mercredi 28 novembre 2007

Soirée Onwheelz White !

Quatrième édition des soirées ONWHEELZ

Samedi 1er décembre
de 20h à 2h

Gymnase de l'ASPTT
242 rue de Bercy
Paris 12ème

C'est la "White Party" ! Alors à vos vêtements blancs et débrouillés comme confirmés, venez faire la fête avec nous !!!

Du bon son : disco, funk, house... et des animations (démo de slalom, de roller dance) vous attendent !

Entrée: 7euros en pré vente ou 10euros sur place.

Voici le lien pour vous inscrire !

http://onwheelz.rollerdisco.free.fr/

Soirée On Wheelz White

lundi 19 novembre 2007

Recylcage des petits sacs en plastique

Le vendredi c'est en jean que MAurice vient travailler, et les jours de grève, quand ça pousse, aussi car il n'a pas en plus envie de flinguer ses costards.
D'autant que lundi une jeune fille qui était tombée dans les pommes devant lui a commencé à vouloir vomir !
Trois stations plus tôt elle avait littéralement disparu de notre vue. Une poupée de chiffon sans tonus qui s'écroule.
Heureusement pour elle, la foule était suffisamment dense pour ne pas qu'elle se fasse mal en tombant.
Ensuite il a fallu la remonter, tant bine que mal, et la tenir debout, le temps qu'elle reprenne ses esprits.
Autant vous le dire tout de suite, elle était livide. Blanche comme un lavabo ou un cachet d'aspirine.
Elle toussait de plus en plus et avec sa fille MAurice se demandait comment ça allait finir.
On a tous gueulé pour savoir si quelqu'un avait un sac en plastique. "Viiiiite ! Y'a quelqu'un qui va vomir !"
Et comme par enchantement on a vu arriver des petits sacs en plastique de tous les côtés.
C'est incroyable le nombre de personnes qui voyagent dans les transports en commun avec un petit sac en plastique.
En plus, dans beaucoup d'entre eux il y avait des petits bonbons à la menthe.
Le premier sac qu'elle a eu entre les mains ressemblait à un sac qu'on trouve dans les grandes surfaces et qui sert à emballer les salades au rayon légumes.
Transparent avec des inscriptions vert foncé.
Il était encore tout plié comme il faut, preuve qu'il n'avait jamais servi.
Comme on a reçu plusieurs sacs, du coup j'en ai gardé un. Juste au cas où quelqu'un en aurait besoin.
Le soir en rentrant je l'ai vérifié. En fait il était tout troué ! Du coup je l'ai jeté à la poubelle. On a eu chaud.

Maurice a un petit cœur pour l'odeur du vomi, surtout quand on lui fait juste sous le nez dans un environnement surchauffé et sans aération.
Au grand air ou dans une pièce, même de la taille de wc, il arrive à réprimer les nausées.
Heureusement la jeune fille a réussi à se contenir jusqu'à l'arrêt suivant et à ne pas gueuler "Raoul, le prénom qui dessoule !"
Lorsqu'elle a voulu sortir de la rame, c'était un peu comme Moïse face à la mer morte ! Un miracle !

Hier il y avait plein de place dans un train. En fait toute la moitié de la rame était vide et l'autre complètement pleine.
Il y avait de la buée partout sur les vitres (signe qu'il y a beaucoup de gaz carbonique dans les ouagons).
En fait l'humidité venait d'une énorme pizza avec des morceaux que quelqu'un avait brutalement déposé par terre dans le train !
Celui qui a fait ça avait du sacrément gueuletonner dès le matin !

Ce que Maurice vous a écrit vous écœure ? Tout est pourtant si vrai et si loin de la réalité…

lundi 22 octobre 2007

Fin de grève ?

Comment Maurice, tout comme d’autres milliers de personnes, aura-t-il survécu à la grève des transports en commun ?

Les options sont nombreuses en fait en cas de grève des transports en commun. Cela dit c’était la première fois depuis des années de conflits sociaux que la gare était fermée et que la circulation était supprimée.

En temps « normal » il y avait toujours quelques trains. Certes moins nombreux et moins réguliers et parfois plus courts, mais il y en avait toujours. Il était également possible d’arbitrer entre le RER A et le RER E. Pas cette fois !

La décision prise fut donc non pas d’aller soutenir un mouvement impopulaire d’une minorité au fort pouvoir de nuisance, mais de poser une journée de congés. Il faut bien que les RTT, autres « zacquis sociaux » obtenus de longue lutte pour une autre catégorie de privilégiés dont Maurice fait partie, servent à quelque chose.

En ce qui concerne le vendredi, Maurice avait la possibilité d’accompagner un de ses amis qui devait rendre une voiture de location louée les jours précédents pour pouvoir se déplacer en province. Et là aussi tous les records furent battus car un trajet qui par les transports en commun prend en général 1h15 en ne prenant pas forcément le chemin le plus court, se transforma en un calvaire de 4h30 !

Combien de tonnes de CO2 ? Combien de tonnes de particules plus ou moins fines ? Combien d’éternuements et de saignements de nez intempestifs ? On ne la saura jamais. Et quand bien même ?

Le chemin du retour dut se faire sans la voiture ! Maurice et son ami avaient délibérément pris le risque de ne pas avoir de moyen de transport pour le retour. Si au moins ils avaient emporté leurs rollers… Heureusement pour eux, la ligne 1 du métro avait repris du service, ainsi que le RER E. Restait à faire la jonction entre les deux. Décision fut prise de la faire à pied entre Franklin D. Roosevelt et Haussmann Saint Lazare. Au total le retour durera deux heures. On n’ira pas se plaindre !

En ce lundi matin, la situation est revenue à la normale sur le trajet de Maurice. A moins que ce soit un leurre qui permette aux grévistes de coincer les honnêtes gens dans Paris ? Comment leur faire confiance ?

jeudi 4 octobre 2007

Bonne fête Maurice !

C'est aujourd'hui sa fête !

Il est toujours là, il prend toujours les transports en commun (RER, métro ou bus), il vous observe toujours et il lit vos commentaires (de moins en moins nombreux, à l'image de ses billets).

Flipère l'escargot lit mon blog

Il comprend les reproches que vous lui adressez ainsi que le vide ou le manque que son absence peut provoquer. Il l'a vécu de la même façon à plusieurs reprises. Un être vous manque et tout est dépeuplé ? Cela dit vous lui manquez aussi et il pense aussi à vous.

Il aurait certes pu écrire un dernier article, plutôt que de terminer en queue de poisson et à ce titre on a un peu de mal à lui pardonner. Peut-être reviendra-t-il un jour ?

En attendant, que devient donc Maurice ? Comme l'a dit un ou une anonyme, Maurice fait du roller ! Et dans ce cadre il a même créé un blog qu'il alimente régulièrement. La fréquentation n'est pas la même car c'est avant tout un outil de communication à l'usage d'une petite communauté pas forcément "branchée blog" ! Quant à le trouver grace aux outils de recherche...

mercredi 20 juin 2007

Danger ! Croisement !

Il arrive parfois, alors que l’on se trouve dans des endroits familiers ou non, alors qu’on s’y attend le moins, de croiser des personnes que l’on se surprend à regarder , voire dévisager avec un sentiment de curiosité, pour ne pas dire d’interrogation.

Si je devais vous faire une confidence, en ce qui me concerne, ça se passe plutôt sur les quais du RER, les ascenseurs ou à la cantine d’entreprise. En gros les endroits où il y a du passage. Rien que de plus normal en fait…

Ces visages ou ces silhouettes que vous observez de façon soutenue vous disent quelque chose et ramènent à la surface des images, des situations, un sentiment de déjà vu ou de déjà vécu. Mais aussi et surtout des questions.

Cela se produit de façon soudaine et vous arrache à votre rêverie ou à vos pensées. On peut ainsi croiser tous les jours la même personne au même endroit, au même moment sans l’apercevoir pour autant jusqu’au jour où…

Selon la vitesse à laquelle vous percutez, selon le temps de réaction qui vous est nécessaire, vous vous posez les questions suivantes : « Je connais cette personne, mais qui cela peut-il bien être ? Où l’ai déjà rencontrée ? »

Ce questionnement est d’autant plus intense que vous avez pu lire le même genre d’interrogation dans le regard de la personne que vous venez de croiser.

Tout cela se passe très vite, le temps de croiser la personne, voire de se retourner en passant et de s’apercevoir que l’autre personne fait de même. Et là l’interrogation est à son comble.

Quand on se croise dans la rue, cinq ou six mètres plus loin, c’est terminé. Chacun reprend son chemin avec éventuellement ses questions en tête. Lorsque la même scène se passe dans le confinement d’une rame RER (par exemple), la situation est un peu différente. Des regards vont sûrement se croiser à un moment ou à un autre, avec tous les sous-entendus possibles et imaginables, surtout si ce chassé-croisé de regards se répète entre deux personnes du sexe opposé…

Tout dépend alors de l’élégance de la personne que vous observez. S’il s’agit d’une marchande de morues, vous risquez, au beau milieu de la foule surprise, de vous faire rappeler à l’ordre par un bruyant « TU VEUX MA PHOTO LÀ OU QUOI ?»

vendredi 8 juin 2007

Les Zombies

Certains les matins on a l’impression qu’ils sont directement sortis de leur cercueil ou de leur tombeau et que mus par un signal invisible, inaudible et en tous les cas incompréhensible du commun des mortels, ils se sont donné rendez-vous au même endroit et à la même heure. Ils, ce sont tous ces zombis mal dégrossis, ces lémures et autres âmes damnées.

Cet endroit c’est le quai du RER que j’emprunte tous les jours et l’heure c’est justement celle à laquelle je décide moi aussi de me rendre sur ce fameux quai.

Ce qui les caractérise, c’est tout d’abord leur démarche. Loin d’être celle d’un fringant jeune premier sûr de lui et de sa jeunesse, on a l’impression qu’ils portent tous les soucis de la terre sur leurs épaules.

Leurs pas sont d’autant plus traînants qu’ils ont les épaules voûtées. Des morts-vivants et des momies, fruits de la création d’un docteur fou et de son assistant décérébré, se dissimulent sous des apparences trompeuses. Ils sont habillés comme vous et moi.

Je me demandais encore l’autre jour comment j’avais pu ne pas me faire remarquer par ces succubes et autres croqueurs de crânes, comment jusqu’à présent je n’avais pas été pourchassé et rattrapé jusqu’à être dévoré et englouti par une horde de zombis pustuleux irradiés et assoiffés de sang, ces vampires et leurs cousins les esprits et les spectres.

Une foule tellement compacte, qu’on on a beau vouloir les zigouiller en vidant des dizaines de chargeurs de mitrailleuse, il en revient toujours autant.

C’est en passant devant un énorme miroir l’autre matin que j’en compris la raison. J’en suis encore à me demander quand et comment cela a pu se produire. Toujours est-il que je n’ai maintenant plus aucun doute. S’ils ne m’ont pas encore sauté dessus c’est tout simplement parce que je ne suis ni plus ni moins que l’un d’eux !

Maurice zombie

mercredi 30 mai 2007

Le Petit Chaperon au Bois Dormant

Qu'attend-il au fond de son pot à scruter d'un oeil torve les personnes passant devant son repère ? Quel regard renvoie-t-il à ceux ou celles qui l'ont remarqué ?
La pluie pratiquement incessante a fait sortir le crapaud du bois.
Est-il de ces crapauds qui attendent le réveil tant attendu qui viendra les sortir de ce cauchemar éveillé dans lequel une méchante sorcière l'a plongé ?

La princesse qui a sorti le loup du lac glacé a été suffisamment échaudée pour ne pas recommencer la même erreur.

Vous ne connaissez pas l'histoire ?

Ce brave loup était pratiquement mort de froid et de faim cet hiver là. C'est alors qu'il remarqua quelques carpes immobiles dans un lac. En se penchant pour les attraper, il tomba dans l'eau glacée. Il était tellement faible qu'il n'eut pas suffisamment de force de se sortir de la noyade. Il n'eut la vie sauve que grâce à la réaction d'une jeune et jolie Princesse.
Elle passait dans les parages lorsqu'elle entendit le bruit d'un corps qui tombe à l'eau et se débat. Elle se précipita alors et vit un loup qui se noyait. Il lui fallut faire preuve de beaucoup de courage et d'abnégation pour vaincre sa peur du loup et se décider enfin à le sortir de ce mauvais pas.
D'une main elle agrippa un arbre, se pencha au dessus de l'eau et en tendant l'autre bras, elle réussit à empoigner la queue du loup. Après quelques efforts elle put enfin le tirer jusque sur la berge.
C'est à ce moment précis que le miracle se réalisa.
En effet, à peine le loup fut-il sur la berge qu'il se transforma en un magnifique Prince Charmant.
La Princesse fut quasiment statufiée par la surprise. Imaginez la les yeux et la bouche grands ouverts.
Le charme fut rompu lorsque le Prince Charmant finit par lui dire :
" Merci gente Princesse de m'avoir sauvé la vie. Pouvez-vous néanmoins me lâcher maintenant ?"


Crapaud - Toad

vendredi 18 mai 2007

Arrêtez le massacre !

C’est chaque fois la même chose. Il suffit qu’il ait plu au cours de la nuit pour qu’au petit matin des escargots inconscients soient encore en train d’arpenter le quai du RER.

Qu’y trouvent-ils de mieux qu’au milieu des herbes et fleurs qui tapissent le bas-côté ? Une envie de piquer une pointe de vitesse sur le bitume histoire de se défouler de temps en temps ? Marre de devoir se frayer un passage au milieu des tiges entrelacées ? Un besoin de se dérouiller le pied ?

Ils ont beau filer ventre à terre, c’est malheureusement trop tard pour certains. Ou pas suffisamment vite. Un peu comme Cendrillon qui a oublié de faire demi-tour au moment de minuit. Ou bien encore comme Icare qui voulut trop s’approcher du soleil.

Ils ont beau être à l’abri de leur coquille, ils sont néanmoins vulnérables et pas à l’abri d’un écrasement fatal. A la différence de Cendrillon, leur coquille ne se transformera pas en citrouille, mais en une infâme bouillie gluante et craquante. De ce côté-là on pourrait dire qu’ils ressembleraient plus à Icare si celui-ci n’était pas tombé dans la mer.

Le voyageur qui pose le pied sur une coquille d’escargot s’en rend très vite compte. Comme lorsqu’il marche sur une grosse merde. Combien y en a-t-il qui ne regardent pas là où ils posent le pied ?

Le bon côté de l’histoire est que tout ne sera pas perdu pour tout le monde. En effet quelques oiseaux malins et opportunistes sauront profiter de cette manne, une fois le dernier voyageur monté dans la rame et le train parti.

Il y a quand même quelques âmes charitables qui, du bout du pied ou de la main, sauront placer hors de danger quelques uns de ces gastéropodes, de manière à ce qu’ils puissent à nouveau tenter le diable à la prochaine averse !

Escargot sous la pluie

lundi 14 mai 2007

Enfin réparé

En plusieurs endroits de la gare RER de La Défense, il y a un escalier classique au milieu de 2 escaliers mécaniques : un qui monte, l'autre qui descend. Cela faisait un peu plus de 2 semaines maintenant qu'un des escaliers mécaniques de la station RER de La Défense était en panne. Justement celui que je prends le soir pour descendre jusqu'au quai.

Ce soir, miracle, il fonctionnait de nouveau !

Tous les soirs des 2 semaines précédentes donc, je me pointais invariablement à cet endroit de la gare voyageurs. Et tous les soirs, quelle que soit l'heure, une foule monstrueuse s'était accumulée en haut des marches de l'escalier normal, le seul escalator encore en service était réservé à la montée. Il était malheureusement trop tard pour moi pour faire demi-tour. Il faudrait que je me mêle à tous ces voyageurs contraints à descendre au ralenti la cinquantaine de marches, à 3 ou 4 de front, à observer le haut du crâne de celui ou de celle qui vous précède.

Il faut pardonner la plupart de ces voyageurs qui n'ont pas l'habitude de monter ou descendre un escalier. Il n'y a qu'à voir avec quel empressement certains et certaines d'entre eux s'empressent à occuper la file de droite, celle ou l'usage autorise de s'arrêter, alors que la file de gauche est en principe réservée à ceux qui sont pressés. Même chose le soir pour descendre. Il y en pourtant quelques-uns et quelques-unes pour qui un peu d'exercice ne ferait pas de mal de temps en temps... Dès lors qu’il faudra monter ou descendre, cela représentera un défi physique terrible. Où va-t-on ?

Cela dit, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même étant donné que chaque soir j'avais oublié ma promesse de la veille de ne plus passer par cet endroit en attendant une normalisation de la situation.

lundi 7 mai 2007

Résultats du second tour

A la question "Quel candidat remportera l'élection présidentielle ?", tous les votes exprimés ont été validés et enregistrés. Les abstentions ont été nombreuses et il n'y a pas eu de vote blanc ou nul. Le nombre d'inscrits restera toujours un mystère.

Il s'avère que le résultat obtenu est assez proche du score final officiel.

C'est pourquoi je vous donne rendez-vous dans 5 ans moins deux semaines pour connaître en avance sur tout le monde le nom du futur candidat.

Merci à toutes et à tous pour votre participation.

Nicolas Sarkozy54.54%
Ségolène Royal45.45%


ps : si une âme charitable pouvait me communiquer le numéro de téléphone de SOS Femme Battue...

vendredi 27 avril 2007

Toujours plus vite (2)

Retour donc dans les couloirs du RER E…

Le voyageur pressé et accro à sa moyenne a en un clin d’œil et en un claquement de synapse, repéré la faille. En accélérant le pas, et quitte à jouer des coudes, il se retrouve dans le sas que personne n’avait pensé emprunter ! Quelle bande de gros nazes ! Dans son sillage, et sans qu’il s’en rende compte, il a entraîné un autre voyageur, tout aussi pressé et accro à sa moyenne, mais qui a réagi un petit poil moins vite.

C’est à ce moment que la situation devient cocasse.

En effet le sas est capable de « voir » automatiquement qu’il y a plus d’une personne, et contrairement à Sésame, malgré les invocations, refuse de s’ouvrir tant qu’il reste plus d’une personne. Un message diffusé par haut-parleur le confirme. En général le voyageur pressé n’écoute pas ce message. Il se contente de valider une deuxième fois son ticket, et on lui répète qu’une seule personne à la fois peut passer. Le deuxième voyageur pensant bien faire veut aussi passer son ticket. Il est en effet convaincu que le gros balourd devant lui, celui aux chaussures pleines de boue, sort de sa province et n’a pas de ticket valable et qu’il ferait mieux de rester chez lui plutôt que d’emmerder le monde !

Pendant ce temps, les autres voyageurs passent tant bien que mal les uns après les autres, laissant les deux excités sur place. Jusqu’au moment où les contrôleurs qui sont dans le cagibi juste à côté s’emparent d’un micro pour dire qu’un des deux voyageurs doit sortir du sas.

C’est tout juste si le premier, se sentant plus dans son droit que le deuxième, ne le traite de tous les noms d’oiseaux ! Non mais, et ma moyenne gros c.. ! Le deuxième voyageur honteux et confus doit donc s’effacer et attendre son tour, alors qu’aux autres portillons il n’y a presque plus personne !

Comme l’a si bien dit Jean de la Fontaine et probablement Esope avant lui, rien ne sert de courir, il faut partir à point ! Maintenant il va falloir cravacher pour redépasser tous ces traînards !

jeudi 26 avril 2007

Toujours plus vite

Afin de faciliter l’accès aux trains, et au RER en particulier, des portillons d’une taille supérieure ont été installés par la SNCF et la RATP. Ils permettent entre autres de faire passer un handicapé dans son fauteuil roulant, une personne poussant un landau de compétition tous-terrains, avec poignées de frein, ou bien encore une voyageuse tirant une valise à roulettes de la taille d’une armoire normande.

A Haussmann-Saint-Lazare, dans le RER E, ce portillon particulier se présente sous la forme d’un sas fonctionnant dans les deux sens. On peut l’utiliser indifféremment pour accéder aux quais ou pour sortir de la zone à l’intérieure de laquelle un titre de transport est obligatoire.

Il suffit de pénétrer dans le sas, d’utiliser son titre de transport (ticket ou Pass Navigo), d’attendre que la porte de derrière se referme, et que celle de devant s’ouvre pour sortir du sas. Le sas est de plus un système anti-émeute puisqu’il est prévu pour empêcher le voyageur non muni d’un titre de transport de frauder, et parfois de provoquer une émeute s’il se fait contrôler… Mais ça c’est une autre histoire !

En période d’affluence, et a fortiori lorsque quelques portillons « normaux » ne fonctionnent pas, certains voyageurs pressés, afin d’éviter d’avoir à faire la queue et de perdre 30 secondes, utilisent ces sas King-Size. C’est un peu comme au péage sur l’autoroute. Vous avez fait une bonne moyenne, vous avez même en vue le record sur le trajet et donc il est hors de question de ruiner cette nouvelle victoire dans des files d’attente. Il va falloir ruser et être plus malin que les autres bœufs qui ne savent pas reconnaître la bonne file qui va plus vite que les autres ! C’est ainsi que certains s’engouffrent dans la file réservée au Télépéage sans avoir le boîtier. Ceux-là on tout gagné… Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse !

lundi 23 avril 2007

Résultat du test du 25 mars 2007

Il y a environ un mois, je vous posais la question existentielle suivante : " Avez-vous une anecdote concernant le changement d'heure ? " Pour ceux qui auraient la mémoire courte, il y a un mois environ on passait à l'heure d'été. D'où le sondage...

28 personnes dans l'intervalle ont accepté de répondre et je les en remercie.
Voici les résultats de ce sondage.

1 personne s'est pointée une heure plus tôt au boulot3.57%
Pour 3 personnes, la bombe avec laquelle ils avaient rendez-vous est arrivée une heure plus tôt et ne les a pas attendus10.71%
3 personnes se sont trompé en changeant l'heure de ma montre et ça a fichu leur journée en l'air10.71%
Pour 21 personnes c'est un non-événement75%

Connaissant maintenant ces résultats, j'espère que vous allez vous rendormir sur vos deux oreilles. Si vous éprouvez des difficultés, alors vous trouverez certainement le temps de répondre au nouveau questionnaire non subventionné que je mets en ligne. On verra si d'ici deux semaines l'échantillon de mes lecteurs est répresentatif.

Rassurez-vous, je ne sais pas qui vote quoi et quand bien même si je le savais...

A vos urnes ! Prêts ? Partez !

lundi 16 avril 2007

Si c'temps-là i'continue

Sous certaines contrées, une chanson, célèbre localement, nous met en garde contre de fortes chutes de neige qui risquent d’atteindre le bas du dos. C’est de la mi-février, en passant jusqu’aux alentours du début du printemps qu’il est possible de l’entendre. Nous en sommes certes un peu éloignés maintenant, mais le titre en lui-même garde toute sa saveur.

En cette période où les thermomètres et baromètres ne savent plus où donner de l’aiguille, ce n’est pas de la neige qu’on risque de voir tomber, ni même de l’eau. Ce sont plutôt les usagers des transports en commun qui jusqu’à présent pouvaient se faire du mouron au sujet de la chaleur seulement aux mois de juillet et août.

Dorénavant va-t-il falloir endurer la grosse chaleur de mi-avril à mi-octobre, soit la moitié de l’année ? La plupart des rames des trains circulent ou stationnent en plein soleil et les tunnels sont en permanence réchauffés par les moteurs électriques des rames. La climatisation est quasi inexistante et on peut comprendre pour certains l’avantage qu’il y a à prendre sa voiture.

C’est donc en pensant déjà au retour du soir que Maurice a repris le chemin du travail ce matin avec une certaine appréhension. Sans compter les pics de pollution qui atteignent des sommets. Pas besoin de mesure pour s’en rendre compte. Un brouillard jaunâtre bouche l’horizon. Sans doute le pollen des bouleaux qui s’en donnent à cœur joie en ce moment !

Sous les contrées dont je vous parlais plus haut et que j’ai retrouvé l’espace d’un week-end, lors de fortes chaleurs, on parle de brume de mer, quand ce n’est pas du brouillard ou un ciel si bas. C’est à la fois frais, humide et iodé ! Rien à voir donc et beaucoup plus supportable, quitte à enfiler un petit gilet ou un K-way!

vendredi 30 mars 2007

Ce n’est qu’un au revoir

Rassurez-vous, contrairement à ce que vous avez pu imaginer en lisant ce titre, je ne pars pas ! Sauf, bien sûr pour ceux ou celles qui n’attendent que ça !

Ce matin l’ambiance dans le train n’était pas à la morosité. Profitant d’une nouvelle journée de grève dans l’éducation nationale, Maurice a pu faire la grasse matinée et du coup retrouver des compagnons de voyage qui ne sont pas aussi matinaux que lui et qu’il n’avait pas vu depuis longtemps.

Et pour l’un d’eux, c’était la dernière fois qu’il prenait le train pour aller travailler. C’était son dernier jour de travail. Il sera en retraite ce soir. On a beau se dire qu’on est content pour lui, quelque part, au fin fond de soi-même ce n’est pas si réjouissant que ça. Une petite voix, certes faible, vous laisse tout de même entendre que c’est un peu le début de la fin. Et que si pour lui c’est maintenant, pour les autres ça viendra aussi un jour. Forcément.

Mais oublions tout ça pour rester sur des notes gaies.

Il s’est bien sûr fait chambré. Une fois le wagon rempli, l’annonce a été faite à la cantonade.

Il lui a été demandé de faire la bise à toutes les femmes présentes. On lui a demandé où étaient les bouteilles, les croissants…

Les voyageurs étrangers à ce moment, même ceux dont la lecture fut perturbée par le bruit du chahut et des conversations enjouées, n’ont pu s’empêcher de sourire et d’avoir un petit mot pour lui lorsqu’il descendit à Magenta, et que tout le monde entonna un joyeux « Ce n’est qu’un au revoir » !

Espérons que cette dernière journée ne sera pas gâchée ce soir par une absence de trains, ou des incidents inexpliqués générant des heures de retard, comme ce fut le cas plusieurs fois cette semaine.

lundi 26 mars 2007

Strip Tease

En attendant que Maurice revienne, il vous offre ce Strip Tease.
La nudité peut choquer.
Âmes sensibles s'abstenir...

Strip tease

jeudi 22 mars 2007

Happy Birthday Belette !

Ce matin n’était pas un matin comme les autres. C’est en effet la première fois que Maurice prenait le train le jour de l’anniversaire de sa fille préférée.

Ce matin, au réveil, il ne lui avait pas souhaité un bon anniversaire. D’apparence tout semblait se dérouler comme un jour ordinaire. Pourtant Maurice avait tramé quelque chose dans le secret, afin de lui faire une petite surprise.

C’est toujours amusant de faire comme si on avait oublié de souhaiter l’anniversaire de quelqu’un. La personne concernée sait, forcément, que c’est le jour de son anniversaire, et s’attend à ce qu’on lui souhaite. Cela dit, si on lui souhaite tout de suite, l’effet escompté de la surprise risque de perdre de sa saveur. Donc, quitte à passer pour un sans-cœur, on fait comme si de rien n’était, sachant que l’autre vous reproche peut-être votre oubli, mais sans l’avouer. Au moment de dévoiler ce que vous avez préparé, vous savez que tout sera oublié !

Il en fut ainsi ce matin. Réveil, petit-déjeuner, préparatifs, départ en voiture pour la gare, attente du train… tout se passe comme pour une journée classique. Ce n’est qu’un fois installés à leurs places habituelles que les choses se mirent en place.

Tout d’abord Maurice extirpa son iPod de son sac, l’alluma et rechercha la musique qu’il venait juste de rajouter. Un « Happy Birthday To You » interprété par les Fêtards et extrait du disque 4 de la compil’ « Faire la fête ». Entre parenthèses, pas le genre que Bra écoute régulièrement, mais pas non plus du genre auquel vous pensez !

Maurice lui passa les écouteurs et lui remit un paquet cadeau. La Belette (c’est son surnom), put alors fébrilement déballer son petit cadeau en musique ! Son sourire franc ne laissa aucun doute sur le plaisir qu’elle éprouva à ce moment-là ! Il était temps de sortir le gâteau d’anniversaire : une de ses portions de gâteau dans un emballage individuel, pratique à mettre dans la poche !

Pour les bougies et le Champomy, on attendra ce soir !

mercredi 21 mars 2007

Accrochez-vous !

En repensant l’autre jour à l’article que j’avais écrit au sujet de la barre qui dans les transports en commun permet aux voyageurs de garder leur équilibre, en imaginant les techniques que chacun d’entre vous a pu développer pour faire face à l’adversité, une anecdote m’est revenue.

Cela s’est passé il y a quelques années dans une ville portuaire du Nord de la France. Et bien entendu l’action se déroule dans les transports en commun. En l’occurrence il s’agit d’un autobus car le tramway ne fonctionnait déjà plus. Un groupe de trois personnes comme on n’en voit plus monte dans le bus. On peut distinguer un adulte d’une cinquantaine d’année et deux adolescents. Ils sont tous les trois habillés en aube et l’un des adolescents porte une grande croix, celle que l’on porte en tête d’une procession d’enterrement.

Certes ce n’était pas un enterrement à Ornans, mais si vous avez l’occasion de voir ce tableau cela vous donnera une idée des personnages.

Dans le bus, une âme charitable a laissé une place assise au prêtre. Les enfant de chœur sont debout dans le bus au milieu d’autres personnes qui ne leur prêtent pas plus d’attention que ça dans la mesure où il n’y avait, à ce moment-là, rien d’extraordinaire à voir un prêtre, non pas en soutane, mais en aube, accompagné par des enfants de chœur.

Celui qui est chargé de la croix la tient verticalement et discute gaiement avec son camarade.

Tout se passe bien jusqu’au moment où le bus se met à freiner brutalement. Les voyageurs se retrouvent alors déséquilibrés et dans un ultime réflexe, s’agrippent à la croix, pensant avoir affaire à une barre du bus !

Il faut imaginer la scène ! Un groupe de voyageurs au regard ahuri, cramponnés à la croix pensant avoir affaire à un support digne de confiance, et partant à la dérive dans le bus !

J’en ris encore !

mardi 20 mars 2007

Lecture et transports

Publié le 14-03-2007 à 14:56 sur le site Web du journal gratuit Métro

On lit dans les transports en commun
Pour passer le temps ou ne pas en perdre, 56 % des Métronautes disent lire dans les moyens de locomotion publics

lecture


Encore quatre stations de métro, le temps de finir son chapitre ou de lire quelques articles de journaux. Parce que les transports en commun sont des lieux propices à la lecture pour 56 % des 229 Métronautes qui ont répondu au sondage. Près d'un sur trois (27 %) déclare lire de temps en temps. 10 % ne lisent jamais et 7 % rarement.

lundi 19 mars 2007

Vue imprenable

Le fait de se retrouver dans la position debout au milieu d’une foule compacte de voyageurs peut parfois amener à des situations cocasses. En temps normal chaque individu considère naturellement l’espace qui l’entoure comme étant son périmètre de sécurité. A partir du moment où ce périmètre est franchi, la personne se sent envahie, voire agressée.

Dans les transports en commun, lorsqu’il y a foule, ces périmètres sont pulvérisés. Vous vous retrouvez au milieu d’une foule compacte, serré des tous les côtés. En général vous ne choisissez pas la personne contre laquelle vous serez collé pendant des minutes plus ou moins longues. Tout dépend de la personne en question, car il faut bien avouer que certaines circonstances sont moins désagréables que d’autres !

C’est ainsi que vous aurez parfois tout le loisir d’observer de très près le crâne dégarni du petit monsieur qui est juste devant vous, qu’il soit face à vous, qu’il vous tourne le dos ou bien qu’il soit de profil. Aucun pore de sa perruque en peau de fesse n’aura plus de secret pour vous. Il ne manquerait plus qu’une mouche prenne cette surface lisse pour une piste d’atterrissage pour que le tableau soit complet.

Si certaines se plaignent de voyager avec le nez à hauteur des aisselles des autres voyageurs, il pourra arriver aux plus chanceux d’avoir le nez perdu dans la généreuse poitrine d’une charmante voyageuse ou bien d’avoir la vue plongeante sur les Grandes Jorasses. Là, il est difficile de regarder à droite et à gauche sans passer par le centre, avec au passage l’échange de sourires réciproques, malicieux d’un côté, un peu gêné de l’autre ! C’est pas le moment de perdre un écouteur de l’iPod, vous risqueriez de ne pas le retrouver…

Au passage vous m’excuserez de n’avoir trouvé, malgré une recherche intensive, que cette photo qui illustre cet article de façon partielle. Je n'ai pas été fichu de trouver de photo de décolleté...

Terry

vendredi 16 mars 2007

Nouveaux uniformes SNCF

La SNCF a dévoilé il y a quelques jours les nouveaux uniformes des agents SNCF. Ils sont la création de Christian Lacroix, qui décidemment se spécialise dans l’habillage des transports en commun. Après le personnel d’Air France, l’intérieur des TGV et bientôt le tramway de Montpellier, ce sont dès à présent les contrôleurs SNCF qui passent entre ses aiguilles.

On devrait pouvoir les voir défiler dans les voitures au mois de juin prochain. Cela dit il faudra des heures d’entraînement pour passer de la marche à la dix heures dix à la démarche du mannequin ! Ne rêvons pas trop quand même…

Les uniformes sont toujours gris mais égayés par des touches de violet et de vert.

Je ne résiste pas à vous dévoiler ces quelques clichés trouvés sur internet. Sans être un grand prophète j’imagine très bien le couple qui ne me contrôlera jamais… On n’a que ce qu’on mérite, pas vrai ?

Uniformes SNCF

mercredi 14 mars 2007

Pour une poignée de poignets

L’observation de toutes ces mains et de tous ces poignets permet parfois de voir d’autres curiosités.

Eté comme hiver, vous pourrez observer dans le RER le port de gants chez certaines personnes, des femmes en général. Pas des gants Mappa, ni des gants chirurgicaux, non, tout simplement des gants en cuir, le plus souvent noirs.

Pour ne pas s’abîmer les ongles ? Pour ne pas mettre sa main en contact avec les milliards de germes qui se baladent le long de ces barres métalliques ? Pour dissimuler un diamant ou une bague qui pourrait attiser la convoitise ? Peu importe la raison en fait, mais avouez que c’est étrange.

Dans le domaine des bijoux, la variété est toujours présente, quel que soit le genre. Hommes ou femmes, tous et toutes peuvent être aussi bien en être dépourvus que lourdement accessoirisés, le top étant pour les hommes le port de la chevalière avec les initiales. Je ne sais pas d’où vient cette mode ou cette tradition. Le plus curieux est que je pensais que c’était le fait d’hommes d’un certain âge déjà, la cinquantaine environ, par exemple, alors qu’en fait on peut voir que les jeunes ne sont pas en reste pour autant. Que penser aussi des femmes qui portent deux ou trois bagues à chaque doigt ? Que ce sont des collectionneuses ? Oui, mais de quoi !

Que dire d’autre à ce sujet si ce n’est que les bijoux ont eux aussi leur mode. Là, je m’adresse plus particulièrement aux femmes, à celles qui avec quelques perles et un peu de fil à pêche ou de fil en laiton, sont capables de fabriquer de jolies bagues, pour elles-mêmes ou leurs copines qui, moins habiles manuellement, leur auront passé commande.

On pourrait disserter longuement aussi sur les montres, les bracelets et gourmettes. Peut-être une autre fois ?

mardi 13 mars 2007

Voyageur à la barre (3)

Il y a parfois tant de personnes agglutinées autour de cette fameuse barre, qu’il est parfois comique d’essayer de deviner à qui appartient telle ou telle main.

De quoi sont faites ces mains ? Il y a un peu de tout. Au toucher on pourra distinguer les froides, les chaudes, les sèches ou encore les humides, les molles, les rêches. On pourrait presque en faire soit un inventaire à la Prévert soit une reprise d’une chanson à succès de Pierre Perret.

Quant à l’observation, là il y a de tout. Toutes les couleurs, avec ou sans ongles, masculines ou féminines, de la taille de battoirs ou frêles et diaphanes jusqu’à l’équivoque.

On ne peut pas faire état des mains accrochées aux barres sans évoquer les inévitables contacts. C’est arrivé à tout le monde et il est parfois amusant d’observer les comportements de chacun à cette occasion.

La règle non écrite et non dite consiste à surtout ne pas toucher ou effleurer toutes ces mains et tous ces doigts étrangers.

Certaines mains ont une fâcheuse tendance à glisser vers le bas car leurs propriétaires soit ne serrent pas suffisamment la barre ou bien ont les mains moites, comme les chaussettes de Mimoun après un marathon ! A un moment donné cette main glissante entrera en contact avec votre main ou celle d’un autre voyageur. Quelles sont les réactions dans ces cas là ?

La plupart pratiqueront la fuite ou la glissade vers le bas, pour éviter le contact. Mais c’est reculer pour mieux sauter. Cette technique a ses limites. En ce qui me concerne, je préfère tenir bon et même exercer une légère pression vers le haut pour rappeler à l’autre voyageur l’existence de sa main baladeuse. La plupart du temps elle remontera de quelques centimètres avant de recommencer sa descente… Et ainsi de suite.

Moralité, lorsque je rentre chez moi ou que j’arrive au bureau, la première chose que je fais est de me laver les mains. L’eau est noire…

lundi 12 mars 2007

Voyageur à la barre (2)

Lorsque les voyageurs sont tous à peu près de la même taille, naturellement ils auront tendance à s’agripper à la même hauteur, au niveau de l’épaule, qu’ils soient proches ou loin de la barre en question. Vous pouvez faire le geste en même temps pour vérifier mes propos ! Imaginez que vous ayez à attraper une barre, qu’elle soit juste à côté de vous ou à une longueur de bras. N’avais-je pas raison ?

Quand il s’agit donc d’attraper une barre déjà occupée, la largeur de la main est un autre facteur déterminant. Selon l’espace disponible laissé entre deux mains, on pourra saisir la barre à pleine main ou se contenter de la pincer du bout du pouce et de l’index.

Il y a certaines circonstances où empoigner la barre n’est pas toujours très plaisant. On peut répugner à saisir un objet parfois tiède et humide qui sera passé entre des mains à l’hygiène parfois plus que douteuse.

Qui sait si celui qui vient de lâcher la barre n’avait pas les doigts couverts de verrues ? Et celui qui vient de se curer le nez ? Ou bien encore celui qui vient de se gratter le c.. ou les c… ? Il y a aussi les petits boudins sans ongles auxquels il ne reste plus qu’un semblant de lunule. Il y a aussi les mains blessées, ou infectées par on ne sait quoi.

Les mains de certaines professions sont reconnaissables. Il en va ainsi pour les mécaniciens, les peintres ou les maçons. Il m’est arrivé d’avoir à faire ce genre de choses et je me souviens de l’état dans lequel étaient mes mains à ce moment-là. Pour les autres professions, c’est moins facile de deviner.

Nombreuses sont les mains dont les ongles des doigts portent le deuil ! Ça ne fait pas très soigneux…

vendredi 9 mars 2007

Voyageur à la barre (1)

S’il n’avait pas eu un comportement étrange, je ne l’aurais probablement pas remarqué. C’est donc l’attitude d’un voyageur en particulier qui m’a donné l’idée de cet article.

Ce matin, il y avait pas mal de monde dans le RER A. Dans ce cas, une fois monté, chacun cherche un point d’appui supplémentaire pour éviter de se faire balader et de bousculer les autres voyageurs lorsque le train accélère, freine ou tourne. Le passager qui m’a inspiré avait une main et un avant-bras velus comme il en existe peu.

Un certain nombre de barres verticales ont été placées dans les voitures de manière à pouvoir s’y accrocher. Cela dit, en période d’affluence et si vous arrivez après les autres, vous constaterez qu’il y a déjà pas mal de mains accrochées.

Il faut alors repérer l’emplacement qui convient le mieux. Il y a plusieurs facteurs qui rentrent en ligne de compte afin de pouvoir faire son choix. Je ne veux même pas prendre en considération des éléments tels que la superbe jeune fille (ou du beau jeune homme c’est selon) qui fait de la «pole dance » au milieu de la voiture, ni même la présence des Fatals Picards de passage à Paris avant de défendre les couleurs de la France au prochain concours de l’Eurovision en mai prochain. Je remercie au passage Fong sans lequel je serais passé complètement à côté de cette info. Entre nous c’est pas gagné…

La taille du voyageur en est un. Une personne de grande taille n’aura pas de mal à attraper le haut de la barre. A l’inverse, une personne de petite taille visera plutôt le milieu ou la partie inférieure de la barre. Le problème commence à se poser lorsque tous les voyageurs rassemblés autour d’une barre sont tous sensiblement de la même taille.

jeudi 8 mars 2007

Concentré de lecture

Cela a dû aussi vous arriver un jour ou l’autre.

Un livre ouvert sur les genoux, confortablement installée, autant qu’on puisse l’être sur une banquette du RER, elle est plongée dans la lecture de son roman. Tout du moins c’est à première vue ce que l’on pourrait penser. En l’observant plus attentivement, on se rend compte que ce n’est pas tout à fait le cas.

En effet, depuis que j’ai commencé à écrire, c’est-à-dire il y a un peu plus de dix minutes maintenant, je n’ai pas l’impression qu’elle ait souvent tourné la page de son livre. En tournant légèrement la tête de côté et en regardant sur ma gauche, je peux lire des mots comme Comté de Kindle, New York Times, tribunal. C’est très certainement un roman politico judiciaire comme les Américains savent les écrire et qui pourtant n’a pas l’air de la passionner plus que ça.

Son centre d’intérêt actuel tourne plutôt au bout de ses doigts et à la pointe de ses cheveux blonds.

C’est vrai qu’on ne peut pas toujours être concentré en permanence. Particulièrement lorsque l’on est dans le train. On peut facilement se laisser distraire par un élément extérieur ou bien laisser son esprit divaguer à l’évocation d’un souvenir ou d’une situation qu’on aurait pu vivre ou qu’on imagine que trop bien.

Et donc en observant de nouveau ma voisine, j’ai l’impression que c’est ce qui vient de lui arriver. Au bout de quelques instants, elle se résout à récupérer son marque-page en bois à tête d’ours, à délicatement refermer son livre et le ranger dans son sac.

D’autant qu’elle est arrivée à destination puisqu’au premier signe de ralentissement du train, elle se lève pour se diriger vers les portes. Souhaitons lui que le trajet du retour sera plus propice à la lecture.

mercredi 7 mars 2007

Ça se recompte

C'est un sujet que j'ai abordé à plusieurs reprises dans ce blog et qui je le sais intéresse plus particulièrement les lectrices : c'est le tricot dans les transports en commun. Il paraît que cette activité connaît un engouement sans pareil en ce moment. J'ai même entendu parler d'un projet gigantesque qui consisterait à recouvrir la Tour Eiffel d'une immense chaussette tricotée. S'agit-il d'un vrai projet ou d'un fantasme supplémentaire de mon imagination débordante ?

Toujours est-il que cette voyageuse tricoteuse, je ne l'ai pas rêvée. Elle était bien réelle et toute à son ouvrage. Elle avait entre les mains deux aiguilles qui semblaient être en bois vernis et de taille moyenne, ni grosses ni fines.

Ce qui m'a le plus marqué, c'est la laine qu'elle utilisait. Elle était de couleur bleu pâle, mais ce n'est pas le plus important. Elle utilisait une laine que je n'avais jamais vue jusqu'à présent. Ce n’est pas ma spécialité, loin s’en faut !

C’était donc un fil sur lequel couraient d’autres petits fils longs de 2 à 3 centimètres environ, comme une frange ou comme une guirlande électrique avec ses petites ampoules. Le résultat du tricot était surprenant car il donnait quelque chose d’épais, qui semblait très doux et j’étais comme fasciné de voir progresser le travail, maille après maille.

Vint à un instant donné le moment de la vérification, qui consiste de temps en temps à vérifier que le compte de mailles est toujours correct. Il faut alors répartir l’ouvrage de façon régulière sur une aiguille de manière à dégager les mailles pour pouvoir les compter.

Une première fois, de façon apparemment confiante, mais avec tout de même une pointe d'appréhension. Puis une seconde fois, probablement en se disant que le premier compte n’était pas juste. Le troisième comptage se fit plus lentement et se termina par une petite grimace.

Ces comptages successifs venaient de confirmer ce que sans doute elle redoutait. La pelote fut alors ramassée, le fil regroupé, l’ouvrage roulé autour des aiguilles et le tout placé dans un sac en plastique.

Ce soir il faudra vraisemblablement défaire quelques rangs.

mardi 6 mars 2007

Matériel hors service

Depuis quelques mois, la gare a été équipée de nouvelles portes automatiques. Auparavant nous avions droit à des portes à battant qu’il fallait pousser pour rentrer ou sortir de la gare. Bien sûr, rares étaient les voyageurs qui retenaient la porte pour le suivant et lorsque des voyageurs qui voulaient rentrer croisaient des voyageurs qui voulaient sortir, c’était le bazar car tous se sentaient aussi prioritaires les uns que les autres.

Celui qui se retrouvait seul et en sens inverse du flux était bon pour tenir la porte ouverte sans pouvoir entrer ou sortir, en attendant de pouvoir entre ou sortir donc.

Ces portes étaient assez lourdes à manœuvrer, mais même les frêles jeunes femmes y parvenaient. C’était des portes métalliques (inox brossé ?) avec des parois en verre.

Régulièrement le verre était explosé à hauteur des pieds ou des coudes et toujours remplacé, plus ou moins vite. Je n’ai jamais compté précisément le nombre de fois où il a fallu les remplacer, mais cela se compte en plusieurs dizaines de fois.

Depuis quelques mois donc, ces portes à battant ont été remplacées par des portes coulissantes. Dès qu’on s’en approche, elles s’ouvrent automatiquement ! C’est magique ! Et bien pratique car du coup l’ouverture est plus large et on n’a plus à se faire de politesses !

Il n’y a plus de cadre métallique, seulement quatre grandes plaques de verre feuilleté. Deux de chaque côté qui coulissent l’une sur l’autre. Depuis quelques jours elles sot maintenues ouvertes en permanence. C’est en effet au moins la troisième fois qu’il va falloir les changer toutes les quatre car évidemment elles ont de nouveau été saccagées.

Certains abris bus ont connu les mêmes problèmes. Leurs parois en verre feuilleté ne résistaient pas au jet de billes en acier. Après des dizaines de remplacements, quelqu’un a eu une idée géniale : remplacer les parois en verre par du grillage métallique !

En ce qui me concerne, quitte à ne plus être protégé du vent et de la pluie, je me contenterai d’un simple poteau pour matérialiser l’arrêt. Et je me plais à penser que ma feuille d’impôts apprécierait aussi ! Tant pis pour les affiches Aubade…

lundi 5 mars 2007

Questionnaire gourmand ...

Un grand merci à Madeleine d’avoir (pour une fois !) pensé à moi. C’est donc sans me faire prier, bien que je préfère lire les réponses des autres plutôt que d’y répondre moi-même, que je me suis résolu à apporter ma pierre à l’édification des masses ! Je réponds à un questionnaire par. C'est fait !


Si vous étiez coincé(e) sur une île pour le reste de votre vie, et que vous ayez à choisir une seule cuisine (française, italienne...), laquelle adopteriez-vous ? Pourquoi ?

J’aime toutes les cuisines, que ce soit la française, l’italienne, l’indienne, la marocaine, la tunisienne, l’algérienne, la créole, la chinoise, la japonaise… Et quand bien même les anglais en auraient une, je suis sûr que je l’aimerais aussi !

Quel est l'aliment ou le plat le plus inhabituel que vous ayez goûté ?

Rien de bien inhabituel. Par contre j’aimerais avoir l’occasion de goûter des insectes ou des larves cuisinés.

Quel est l'aliment ou le plat le plus inhabituel que vous ayez goûté et aimé ?

Ce n’est ni un plat, ni un aliment, mais un très grand vin : Château Pétrus !

Quels aliments évitez-vous de manger (que ce soit à cause d'allergies, d'un régime alimentaire précis ou juste parce que vous n'aimez pas) ?

Le beurre, la charcuterie, le fromage… Et pourtant j’adore ! Mais il y a tant d’autres choses toutes aussi bonnes !

Est-ce que vous cuisinez ?

Oui ! Cela m’est arrivé, cela m’arrive et cela m’arrivera. La recette du Tian Tomates Aubergines va faire date ! J’aime regarder les émissions de télévision relatives à la cuisine et feuilleter des livres de cuisine, surtout ceux avec de belles photos ! Sinon, mais je ne suis certainement pas le seul dans ce cas là, je suis un champion du barbec’ et préposé à tout ce qui est plumage, dépeçage, écaillage, vidage, épluchage, découpage, ouverture de coquillages…

Quel est le plat que vous préparez lorsque vous souhaitez faire plaisir ?

Filet mignon de porc à l’orange.

Lorsque vous allez au restaurant, quel plat préférez vous choisir ?

Celui que les autres regretteront de ne pas avoir choisi ! Cela m’arrive de temps en temps !

Au restaurant, avez-vous déjà demandé à ce que l'on vous change un plat ou un vin ?

Oui, un vin bouchonné.

Organisez-vous de grands repas pour le plaisir de cuisiner ?

Ça c’est plutôt du ressort de Mme Maurice qui est beaucoup plus à l’aise que moi dans ce domaine et qui n’hésite pas à innover pour son plaisir, mais aussi et surtout pour celui des autres !

Quel est l'aliment dont vous ne pourriez pas vous passer ?

Le pain.

Et pour ne pas faillir à la tradition, je transmets ce questionnaires à cinq personnes. Par rordre alphabétique cela donne ceci : Ally, Bérangère, Mab, Nathalie K., et Sammy pour respecter la parité !

vendredi 2 mars 2007

De la fréquentation du RER (4)

Décidément les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Enfin pas complètement. Le RER A est quand même pas mal chargé en ce moment. Un article l’autre jour dans la presse qualifiait cette ligne de la plus nippone de toutes. C’est paraît-il la seule ligne où des Agents d’Accompagnement aident les portes à se refermer quand un ventre, un postérieur, un bras où un sac dépasse ! Ce ne sont pas vraiment des pousseurs, bien qu’ils prennent des gants avec les voyageurs…

Ce matin il y en a un qui a dû trouver le temps long entre Charles De Gaulle Etoile et La Défense. J’étais juste en limite de porte, dos au quai, avec quantité de voyageurs en face de moi et sur les côtés. Un homme a quand même décidé de monter alors que le signal sonore retentissait et que de toute évidence la voiture était pleine. En s’arc-boutant comme un malade, il a bien sûr réussi à nous tasser un peu plus. Je le sentais qui se débattait comme un beau diable dans mon dos, mais en pure perte. Je le sentais trembler sous l’effort ! Je n’ai rien fait pour me retenir lorsque le train faisait bouger la masse des voyageurs. Au contraire, j’accentuais un peu plus la pression !

J’attendais la moindre protestation, mais rien n’est jamais venu. Probablement avait-il compris ou bien était-il complètement à bout de souffle ?

À part cela le soir, j’ai eu droit à un gamin pleurnichard. Cela m’a rappelé que les vacances scolaires n’était pas terminées. La mère (il l’appelait maman) n’avait pas l’air d’être plus gênée ou incommodée que ça.

Enfin arrivé en gare, une femme attendait un voyageur. Elle tenait deux énormes chiens en laisse. Me voyant les regarder avec un certain intérêt, elle me demanda :
« Voulez-vous caresser mes deux gros Saint Bernard ? »
« Euh… Je voudrais bien Madame, mais moi c’est Maurice, pas Bernard ! »

jeudi 1 mars 2007

De la fréquentation du RER (3)

Comment allons-nous terminer la semaine ? Au vu de cette troisième journée, force est de constater que les choses ne s’améliorent pas. Au contraire. Et même le matin maintenant. Moi qui partais confiant en début de semaine, il va falloir que je maitrise un peu mieux mon optimisme naturel.

Les choses se sont un peu plus dégradé hier matin. Cela a commencé par une annonce lapidaire, faite par une voix féminine. En raison d’un problème d’exploitation, le train … est supprimé. De plus amples informations vous seront communiquées ultérieurement… et bla et bla et bla et bla !

Sur ce, les écrans d’informations retranscrivent la mauvaise nouvelle : SUPPRIME. Enfin le silence retombe, de même que les épaules des voyageurs. Certains parmi eux décident de rebrousser chemin. Rentrent-ils se coucher chez eux ? La majorité, stoïque, s’apprête à affronter la suite des évènements. S’ensuit alors une série d’annonces à la fois farfelues et contradictoires, qui ne font même plus sourire, mais qui sont la marque de fabrique de la SNCF.

C’est alors qu’un convoi de deux locomotives, crachant une fumée noire chargée de sous-produits pétroliers plus ou moins brûlés, nous passe sous le nez. Il est possible qu’elles aillent tirer ou pousser une rame tombée au champ d’honneur, foudroyée dans l’exercice de ses fonctions, en pleine force de l’âge.

Afin de ne pas vous saouler ou vous écœurer avec une autre succession d’annonces et de messages tous plus hermétiques et contradictoires les uns que les autres, je préfère aller droit au but : le train fut finalement bel et bien supprimé et le suivant n’alla pas à Haussmann Saint-Lazare, mais à la Gare de l’Est.

Cet incident fera les gorges chaudes d’un certain nombre de voyageurs, en particulier le groupe bruyant qui s’est installé à côté de moi et qui revécut intensément les événements passés. Delarue avec ses boires et déboires en a pris aussi pour son grade !

mercredi 28 février 2007

De la fréquentation du RER (2)

Hier j’ai probablement été optimiste. Ou tout du moins je réalise qu’on ne peut pas déduire une tendance sur la base de l’observation d’une seule journée. En effet, ce soir dans le RER A rien ne différenciait la situation que j’ai vécue de celle que j’ai pu vivre en dehors de la période des vacances scolaires.

Autant ce matin encore les voyageurs étaient détendus, autant ce soir, ils l’étaient beaucoup moins, voire plus du tout. À croire que finalement les vacanciers et les grincheux sont déjà revenus.

Arrivé sur le quai du RER quelle ne fut pas ma surprise de constater que le quai était noir de monde, et ce sur plusieurs rangs. Dans ces cas-là, l’expérience paye. Mieux vaut avoir ses marques et être capable de réagir vite. En effet, si la rame arrive déjà bondée dans la station, il y a de fortes chances qu’un certain nombre de voyageurs restent à quai au moment où elle repartira. En ce qui me concerne je préfère que ce soit les autres.

C’est dans ces conditions qu’il faut savoir ruser. L’endroit où se positionner sur le quai devient alors essentiel et stratégique. C’est sur cet emplacement bien précis que repose la réussite de l’entreprise.

Il va falloir être mobile, au milieu de la foule compacte qui piétine sur place pour pouvoir, juste après avoir identifié le type de train qui rentre en gare, et il y en a trois sortes différentes, se déplacer de manière à se retrouver juste devant une porte au moment où le train s’arrêtera.

Le reste est un jeu d’enfant. Il faudra bien sûr jouer des coudes et savoir résister aux autres voyageurs qui moins prévoyants ou moins chanceux, devront compenser le manque de technique par l’utilisation de la force ! Et dans ce cas-là les femmes ne sont pas les dernières à pousser, croyez moi !

mardi 27 février 2007

De la fréquentation du RER (1)

Me voici donc de retour, après une dure journée de labeur, pour comme promis, vous tenir informés de l'état des lieux dans les transports en commun au cours de cette première journée de la deuxième semaine des vacances scolaires de la région parisienne ! Ouf !

Résultat des courses ? La différence est quand même sensible. Il y a moins de monde que d’habitude, c’est indéniable.

Du coup cela se ressent immédiatement sur le comportement des voyageurs qui sont moins agressifs, même si par exemple une jeune voyageuse est assise sur le strapontin devant la porte de sortie à La Défense, avec en plus sa grosse valise à roulettes devant ses genoux. À elle seule elle bloque la moitié de la sortie et pourtant les gens se font des politesses à qui mieux-mieux. Il ne faudrait peut-être pas pousser car à ce rythme ceux qui sont derrière vont finir par se faire coincer.

En temps normal, elle se serait fait insulter et piétiner. Sa grosse valise à roulette aurait probablement été entraînée par le flot furieux des voyageurs furieux.

Comme quoi il suffirait de pas grand-chose pour améliorer le caractère des gens. Même chose en voiture. Il suffit qu’il y ait moins de circulation pour que les gens redeviennent sympas entre eux.

Bien sûr me direz-vous, et à juste titre, il y aura toujours l’éternel insatisfait, celui qui ne prend pas le temps d’apprécier la différence et qui, quelles que soient les circonstances, vous bousculera sans vergogne pour gagner une place sur l’escalator. Au passage, il se prendra un petit croc-en-jambe vengeur et suffisamment léger pour être qualifié de non-intentionnel ! Oups ! Petit sourire compatissant du niais qui se repend et se répand en excuses !

Mais pour l’instant oublions les grincheux et profitons de l’instant présent. Ils doivent être en ce moment en train de reproduire les mêmes schémas devant les tire-fesses ou les œufs, à transpirer sous leur doudoune et à patauger dans la semoule !

lundi 26 février 2007

Vive les vacances !

Ce n’était pas si évident que ça la semaine dernière. Cela avait beau être la première semaine des vacances scolaires en région parisienne, j’ai trouvé qu’il y avait encore pas mal de monde dans les transports en commun, et même au bureau. J’ai l’impression que pour la deuxième semaine il en ira autrement. Mais cela reste à prouver.

En effet, en principe tout le monde à droit à des congés. Si peu de gens sont partis la première semaine, alors logiquement il devrait y en avoir beaucoup plus qui partiront la deuxième semaine. Par ailleurs, normalement les entreprises devraient anticiper dans leur gestion le fait que pratiquement 50% des usagers a délaissé le métro ou le RER pour se ruer sur les trains Grandes Lignes.

Conséquence : la fréquence des RER est moins élevée puisqu’il y a moins de voyageurs et moins de conducteurs.

Conséquence de la conséquence : il n’y a pas forcément moins de voyageurs dans les rames du RER ! Au contraire !

À la cantine le midi il y a quand même moins de monde car la taille de la salle du restaurant n’a pas été diminuée pour autant. C’est intéressant comme info, non ?

C’est donc parti pour une semaine d’observations. Maurice, fidèle au poste, aura le privilège d’être en première ligne pendant que la plupart d’entre vous va se faire dorer la pilule aux Antilles ou s’élancer sur les pistes de ski. Il tentera d’observer et d’analyser pour vous les différences notables, ou même les détails, qu’il aura notés dans les transports en commun.

À tous ceux qui sont partis, qu’ils en profitent bien car ici il fait un temps de chien. Moi, je m’en f… Je ne verrai pas la différence la semaine prochaine en rentrant puisque je ne serai pas parti !

dimanche 25 février 2007

Résultat du test du 11 février

Après avoir vous avoir raconté la mésaventure qui m'était arrivée il y a quleques années, j'ai voulu savoir si d'autres personnes avaient connu la même chose que moi.

Ce fut la raison du sondage suivant :

Vous est-il arrivé de ne pas vous réveiller dans le train et de louper votre arrêt ?

25 personnes ont répondu à ce sondage

Oui32%
Non68%
Je suis insomniaque0%

Soit respectivement huit et dix-sept personnes.

A noter qu'il n'y a pas d'insomniaques !

Pour en revenir à ceux qui voient mes images transparentes entourées de gris, j'ai un autre argument en faveur d'une migration rapide vers un autre navigateur (Firefox 2.0 pour ne pas le citer). En effet, chaque fois que je mets une photo, en passant la souris dessus, un message, voulu humoristique, s'affiche. Dommage de ne pas en profiter !

vendredi 23 février 2007

Vive la mode ! (erratum)

Il fallait qu'avec son esprit perspicace elle le remarque ! Merci encore à Ally d'avoir relevé mon erreur. En effet, je me suis trompé dans mon billet précédent. Je voulais écrire Christian Lacroix et j'ai écrit Thierry Lacroix !

A part le nom et l'excellence dans leurs spécialités respectives, ils ont a priori peu de choses en commun, sauf peut-être le fait d'être célèbres et appréciés. ll ne m'en fallait pas plus pour me perturber !

Christian Lacroix

(image empruntée sans autorisation sur le site d'Air France et modifiée par Maurice)

Christian Lacroix : il a habillé Air France


Thierry Lacroix

(photo personnelle de Maurice)

Thierry Lacroix : il a joué en Equipe de France de rugby


?29 avril 2006


Thierry Lacroix en bonne compagnie le 29 avril 2006


Devinette n°1 : qui saurait dire où a été prise cette photo ?
Devinette n°2 : lequel est le fils de Maurice ?

jeudi 22 février 2007

Vive la mode !

Ça y est ! Les vacances sont terminées !

Ce fut de courte durée mais néanmoins profitable. C’est toujours bon de s’arrêter de temps en temps en sachant qu’on va pouvoir recommencer. Cela dit, si les transports en commun ne m’ont pas manqué pendant ces deux jours, je n’y suis pas allé à reculons. Et tout de suite je me suis mis à l’affût de scènes de la vie quotidienne. Je n’ai retrouvé ce matin qu’un train gris et terne.

Ceux qui peuvent éprouver ce genre de sentiment ne sont certainement pas les habitants de Montpellier ou de ses environs. En particulier ceux qui utilisent les transports en commun. À Montpellier, pour ceux qui ne le savent pas, il y a un tramway. Et sur la ligne 3 du tramway on vient de livrer une rame dont la décoration extérieure est à faire pâlir la plus récente des rames du RER. Pour tout vous dire, la ligne 3 défile en Thierry Christian Lacroix. Rien de moins !

Erratum : merci à Ally qui m'a signalé une erreur de taille (normal pour un couturier). C'est mon penchant pour le rugby qui refait surface...

Si une de mes (fidèles) lectrices montpelliéraines avait l’occasion d’immortaliser cet événement et de nous en faire profiter, je la remercie d’avance. Je ne projette pas de m’y rendre dans la région avant plusieurs semaines et je ne sais pas si, à cette occasion, j’aurais le loisir de m’y rendre. La probabilité est néanmoins importante!

Les rames du tramway de Montpellier semblent toujours rutilantes, les couleurs sont gaies. Si nos rames de banlieue étaient moins tristounettes, je pense que les voyageurs le seraient aussi. Malheureusement en une nuit un train peut être complètement repeint à la bombe, vitres comprises. Les efforts produits seraient alors ruinés, et pas toujours avec bon goût. À force de hisser le bombage au rang d’œuvres d’art, forcément on a les artistes qu’on mérite.

A quand des rames habillées par Chantal Thomass ?

Vache

mercredi 21 février 2007

La f’nêtre s’il vous plait ! (3)

Dans la voiture plusieurs visages rougeauds se mettent à opiner de façon affirmative et approbatrice. Enfin quelqu’un a osé bousculer le cours des choses. Le supplice va enfin prendre fin. Une lueur d’espoir apparaît sur les visages qui se tournent alors vers les personnes assises sous les fenêtres car c’est d’elles que viendra leur salut.

La réaction est souvent la même. Dans un premier temps rien ne change. Alors, comme pendant le déroulement d’un match de tennis, les visages pivotent dans un ensemble parfait vers l’endroit d’où jaillit un second appel un peu plus fort que le premier, et pivotent de nouveau vers la fenêtre.

Les voyageurs assis sous la fenêtre ont bien entendu. Même le premier appel. Ils s’observent sans broncher jusqu’au moment où une main frêle, ou bout d’un poignet fin, décide enfin de s’élever jusqu’à la poignée de la fenêtre pour s’y accrocher et tenter dans un effort vain de la faire descendre. Rien à faire, c’est coincé. La pauvre femme qui s’était dévouée a beau maintenant s’accrocher aux deux poignées, cela ne change rien à la situation. La fenêtre refuse de s’ouvrir.

En fait il faut pouvoir exercer une traction d’au moins 40 kilos pour y parvenir, et seule elle n’y arrivera pas. A partir de ce moment-là il y a deux variantes possibles.

Si c’est une autre femme qui se lève, alors avec intelligence elles uniront leurs efforts pour réussir. Si c’est un homme, il se proposera de remplacer la femme avec un sourire au coin des lèvres, d’un air de dire que le costaud c’est lui et qu’elle veuille bien le laisser faire seul. C’est tout juste s’il ne se frappe pas la poitrine avec les poings !

Ce jour-là le candidat du jour n’eut pas de chance. Il eut beau tirer de toutes ses forces, à s’en claquer un muscle, rien n’y fit. La fenêtre resta coincée et c’est tout penaud qu’il se rassit !

mardi 20 février 2007

Tian tomates aubergines

Les blogs de cuisine ont le vent en poupe en ce moment. C'est un vrai régal que de les lire et tant qu'on ne met pas trop en pratique, ça ne fait pas grossir ! Ne voyez pas dans cet épisode une volonté de m'y mettre ou de concurrencer qui que ce soit, mais plutôt une opportunité de vous donner les moyens de réaliser, sans rien laisser au hasard, avec vos petites mains, en deux temps et trois mouvements, un délicieux tian tomates et aubergines.

Quand on n'a pas trop l'habitude de cuisiner, et surtout si on n'a jamais eu l'occasion de voir faire, il n'est pas facile d'imaginer à quoi peuvent ressembler les étapes d'une préparation. Souvent on nous montre le résultat avec des photos superbes, dans une vaisselle de rêve et dans un décor luxueux. Parfois on a droit à aucune photo. D'autres fois encore le vocabulaire utilisé, s'il est certes très précis, peut laisser le débutant sur sa faim.

Voici donc à quoi pourrait ressembler une recette expliquée par l'image, à la sauce de cuisinier en herbe comme Maurice !

Ne me demandez pas pour combien de personnes. Je dirais de 4 à 6, ça dépend de leur appétit et de leur goût. Et de toute manière c'est bon aussi quand c'est réchauffé !

J'ai jeté un coup d'oeil à ce qui se fait de similaire à droite ou à gauche, mais je n'ai rien trouvé qui ressemble à ce que je vous propose ici.

N'oublions pas de rendre à César ce qui appartient à César et remercions "Mme Maurice" sans laquelle rien de ce que vous allez découvrir n'aurait existé !

Si malgré tout vous n'y arrivez pas, alors c'est à désespérer...

C'est parti !

Tian tomates et aubergines


Tian - Ingrédients


Tian - Ustensiles


Tian - Préparation aubergine


Tian - Arrangement des aubergines


Tian - Préparation tomate 1


Tian - Préparation tomate 2


Tian - Arrangement tomates


Tian - Terminé


Tian - Prêt à cuire


Tian - Suggestion de présentation


Pas la peine de rajouter de matière grasse sur les pâtes. Juste un peu de parmesan et du tian !

Bon appétit !

samedi 17 février 2007

4L Trophy 2007

Juste une petite parenthèse et à clin d'oeil à certain(e)s d'entre vous. La voiture n'a pas été prise au hasard. Espérons qu'ils seront rentrés à temps pour le Bal des Corsaires !

Cette année le départ du Raid 4L Trophy était donné depuis le Parvis de La Défense. Le dernier rassemblement auquel j'ai assisté à cet endroit était celui des moutons, au moment de Noël. Il y en avait deux fois plus, mais ils prenaient moins de place (ça c'est intéressant comme remarque...). Depuis il y a eu un autre rassemblement auquel je n'ai pas voulu participer étant donné mes convictions informatiques ! ;-)

4LTrophy

vendredi 16 février 2007

La f’nêtre s’il vous plait ! (2)

En temps normal, chez soi par exemple, chaque être normalement constitué se précipiterait vers une fenêtre pour tenter d’améliorer son bien-être en aérant ou en créant un courant d’air pour renouveler l’air ambiant. Dans le RER chacun rentre dans la voiture en soupirant et en plissant le front et les sourcils. Certains râlent et leur bougonnement est incompréhensible. Cependant personne n’a l’idée d’ouvrir une fenêtre.

Ceux qui sont assis juste en dessous, et qui pourraient le faire, sont insensibles. Ils sont plus bas, c’est là qu’est l’air frais en général. Ils sont plongés dans une lecture ou font semblant d’être assoupis ou regardent par la vitre à travers laquelle on n’aperçoit que les ténèbres du tunnel. Ou bien ont-ils déjà surchauffé suffisamment pour ne pas réaliser la situation.

La totalité des voyageurs va donc subir cette chaleur moite sans chercher à faire changer les choses. Est-ce par paresse ? A part pour ceux qui en sont à proximité, il est difficile de franchir la foule compacte pour aller ouvrir une fenêtre. Est-ce par égoïsme ? On se dit que de toute manière le trajet va durer entre 5 et 10 minutes, donc pourquoi s’embêter ? Si quelqu’un a vraiment chaud alors quelqu’un d’autre s’en occupera. Est-ce par timidité ? On n’ose pas, au milieu de la foule, s’adresser à des inconnus pour leur demander de se lever et de baisser la fenêtre.

Jusqu’au moment où une petite voix s’écrit : « la f’nêtre s’il vous plait ! ». D’où vient cette petite voix ? En général d’une femme plus petite que la moyenne, qui se trouve coincée au milieu de grands costauds et qui n’a pour horizon que les boucles de leurs ceinturons. Dans ce cas-là, c’est l’instinct de survie qui fait s’abattre les obstacles dont je parlais plus haut.

jeudi 15 février 2007

La f’nêtre s’il vous plait ! (1)

Il est possible, avec derrière soi des années de pratique et d’observation, et à condition d’être un tant soit peu sensible à l’environnement dans lequel on évolue, en observant les rames RER qui entrent en gare, de deviner quelles seront les conditions atmosphériques à l’intérieur des voitures.

Ainsi, par temps de pluie, les vitres sont couvertes de buée. A l’intérieur, l’eau des parapluies dégoulinants, celle des manteaux et des bas de pantalons détrempés, sans oublier la vapeur d’eau expirée par l’homme, sous l’effet de la chaleur humaine associée au chauffage de la rame, aura tôt fait de se transformer en vapeur d’eau. Par condensation cette vapeur se transformera en liquide sur les matériaux froids.

Les porteurs de lunettes de vue connaissent bien le problème. En hiver ils sont rendus instantanément aveugles en rentrant dans un bus ou dans une rame de RER. C’est comique, mais c’est pas bien de se moquer d’eux ! Quand il pleut sur leurs lunettes ils ne voient déjà plus très bien… En été ça n’est guère mieux lorsqu’ils sortent par exemple d’un véhicule climatisé pour se retrouver à l’extérieur, dans la chaleur.

Dans les voitures du RER couvertes de buée, l’hygrométrie (proportion de vapeur d’eau contenue dans l’air) atteint des sommets. Quant à l’air qu’on y respire, il donne l’impression d’être anormalement chargé en gaz carbonique, et de manquer d’oxygène tellement il est irrespirable de prime abord.

A tel point que lorsque les portes s’ouvrent devant vous pour libérer un flot de voyageurs, vous avez la même impression que si vous étiez devant la porte du four qu’on vient d’ouvrir pour récupérer un fameux gâteau au chocolat qui a cuit au bain-marie. A la différence près de l’odeur bien évidemment ! Ce n'est pas un gâteau au chocolat qu'on vient de faire cuire ici...

C’est dans ces moments particuliers où le comportement des gens est vraiment étrange.

mercredi 14 février 2007

L’alarme fatale (2)

Le vendredi matin, en me levant, ce fut une des premières choses que je fis : mettre mon réveil dans le sac de voyage.

Le dimanche soir, alors que je remontais tranquillement le quai pour me trouver une banquette libre, je repensais à mon réveil infernal et à la bonne nuit, quoique toute relative, que j’allais pouvoir passer. Je n’aurais pas à me soucier de me réveiller à chaque ralentissement du train pour vérifier où je me trouvais. Le bonheur !

Je trouvais une banquette libre toujours à peu près au même niveau du train. Il me semble, mais une fois de plus ma certitude est noyée dans le brouillard d’un lointain passé, que le train était composé de deux parties. La séparation s’effectuait à Saint-Pierre-des-Corps qui héberge la gare TGV qui dessert Tours. Tout du moins c’est ce que j’affirme sans pour autant en être sûr.

Une fois la banquette occupée, je me dépêchais de régler l’alarme du réveil à 4h50, de remonter les deux ressorts et d’armer l’engin infernal et de retrouver ma position préférée.

Je m’endormais sans qu’on ait besoin de me chantonner une berceuse, confiant dans la mécanique coincée entre mon ventre et le dossier de la banquette.

À 4h50, ce qui devait arriver arriva. Le réveil se mit à sonner comme il avait l’habitude de le faire, c’est-à-dire à fond et bruyamment. N’étant pas dans mon environnement habituel, je mis un certain temps à réagir et j’eus du mal à l’arrêter.

coq copie


Ceux qui comme moi descendaient à Angoulême me bénirent très certainement. Mais ce ne fut pas le cas de tout le monde, particulièrement ceux qui pensaient profiter d’une heure de sommeil de plus. Une fois la sonnerie enfin arrêtée, je pus apercevoir les visages mal réveillés et complètement ahuris de certains voyageurs, dressés au dessus des banquettes, se demandant ce qui avait bien pu se passer ! Ceux-là ne se rendormirent certainement pas.

Moi j’avais passé une super nuit !

mardi 13 février 2007

L’alarme fatale (1)

En me rasant le lundi matin donc, j’avais trouvé la solution qui me permettrait de me réveiller au bon moment. J’avais réalisé que je ne pouvais pas toujours compter sur un réveil au moment où le train commençait à ralentir avant de s’arrêter en gare.

Cette solution n’avait en fait rien de sensationnel. Il me suffirait d’emporter mon réveil. Celui que j’utilisais à l’époque pour me tirer des bras de Morphée. Ce n’était pas un réveil électrique ni électronique, mais un bon vieux réveil à ressort, à remonter avec une clef tous les soirs avant de se coucher.

Il y avait deux ressorts à remonter : un ressort pour entretenir le mouvement des aiguilles et un autre pour armer l’alarme. Une fois les deux ressorts bandés à fond, je vérifiais que l’heure et l’heure du réveil étaient correctement réglées. Je n’avais plus qu’à retirer le cran d’arrêt et poser le réveil, délicatement, sur ma table de chevet.

reveil


Le réveil était armé.

À l’époque je dormais seul. Le bruit du tic-tac ne gênait personne. Et je ne parle même pas de la sonnerie à réveiller un mort ! En guise de sonnerie, il y avait sur la partie haute deux petites cloches métalliques qu’un petit marteau frénétique venait frapper à toute vitesse !

J’avais abandonné le radio-réveil dont le doux ronron me replongeait aussi sec dans le sommeil. Sans compter les coupures de courant pendant la nuit qui remettait tous les compteurs à zéro ! Avec le radio-réveil, combien de fois m’étais-jeréveillé en sursaut après de longues minutes supplémentaires passées à dormir comme un bébé. Avec le réveil mécanique, il n’y avait pas moyen de ne pas se réveiller tellement sa sonnerie était bruyante et stressante.

Au retour de soirées bien arrosées, j’avais quand même suffisamment d’esprit pour le placer en dehors de portée une fois couché !

C’est donc ce réveil que je décidais le week-end suivant d’emmener dans mes bagages.

lundi 12 février 2007

Train de nuit (6)

Il est inutile de vous dire qu’une fois le train arrivé à Bordeaux, je fus le premier à en sortir comme un diable sort de sa boîte. Je me précipitais vers les panneaux d’affichage pour voir à quelle heure partait le prochain train à destination de Paris.

Coup de bol ! Le suivant était à 6h10. J’avais juste le temps de me rendre sur le quai, de vérifier encore trois fois que je montais dans le bon train qui partait dans la bonne direction à la bonne heure. Je n’avais plus droit à l’erreur

Pour le billet, tant pis. Je faisais l’impasse et je décidais d’attendre le contrôleur. J’espérais compter sur sa compréhension pour échapper à une amende en lui expliquant mon infortune. Our attester de ma bonne foi je pourrais toujours lui montrer le billet que j’avais utilisé pour voyager dans l’autre sens.

Je vérifiais sur les étiquettes jaunes posées sur les dossiers des banquettes que je n’occupais pas un siège réservé. Plusieurs sièges du wagon étaient déjà occupés par des voyageurs rasés de près et plus ou moins parfumés à l’après-rasage ou à l’eau de toilette.

En ce qui me concerne je devais plutôt sentir comme un fennec. Il faisait maintenant jour, ma dernière douche remontait à près de 24 heures et j’avais dormi dans mes vêtements dans des conditions pas terribles. Autant vous dire que j’avais hâte de retirer tout ça et de me précipiter sous la douche.

C’est ce que je fis un peu plus d’une heure plus tard. J’arrivais au bureau avec un peu de retard, mais personne ne me fit de remarque. Il ne faudrait pas que cela se reproduise trop souvent et pour l’éviter j’avais trouvé la solution en me rasant ce matin-là ! Le moment du rasage est toujours un intense moment de réflexion pour moi. Avec cette idée géniale, il serait impossible que je ne me réveille pas à temps !

dimanche 11 février 2007

Résultat du test du 31 janvier

Après avoir mis sur mon blog une photo au format .png (qui respecte les effets de transparence), je me suis rendu compte que sur un autre ordinateur (un PC...), l'effet de transparence n'était pas rendu. Un vilain gris venait tout gâcher. Si vous êtes dans ce cas vous pouvez encore le constater avec la photo de ma bannière.

Ce fut la raison du sondage suivant :

Comment la photo du chat sur l'ordinateur (31 janvier) s'affiche-t-elle à votre écran ?

23 personnes ont répondu à ce sondage

Sur fond transparent52.17%
Sur fond gris34.78%
Je n'ai pas d'écran13.04%

Soit respectivement douze, huit et trois personnes.

Je ne saurais que trop recommander aux 8 de vérifier, voire modifier le réglage de leur écran (Comment ? Je n'en sais rien.) et aux 3 de consulter un ophtalmo !

En attendant un nouveau sondage express est à votre disposition.

samedi 10 février 2007

En attendant lundi

Maurice à l'oeil à tout et sait se faire discret parfois ! C'était le cas aujourd'hui.
;-)

Fong20070210

vendredi 9 février 2007

Train de nuit (5)

Je ne m’étais pas réveillé à temps et j’avais loupé mon arrêt ! Pour le coup, j’étais complètement réveillé maintenant et malgré la mauvaise nuit mon cerveau fonctionnait déjà à plein régime. Je réalisais ce qui m’arrivait tout en me disant que je ne pouvais pas y croire. Quel idiot j’étais ! Je m’étais bien évidemment redressé d’un seul coup sur mon siège, mais je n’avais pas pour autant remis mes chaussures, attrapé mon sac de voyage et couru comme un dératé vers la porte de sortie.

Petite parenthèse pour vous préciser que les personnes à qui il y a très longtemps on avait réduit la taille de la rate avec des décoctions, couraient soi-disant beaucoup plus vite. D’où l’expression. Merci Maurice ! Fermons la parenthèse…

Il n’y en avait qu’un dont la tête dépassait des dossiers des banquettes. C’était bibi !J’avais rapidement réalisé que malheureusement il était trop tard pour faire quoi que ce soit. Il fallait tout d’abord analyser la situation et trouver une solution. Je savais que l’arrêt suivant était Bordeaux (en l’écrivant du coup je réalise que le terminus devait être Irun), qu’il était cinq heures du matin, que le train mettrait environ une heure pour arriver à Bordeaux.

À six heures donc il faudrait que je reprenne un train en sens inverse. Oui, mais ! À quelle heure partirait le train en sens inverse ? Ne serait-il pas parti depuis cinq minutes par exemple ? Il me faudrait alors attendre le suivant. Mais combien de temps plus tard ? Je commençais à gamberger sérieusement en me demandant à quelle heure j’arriverais bien à destination. Il faudrait encore que je repasse dans mon studio, que je me douche et enfile mon costume trois-pièces-cuisine-salle-de-bains.

Le mieux était encore de patienter en répétant les gestes à faire et les actions à entreprendre pour perdre le moins de temps possible.

jeudi 8 février 2007

Train de nuit (4)

Certains avaient une petite couverture, d’autres un petit coussin. La plupart, comme moi d’ailleurs, étaient à pied de chaussettes. La température n’était jamais trop chaude ni trop froide. Je crois me souvenir que les voitures étaient climatisées mais pas autant que le sont maintenant les rames du TGV. Il fallait éviter de laisser un avant-bras ou le haut de la tête contre la fenêtre.

L’ambiance était plutôt calme. Beaucoup plus que le vendredi soir où probablement les mêmes troufions manifestaient bruyamment leur départ en permission. Le dimanche soir était synonyme de retour à la caserne pour une période indéterminée, donc pas de quoi pavoiser. Rares étaient les fois où ils étaient bruyants au point d’empêcher tout le monde de dormir. En tout cas ça ne durait jamais très longtemps.

Les contrôleurs compatissants s’arrangeaient pour passer au début du voyage de manière à ne pas interrompre le sommeil de chacun. JE les soupçonnais à l’époque de vouloir faire de même. Le trajet était habituellement sans histoire et très rares étaient les passagers qui n’avaient pas de titre de transport. Il arrivait cependant qu’un contrôle se fasse à nouveau après les différents arrêts du trajet. J’avais toujours mon billet sous la main pour éviter d’avoir à trop bouger.

S’il m’arrivait de dormir d’un sommeil profond, il était loin d’être continu. Les arrêts dans les différentes gares, la montée ou la descente de voyageurs, tout cela ne faisait pas passer une bonne nuit.

Il ne fallait pourtant pas que je rate mon arrêt. En effet, le terminus de mon train n’était pas Angoulême, mais Bordeaux, soit environ une heure plus tard. Et un jour, ce qui devait arriver arriva, ce n’est qu’une fois dans le tunnel à la sortie d’Angoulême que je me suis réveillé ! Le train venait de repartir pour Bordeaux… Il était cinq heures du matin et je commençais la journée à huit heures !

mercredi 7 février 2007

Train de nuit (3)

En effet, au fur et à mesure que les voyageurs arrivaient, ils recherchaient tous la même chose : les banquettes libres. Je pense que nous avons à peu près tous le même comportement dans le train. Nous préférons la solitude et occuper une banquette libre même si nous acceptons de bon cœur de la partager quand on nous le demande.

Une fois que toutes les banquettes étaient occupées que restait-il à faire ? Tout simplement repérer les banquettes avec une personne assise et s’installer à côté d’elle. En effet on éprouve toujours des scrupules à réveiller un inconnu endormi pour lui demander de se relever et de vous laisser une place alors qu’à côté il y en a une de libre à côté de quelqu’un qui ne dort pas !

Une fois allongé il suffisait encore quelques instants après que le trais soit parti pour enfin pouvoir ouvrir les yeux et s’installer un peu mieux pour une courte nuit sur une banquette pas trop confortable.

La question était toujours de savoir comment s’installer. En chien de fusil ? Dos ou face à la banquette ? J’avais du mal à coincer ma grande carcasse entre les deux accoudoirs situés aux extrémités de la banquette. Le plus important était de ne pas être déséquilibré par les mouvements du train, sans pour autant avoir les bras ankylosés ou des fourmis dans les jambes. C’était donc un savant dosage !

Il fallait faire attention de ne pas trop dépasser dans l’allée centrale si on ne voulait pas être réveillé par le perpétuel aller-retour de passagers. Je n’ai jamais trop compris le pourquoi de ces allés et venues. Je prenais soin de prendre mes précautions avant le départ de manière à ne pas avoir à me relever ou même à penser qu’il faudrait à un moment ou à un autre que je me relève.

mardi 6 février 2007

Train de nuit (2)

À cette époque, quelle que soit l'heure à laquelle je pouvais bien prendre le train, c'était plus fort que moi. À peine le train avait-il quitté la gare que déjà je sombrais dans les bras de Morphée. Alors vous pensez bien qu'entre minuit et cinq heures, il n'était pas nécessaire de me chanter une berceuse pour m'endormir. Je trouvais ça bien pratique à l’époque. Maintenant les choses ont un peu changé. Je ne m’endors plus si simplement, sauf lorsqu’il s’agit du train qui m’emmène en vacances. Avec celui-là, la pression accumulée pendant des semaines et des mois se relâche enfin et j’éprouve un besoin forcené de récupérer !

Je ne voyageais pas seul à cette heure de la journée. Le train était principalement occupé par des militaires revenant de permission et retournant dans leurs casernements. Beaucoup d’entre eux avaient un béret. Je crois qu’ils allaient jusqu’à Bordeaux.

J’en profite pour faire une petite parenthèse. Savez-vous pourquoi les bérets des marins ont un pompon ? Tout simplement pour éviter de se faire mal lorsqu’ils se cognaient la tête sur les bateaux !

Il valait mieux que je n’arrive pas trop tard si je voulais avoir une place confortable pour la durée du voyage. Une place où je pourrais dormir tranquillement.

Si vous avez eu l’occasion de prendre un train Corail, peut-être vous souvenez-vous qu’il n’y avait que des banquettes en similicuir. Il y avait un accoudoir central que l’on pouvait redresser pour y prendre ses aises. Le but du jeu était d’arriver suffisamment tôt pour trouver une banquette libre, de poser son sac de voyage sur la banquette pour s’en faire un repose-tête et de s’allonger. C’était la première chose à faire en arrivant, avant que le train ne démarre. Il fallait faire semblant de dormir avant le départ du train de manière à augmenter ses chances de conserver sa banquette.

C’était égoïste, certes, mais la pratique !

lundi 5 février 2007

Train de nuit (1)

De vous parler de mes mésaventures et de lire certains commentaires ont fait remonter à la surface de mon esprit perturbé des épisodes d’une vie antérieure. Ces épisodes ont bien évidemment un rapport avec les transports en commun.

L’autre jour, je vous parlais de la chance que j’avais eu après m’être trompé de train. Au départ une faute d’inattention dans un environnement que je pensais immuable et me voilà embarqué dans le mauvais train. Heureusement j'ai pu me rattraper à temps et tout est rentré dans l'ordre.

Il m’est arrivé d’autres mésaventures du même genre. Heureusement sans conséquences.

La première qui me revient à l’esprit est cette fois où je travaillais alors en province, en Charente, à Angoulême (il y a pas mal d'années). Des raisons personnelles me faisaient revenir tous les week-ends à Paris. Pour ça je prenais le train le vendredi en sortant du boulot. J’arrivais en gare d’Austerlitz environ quatre heures plus tard. Le TGV sur cette ligne n’était pas encore en exploitation et je prenais des trains Corail. C’était moins fatigant, moins cher, un peu plus rapide et probablement moins dangereux que de faire le trajet en voiture.

Le week-end touchant à sa fin, il fallait bien penser à repartir. Je reprenais donc le train en sens inverse, mais pas tout à fait à la même heure. Le train démarrait en effet à minuit pour arriver aux alentours de cinq heures du mat’ (j’ai des frissons) à Angoulême. Il valait mieux ne pas louper l'arrêt à Angoulême qui ne durait pas plus de deux minutes.

« Angoulême ! Angoulême ! Deux minutes d'arrêt ! Les voyageurs à destination de ... »

C’est le message qui était annoncé sur le quai. Il n’y avait pas d’annonce dans le train. Il fallait donc être attentif et ne pas louper son arrêt.

vendredi 2 février 2007

Erreur d'aiguillage

Cela ne m’était pas arrivé depuis des années. Comme quoi il faut toujours être vigilant, surtout quand on évolue dans un environnement différent du quotidien habituel. Aujourd’hui donc, j’étais sorti tard, une fois de plus du bureau. À cette heure de la journée, les trains ne circulent plus que toutes les demi-heures. Mieux vaut donc ne pas les louper si vous ne voulez pas, après une journée de presque 12 heures passées au bureau, allonger votre journée d’une demi-heure à ne rien faire.

C’est donc l’esprit encore en train de penser à ce qui m’était arrivé aujourd’hui et en anticipant ce qui m’attendait demain, que je n’ai pas prêté plus attention que ça à l’affichage des trains. Je note, avant de prendre l’escalator qui m’amènera sur le quai, que la voie n’est pas celle à laquelle le train attend habituellement. C’est sur le même quai, mais en face.

Le temps d’arriver en bas, c’est-à-dire 30 secondes plus tard, j’ai bien sûr oublié tout ça. Et ni une ni deux, je me précipite dans le train que j’ai l’habitude de prendre. Les écouteurs de mon iPod vissés dans les oreilles, je n’écoute même plus les annonces qui précèdent le départ du train. Le ballottement du train conjugué à la musique douce qui m’accompagne, les heures de sommeil en retard et les dures journées de cette semaine pratiquement passée on bientôt raison de moi. Je ne m’endors pas, mais je me laisse aller à une douce torpeur.

C’est quelques arrêts plus tard que je commencerai à me poser des questions. Je n’ai pas l’habitude de m’arrêter dans ces gares. Sauf les jours où il y a grève, le train est omnibus. C’est à l’annonce passée dans le train que je compris ma méprise. Je n’étais pas monté dans le bon train et celui-ci ne m’emmenait pas chez moi.

Catastrophe ! Il allait falloir que je retrouve ma ligne. Mais où, et surtout à quelle heure ?

Dans ces cas-là, rien ne sert de s’énerver. Mon train allait s’arrêter dans quelques instants à une station dans laquelle mon train habituel s’arrête. Avec un peu de chance, j’allais peut-être même pouvoir monter dans le train que j’avais loupé au départ. Des coups d’œil successifs à ma montre me le confirmèrent bientôt. Ça serait juste, mais c’était jouable.

Je descendais donc à la station de correspondance et je constatais que mon train allait arriver. Ouf !

Finalement j’ai eu de la chance ce soir. J’ai pu monter dans mon train habituel sans perte de temps supplémentaire. Promis juré, je ferai attention maintenant.

Jusqu’à la prochaine fois…