vendredi 6 janvier 2006

Défense de courir

S’il est une chose qu’il faudrait interdire, c’est aux femmes de courir.

J’en vois déjà qui s’étranglent à la lecture de cette introduction. Attendez avant de réagir, de lire la suite. N’oubliez pas qu’on se situe toujours dans l’univers des transports en commun.

Je trouve ça souvent pitoyable, disgracieux et malheureux de voir quelques pauvres malheureuses piquer un cent mètres dans les couloirs du RER parce qu’elles sont à la bourre pour attraper un train qui les emmènera selon l’heure, sur leur lieu de travail ou chez elles où les attendent des mouflets à torcher, une pile de linge à repasser, un dîner à préparer et un mari affamé qu’elles ont du abandonner pour ne pas arriver en retard au travail, etc. Dans le meilleurs des cas… Je dis ça parce qu’en plus le mari pourrait être violent et alcoolique par exemple.

La dépense d’énergie semble être colossale pour un résultat qui laisse à désirer aussi bien d’un point de vue esthétique, qu’au niveau du rendement.

D’un point de vue esthétique car certaines sont souvent désavantagées par une poitrine généreuse, pas toujours bien maintenue dans des conditions extrêmes, dont la nature les a dotées et qui a tendance à partir dans tous les sens lorsque le mouvement s’accélère. De même si les talons hauts ou à aiguilles devaient permettre aux athlètes de battre des records de vitesse, il y a longtemps que ça se saurait. Il est rare de rencontrer des « sportives » dont le mouvement des jambes ressemble à celui des « vrais » athlètes. C’est dans ces moments là où elles semblent le plus pathétiques, le nez au vent, les bras repliés chargés de divers sacs et sacs à main, les petits poings serrés et remontés le long du corps et les jambes qui partent plutôt sur les côtés, genre pingouin pressé. Clac, clac, clac, clac, clac…

Tout cela ne milite pas en faveur de la féminité, en tous cas telle que je l’imagine.

D’un point de vue rendement, cette dépense d’énergie ne leur permet pas, dans la plupart des cas, de pulvériser des records. Certaines ont du mal à me dépasser lorsque je marche vite. Et j’en rattrape toujours quelques unes complètement essoufflées quelques mètres plus loin.

Tout cela est bien dommage. Mais ont-elles toujours le choix ?

jeudi 5 janvier 2006

Des gamelles et des bidons

Pas plus tard que ce matin, j’ai été témoin d’une situation pour le moins cocasse. J’avoue qu’il fallait être présent au bon endroit et au bon moment tellement cela s’est déroulé rapidement. Peut-être y a-t-il des caméras qui ont filmé la scène ? En tous cas même armé d’un caméscope, nul n’aurait été suffisamment rapide pour dégainer son appareil et saisir cette scène digne des meilleurs moments de la « caméra cachée ». Heureusement que Maurice était là pour vous relater ce qui s’est passé.

L’action se passe dans les couloirs du RER A, plus exactement au niveau des portillons où régulièrement le Chippendale de service vend ses tickets (pour plus de détails, prière de se reporter aux éditions précédentes). Il y a là une rangée d’une quinzaine de portillons équipés et d’une barre à pousser au niveau des cuisses, et d’une porte sensée empêcher de sauter cette barre.

Entre les deux, il y a un espace suffisant pour coincer un fraudeur ayant sauté la barre, mais s’étant fait coincer par la porte que personne n’a eu la bonté de maintenir ouverte.

C’est ce qui est arrivé ce matin à un homme d’environ 40 ans, moustachu avec veste jaune moutarde et cravate assortie, plutôt du genre avec un petite moustache, un gros ventre et un tout petit cartable en cuir. Je ne sais pas pourquoi il a voulu sauter le portillon. Il était accompagné d’un ami qui lui, est passé sans problème. C’est sans doute la raison pour laquelle ce dernier n’a pas retenu la porte derrière lui, pensant que son ami passerait aussi.

Voici donc notre moustachu qui ni une ni deux prend son élan, pose les deux mains de chaque côté du portillon, prend appui sur ses bras tendus, replie les jambes sous lui malgré la bedaine et passe avec succès la barre. Le tout dans un grand bruit au moment de l’atterrissage.

Pas de bol, la porte vient de se refermer et elle est verrouillée. Le voici donc coincé entre la barre et la porte à se démener comme un beau diable pour essayer de forcer le passage. Malheureusement son ventre l’en empêche ! Son ami, l’œil amusé, ne peut que constater. Il n’y a rien à faire de ce côté de la barrière pour libérer le malheureux. Ce n’est qu’au prix d’efforts considérables et à force de se presser l’estomac, que centimètres après centimètres le malheureux réussira à se libérer.

Et comme avait l’habitude de le chanter mon grand-père :
« Plaignez, plaignez le pauvre invalide
dont le bidon dépasse les proportions… »

lundi 2 janvier 2006

Meilleurs voeux

Bonne année et bonne santé à toutes et à tous !

voeu

Une carte de Voeu mon Capitaine !