samedi 25 février 2006

Merci Maurice

En attendant de vous raconter ce que j'ai pu voir et observer dans les navettes de la station de ski, il faut que je vous fasse part d'une réflexion, qui m'est venue vendredi soir, sur le chemin du retour et qui je vous l'avoue m'a beaucoup fait rire et me fait encore sourire rien que d'y penser.

La journée avait été particulièrement dure d'un point de vue professionnel. Le week-end approchant une petite détente et un peu de relâchement s'imposaient. L'occasion se présenta à moi sous l'apparence d'un de mes voisins et ami avec qui je partage de temps à autres les joies des transports en commun.

La grippe aviaire finit par surgir au cours de nos discussions. En effet, l'entreprise dans laquelle il travaille est située à côté d'une grande mare ou d'un petit étang si vous préférez. Depuis des annéees un couple de canards colvert vient y passer quelques mois dans l'année au grand émerveillement de ces salariés qui au cours de la promenade digestive qui suit un gueleton dans la cantine de l'entreprise, et en profitent pour leur jeter quelques croutons de pain.

Or depuis quelques jours la réglementation leur a été rappelée. Il est strictement interdit de nourrir les oiseaux dans les parcs et jardins. Depuis quelques jours d'ailleurs ils se demandent où sont passés les fameux canards.

Il nous en faut plus pour nous attrister. A force d'en rajouter je ne sais pas comment j'en suis venu à imaginer une façon simple et radicale pour faire le vide autour de moi dans les wagons ou rames bondées de voyageurs, ou bien même à la cantine. En fait ça marche dans tous les lieux publics surpeuplés. C'est à la portée de tous et je vous livre mon secret. Il suffit tout simplement d'imiter le cri de la poule : cot cot cot !

Si vous pensez ne pas être suffisamment convainquant, j'ai amélioré la technique. Récupérez un gant à vaisselle, de préférence de couleur rouge et enfilez le sur votre tête. Il ne vous reste plus qu'à marcher en projetant la tête en avant de temps en temps. Je sais ce n'est pas simple mais je suis sûr que vous arriverez !

mercredi 22 février 2006

Navette (1)

Il y a quelques jours j'ai profité des vacances scolaires et d'une offre tarifaire intéressante pour aller passer une semaine à la montagne. Pour skier. La neige abondante était au rendez-vous, sur les pistes et pas en train de tomber. Le soleil était présent. Le froid aussi, surtout au plus haut de la station. La station en question a défrayé la chronique il y a plusieurs mois maintenant sur fond de sordide affaire de jalousie.

Deux aspects intéressants et avantageux ont retenu mon attention. Le premier est que la station est desservie par un réseau d'autobus. Il est alors simple et facile de se rendre au départ des remontées mécaniques, à n'importe quel moment de la journée sans stresser à l'idée de devoir trouver une place où se garer. On peut donc laisser sa voiture au parking sans stresser non plus le soir parce que quelqu'un a piqué votre place. Par ailleurs j'ai pu bénéficier d'un local à skis en haut des remontées mécaniques. Partir skier le matin et rentrer le soir sans avoir à trimballer son pesant et encombrant matériel est pour le moins un sacré avantage. Ceux qui ont de la pratique savent de quoi je parle.

Le matin du premier jour et le soir du dernier jour sont les plus difficiles. Le matin du premier jour vous prenez le bus avec votre équipement complet dans les bras, vous montez dans le télé-cabine pour rejoindre le haut des pistes. Arrivé là-haut vous chaussez votre matériel et vous mettez vos après-ski dans le local à ski. Ouf ! Vous voilà prêts à skier. Aussi êtes vous obligés de refaire la même chose en sens inverse le dernier soir de votre séjour. Mais entre ces deux moments difficiles vous aurez pris sereinement et royalement le bus les après-ski aux pieds, les mains dans les poches, vous aurez emprunté le télé-cabine le matin et le soir de la même manière.

Vous aurez évité la corvée de porter un matériel lourd et encombrant en marchant avec des chaussures lourdes et pas souples pour deux sous. Sans oublier le matériel de votre épouse et celui de vos nombreux enfants, histoire de donner un coup de main et de ne pas passer des heures à attendre tout ce petit monde qui se traîne en croulant, soufflant et rougissant sous la charge.

Autre avantage, et pas des moindres, vous aurez le loisir d'observer tous ceux qui le matin et le soir n'ont pas accès au local à ski.

Et pour observer, ça Maurice sait faire. Il ne me reste plus qu'à vous le restituer.

mardi 21 février 2006

1er cas de masque

Pas plus tard qu'en fin de semaine dernière, j'ai pour la première fois croisé une personne qui portait un masque. Pas le genre de ceux qui fleurissent en ce moment du côté de Venise, ni de ceux qui fleuriront bientôt à Rosendaël ou bien chez Fricoteau. Il s'agit plutôt du genre de masque que l'on utilise principalement dans les hopitaux. Celui dont la fabrication se fait en ce moment à un train d'enfer en attendant les premiers signes de l'apparition d'un cas de grippe aviaire sur l'homme en France. Celui qui sera distribué à des centaines de milliers, voire de millions d'exemplaires lorsque la pandémie sera déclarée, que les transports en commun et les écoles seront fermées et que chacun sera confiné chez soi en attendant que ça passe...

Les discours actuels se veulent rassurants. Il n'a pas été prouvé de cas de transmission du virus de l'homme à l'homme.

Il n'empêche que ça ne laisse pas indifférent. Alors qui était cet homme au masque de papier ? Un oiseau de mauvais augure (jeu de mot facile) ? Ou bien un délire imaginaire et paranoïaque de ma part ?

Et du coup on entend n'importe quoi. Ainsi les pigeons parisiens seraient immunisés tout ça parce qu'ils vivent en permanence dans la crasse, la saleté et la pollution. Je ne sais pas si vous avez déjà vu un pigeon parisien, mais même avant d'avoir entendu parler de la grippe aviaire, jamais je n'en aurais touché un tellement ils paraissent sales et repoussants.

On verra si l'apparition de cas de masques progresse dans les jours à venir.

Je ne manquerai pas de vous tenir informés.