Chien d'aveugle (2/2)
Revenons cependant à nos moutons…
Décidemment, cette observation n’est pas sans révéler de nouvelles surprises à Maurice. Il est surpris de l’allure rapide à laquelle le chien et son maître sont capables de progresser dans ces couloirs, au milieu de cette foule matinale. L’approche des escaliers mécaniques montants et descendants se fait sans ralentir. À un tel point que Maurice en vient à s’interroger sur l’aveugle en question. Voit-il ou distingue-t-il quand même quelque chose ? Même en lisant un journal ou un livre en marchant on ne peut s’empêcher, à l’approche d’un escalier, de regarder où l’on pose les pieds.
A plusieurs reprises donc Maurice s’est retenu d’intervenir pour de toute manière constater que tout se passait finalement bien. Jusqu’au moment où, arrivé devant une barrière de portillons dont tous les voyants étaient au vert sauf un qui était rouge, Maurice se demanda si le chien saurait choisir le bon. Il avait une chance sur six de se tromper.
Après avoir semblé se diriger vers le rouge, le chien s’engagea finalement dans un portillon qui fonctionne. S’agit-il du hasard ? Le chien a-t-il été conditionné
Et on saute du coq à l’âne pour que je puisse vous faire part de l’anecdote suivante :
Le policier : « Dites Donc, vous n’avez pas vu que le feu était rouge ? »
Le conducteur : « Excusez-moi, mais je suis daltonien… »
Le policier : « Et alors ? Il n’y a pas de feux en Daltonie ? »