mercredi 30 avril 2008

Microcosmos (2/2)

D’autres espèces ont su tirer profit de ce milieu et des êtres vivants qui l’occupent. Encore faut-il, comme Maurice, être un fin observateur et pouvoir les apercevoir. Il en existe deux sortes : un parasite (Saprophytus Detritus) et un prédateur (Tripotanus Gigantus).

On ne les voit en fait pas ailleurs que dans les transports en commun. Pour le premier le voir ne représente pas de danger. Etant parasite, il aura même plutôt tendance à vivre caché. Il se nourrit essentiellement des déchets jetés à même le sol alors que les poubelles ne manquent pas. Ce régime apparemment lui profite car des spécimens longs de plusieurs mètres on pu être observés en plein Paris. Si des reliquats de repas traînent par chez vous c’est que le Saprophytus Detritus n’est pas encore passé. A contrario, si c’est propre, c’est qu’il est venu ! C’est après de longues heures de surveillance caché derrière une énorme poubelle et grâce à quelques vieilles frites bien grasses que Maurice put photographier celui-ci. Malheureusement le déclic de l’appareil photo l’a ensuite fait fuir.

Mille-pattes


Pour le prédateur, c’est une toute autre histoire. Pour un usager des transports en commun, le voir est un danger mortel. C’est ce qui faillit arriver il y a quelques jours à Maurice, alors qu’il se rendait dans Paris. Un énorme spécimen de Tripotanus Gigantus venait de s’emparer de quelques voyageurs inconscients et les emmenait dans son repère, probablement pour y nourrir ses petits. C’est au péril de sa vie, mais pour vous permettre d’assouvir votre curiosité que Maurice décida de suivre (de loin) ce monstre. Il vous en ramène cette photo unique.

Araignée Tuileries


C’est son grand nombre et sa propension à se reproduire rapidement qui permet à la population des usagers des transports en commun de se maintenir et de se développer dans ce monde hostile malgré ces prélèvements sauvages.

mardi 29 avril 2008

Microcosmos (1/2)

Après l’homme et son PC portable, aboutissement d’une évolution étalée sur plusieurs millénaires, voici d’autres espèces étranges que l’on peut apercevoir dans les transports en commun, si l’on est observateur et qu’on se trouve au bon endroit au bon moment.

Tout le monde le sait, la Nature telle que nous la connaissons aujourd’hui, celle dans laquelle nous vivons, n’a pas toujours ressemblé à ce qu’elle est actuellement. Elle est le résultat d’une longue et progressive évolution qui a obligé les organismes vivants que nous connaissons, à s’adapter, sous peine de disparaître.

Il en fut ainsi des dinosaures, des mammouths, des tigres à dents de sabre et des dodos. Que ce soit une météorite, un réchauffement global ou une chasse trop intensive, le résultat fur la disparition d’un grand nombre d’espèces dont on ne retrouve plus que des traces ou la simple évocation. La Nature ayant horreur du vide, elle les remplaça par d’autres espèces. C’est faire un sacré raccourci que de dire que l’usager des transports en commun en est un.

Cela dit tout le monde sait de quoi on parle. On se le représente très bien et même mieux depuis qu’un fou furieux se faisant appeler Maurice prend un malin plaisir à les observer et les décrire. Il en décortiquerait bien quelques unes et en empaillerait quelques autres, mais bon…

Ces spécimens ont des habitudes qui leurs sont propres et vivent dans des conditions particulières, pour ne pas dire dans un milieu hostile. Ils ont su faire preuve d’adaptation et trouvent certainement tout ce dont ils ont besoin pour se vivre et survivre dans un environnement propice à leur développement. Il n’y a qu’à voir l’augmentation rapide de leur population, surtout à certaines heures de la journée. Un peu comme les espèces animales se regroupant autour des points d’eau ou d’une carcasse encore fumante.

Pourtant ils ne sont pas les seuls à fréquenter ces lieux.

Mille-pattes

lundi 28 avril 2008

Homo micro

Karmara, encore elle, se demandait si une des caractéristiques de Maurice est qu’il tapote un micro dans les transports en commun.

La réponse est non ! Pour la simple et bonne raison que Maurice n’a pas d’ordinateur portable. Cela dit s’il en avait un c’est pratiquement sûr et certain qu’il l’utiliserait. Ne serait-ce par exemple que pour écrire les articles de son blog. Il gagnerait du temps car plutôt que d’écrire dans un premier temps sur son petit cahier à spirales et de trouver ensuite du temps pour les taper sur un ordinateur, il préfèrerait pouvoir le faire directement sur un ordinateur.

L’utilisation de laptops par les usagers des transports en commun n’est pas nouvelle. Jusqu’à présent on les voyait plutôt dans les TGV ou les avions, le must des transports en commun. Il n’est plus rare maintenant d’en voir dans les trains de banlieue.

C’est ainsi que Maurice peut régulièrement observer un couple de voyageurs qui utilise à fond ces appareils. Je dis couple car il y a un homme, une femme, ils arrivent ensemble sur le quai et se font un p’tit bisou au moment de se quitter.

Après être montés dans la rame et avant de s’assoir, ils s’accordent sur les sièges à occuper. Le plus souvent ils s’assoient dans le sens inverse de la marche. Je pense qu’ils font cela à cause des reflets sur les écrans car le matin, étant assis dans ce sens, on a le soleil de face (et donc pas sur l’écran).

Une fois assis, Monsieur et Madame extirpent chacun de leur cartable une PC portable et passeront tout le trajet à tapoter chacun dans leur coin, sans s’adresser ni la parole ni un regard, trop absorbés qu’ils sont à faire je ne sais quoi sur leur machine. Sans doute pratiquent-ils le clavardage via bluetooth…