vendredi 23 mai 2008

Nouvelles apparitions

Il a été aperçu par quelques personnes et quelques unes d’entre elles, certainement beaucoup plus rares, ont pu le prendre en photo. Il se déplace vite et silencieusement et c’est souvent à votre insu.

Sur ces images vous avez l’impression qu’il est immobile. C’est vrai et c’est normal car vous êtes en train de regarder des photos. En réalité il bouge. Il se déplace dans les transports en commun, et essentiellement dans les couloirs et les stations souterraines. En regardant de plus près, vous constaterez que c’est toujours le même Mickey qui se trouve sur cette photo et sur celle qui illustre le blog de Pousse-Manette. Jamais ils ne se sont concertés et pourtant il faut se rendre à l’évidence. Deux fois de suite et à quelques jours d’intervalle, Mickey a pu être observé se déplaçant dans les transports en commun.

Pour avoir une chance de l’apercevoir, mieux vaut ne pas marcher en regardant où vous mettez les pieds, ou en ayant l’air abattu. Au contraire, il faut regarder en l’air. Car ce n’est pas au niveau du sol qu’il voyage, mais au niveau du plafond. C’est pour cette raison que si peu de personnes, un peu à l’image du monstre du Loch Ness peuvent, prétendre un jour l’avoir vu.

Seuls les enfants sont suffisamment sensibles pour éprouver un quelconque sentiment en le voyant. Certains le montre du doigt en l’appelant joyeusement par son nom alors que d’autres piquent une crise et hurlent en pleurant à sa vue en ces lieux. Allez savoir pourquoi…

Les conducteurs de rames de métro ou de RER sont, de par les fonctions qu’ils exercent, plus nombreux à pouvoir l’observer. En arrivant dans les stations ils sont mieux placés que le voyageur lambda pour les apercevoir. A tel point qu’ils sont maintenant blasés en quelque sorte. Ils ont même intégré ces apparitions dans leur vocabulaire professionnel. Ne parlent-ils pas de s’arrêter à Mickey ?

Ballon

jeudi 22 mai 2008

Colis piégé

Cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Un colis suspect dans une des gares par laquelle passe le train Maurice bloque complètement le trafic. Nous sommes vendredi soir et il s’était organisé au travail pour partir plus tôt que d’habitude afin de pouvoir effectuer un certain nombre de tâches généralement dévolues au week-end.

Il faut reconnaître que c’et en partie fichu. Son train est bloqué dans une gare depuis maintenant vingt bonnes minutes et il y a a priori peu de chances qu’il redémarre avant longtemps. S’il n’y avait pas eu ce retard, il serait pratiquement arrivé à destination.

Dans son malheur Maurice a un peu de chance quand même. En effet, il est assis, il n’y a pas trop de monde dans sa rame et il ne fait pas trop chaud. S’il était parti cinq minutes plus tard de son bureau, il serait probablement coincé sous terre à la gare Haussmann Saint Lazare au milieu d’une foule excitée dans la pénombre et la touffeur d’une gare souterraine.

Là où il est, il ne fait pas trop chaud car son train stationne à l’extérieur et il pleut. Il y a même quelques éclairs et des coups de tonnerre. C’est l’autre raison pour laquelle ce qu’il avait échafaudé est tombé à l’eau (façon de parler). Maurice aurait aimé tondre sa pelouse. Et bien ce sera pour une autre fois.

En attendant, aucun train ne circule à cause de ce colis suspect. À quoi peut-il ressembler ? Qui a fait cela ? Que se passe-t-il en ce moment dans la gare en question ? Si c’est une blague ou un acte de malveillance (pas un acte terroriste), il espère qu’une enquête sera ouverte et que des moyens et scientifiques seront mis en place pour retrouver l’étourdi, le blagueur ou le malfaisant pour le punir comme il se doit. Combien de milliers de personnes sont bloquées en ce moment ?

Dans son wagon Maurice a pu somnoler quelques instants, histoire d’être en forme avant de rentrer chez lui. Autour de lui plusieurs personnes piquent du nez vers leur livre ou leurs genoux. C’est comique.

Maurice est finalement calme et détendu. Il écrit…

Crocodile

mercredi 21 mai 2008

Iron Man

Cela fait plusieurs fois que j’en vois. À chaque fois un différent. Et cela fait plusieurs fois que j’ai envie de vous en parler. J’attendais comme un déclic, et c’est l’affiche d’un blockbuster annoncé, littéralement qui fait exploser le quartier, sorti dans toutes les salles il y a à peine quelques jours qui m’a décidé à me lancer.

Difficile de l’ignorer, surtout si on passe une grande partie de son temps dans les transports en commun ou sur Internet, Iron Man a débarqué. Son signe distinctif ? Il porte une armure métallique qu’il a fabriquée lui-même. Pourquoi ? Je n’en sais rien en fait, mais je me doute qu’il fait partie de la catégorie des super héros et donc qu’il doit battre les méchants pour sauver la Terre et l’Humanité à lui tout seul.

Après le Surfer d’Argent, voici donc Iron Man, l’homme d’acier, en gros. Le dernier que j’ai vu s’appelait Robert je crois et circulait dans un fauteuil roulant. Celui-là sait voler et je ne connais pas son prénom. Pas plus que je ne connais le prénom des hommes dont je voulais vous parler au départ de ce billet. Ceux-là ne volent pas et ne roulent pas en fauteuil roulant et comme Maurice ils prennent les transports en commun.

Un signe distinctif par rapport aux autres et qui est le point commun qui les rassemble, est le fait qu’ils soient lourdement accessoirisés de divers « bijoux » métalliques. Si jusqu’à présent la tendance était à l’or jaune, c’est maintenant le métal blanc qui a fait son apparition.

Chaînes, bagues, bracelets, colifichets, anneaux, boucles, breloques, chevalières, piercings, montres, le tout à plusieurs exemplaires et de toutes les formes et longueurs, ce qui compte c’est la quantité et le fait que cela soit assorti aux énormes bouchons de carafes fixés à chaque oreille. Il doit y en avoir pour des kilos, autour du cou, à chaque doigt, autour des poignets, dans le nez, les oreilles, les sourcils, sur la langue…

A rendre fou un détecteur de métal dans les aéroports. Ça doit biper de tous les côtés.

Si j’ai un conseil à leur donner, c’est de se tenir éloignés de moi, de ne pas s’approcher de moi à plus de dix mètres. Le temps est à l’orage et je n’ai pas besoin d’un paratonnerre ambulant à proximité !

Iron Man

mardi 20 mai 2008

Comment font-ils ?

Il doit faire au bas mot 30°C dans les rames et pourtant de nombreux usagers ont encore sur le dos une veste voire un manteau. Nombreuses sont les femmes aux épaules nues ou aux manches raccourcies. Nombreux sont les hommes ayant conservé une cravate autour du cou.

Cela fait des mois que Maurice ne porte plus de cravate. Il en a toujours une dans le tiroir de son bureau, pour les grandes occasions car il faut bien admettre que si elle n’est pas obligatoire, par moments elle est bien vue. Sans aller jusqu’à dire que son absence est mal vue, mais ça il ne faut pas le dire… Pour aller avec la cravate qui est dans son tiroir, il porte quand même tous les jours un costume, une chemise avec boutons de manchette et des chaussures noires. Réminiscence sans doute d’une époque où les chaussures qui n’étaient pas noires étaient appelées chaussures jaunes !

Maurice est habillé ainsi tous les jours, sauf le vendredi. Le vendredi ce n’est pas ravioli, mais « casual Friday » (à prononcer kajouôle frailledé). Comme son nom l’indique, la mode nous vient des pays anglo-saxons. Afin de se préparer mentalement au week-end, on s’habille décontracté. Mais attention ! Qui dit décontracté, dit décontracté chic et pas négligé !

Il est donc possible le vendredi de porte des pantalons de toile, des chemisettes ou des polos qui sont tout de même plus légers et permettent à Maurice de voyager dans des conditions un peu plus agréables. Le restant de la semaine, tant que le temps est au beau et que le soleil chauffe, dans les trains c’est l’enfer.

Ce ne sont pas les petites fenêtres ouvertes qui pourront créer un courant d’air suffisamment puissant pour rafraîchir l’intérieur des rames. De toute manière l’air qui y rentre est chaud.

Une solution est de se tenir debout, et d’attendre que ça passe. Le problème est qu’une fois debout, Maurice ne peut plus écrire. Ce n’est pas le Moleskine qui résoudra le problème. Alors finalement Maurice a choisi. Stoïque, il ne se laisse pas dévorer le flanc par un renard sans broncher, il reste simplement assis, à côté d’une fenêtre, dans le sens inverse de la marche, et il écrit, comme en ce moment, pour lui, pour les autres, pour passer le temps. Et il a chaud !

Joueur

lundi 19 mai 2008

Inutilisation prolongée

Le mois de mai et tous ses jours fériés permet à de nombreux voyageurs des banlieues, de prendre quelques jours de vacances et de repos pour faire le pont, dans le style un jour posé = une semaine gagnée (ou presque).

Du coup, et c’est mathématique ou logique, comme vous voudrez, le nombre de personnes utilisant les transports en commun ou se rendant au travail avec une voiture, diminue sensiblement et globalement.

Cette diminution est probablement amplifiée dans le train dans la mesure où de nombreuses personnes en profitent pour changer de mode de transport. Afin de gagner un semblant d’autonomie et de liberté pour un certain nombre de jours, ou pour se dépayser, elles ressortent la voiture du garage et libèrent autant de places supplémentaires dans les trains.

Il y a ainsi à peine moins de circulation et comme il y a moins de voyageurs, la fréquence de passage des trains est modulée par la SNCF ou la RATP. Il n’y a donc pas beaucoup moins de personnes dans les trains puisqu’ils sont moins nombreux.

Maurice lui en a profité pour abandonner le train, sans pour autant prendre sa voiture pour aller travailler, car il a pris quelques jours de congés. Pour tout dire un vendredi situé entre un jeudi férié et un lundi de nouveau férié.

Pendant tout ce temps, son Pass Navigo est resté rangé dans une pochette de sa sacoche, homme sage et organisé qu’il est, afin de ne pas avoir à le chercher le jour venu. Comme quoi l’âge et l’expérience peuvent encore avoir du bon !

C’est ainsi que par un mardi ensoleillé il put le sortir et de nouveau l’utiliser. Vous le croirez ou pas, mais la photo d’identité de son badge, après un séjour prolongé dans l’obscurité, a cligné des yeux !

Station Anvers