impression que seules les feuilles en contact avec ce produit tombent. L’arbre à moitié défolié (?) ne meurt pas.
L’objectif de ce traitement de choc est très certainement d’éviter un problème de circulation, à l’automne prochain. Les habitants de la perfide Albion connaissent bien le problème. Il tombe certains jours de l’année tellement de feuilles sur les voies ferrées, que la circulation des trains peut être fortement perturbée, voire interrompue en attendant que les voies soient dégagées.