Microcosmos (2/2)
D’autres espèces ont su tirer profit de ce milieu et des êtres vivants qui l’occupent. Encore faut-il, comme Maurice, être un fin observateur et pouvoir les apercevoir. Il en existe deux sortes : un parasite (Saprophytus Detritus) et un prédateur (Tripotanus Gigantus).
On ne les voit en fait pas ailleurs que dans les transports en commun. Pour le premier le voir ne représente pas de danger. Etant parasite, il aura même plutôt tendance à vivre caché. Il se nourrit essentiellement des déchets jetés à même le sol alors que les poubelles ne manquent pas. Ce régime apparemment lui profite car des spécimens longs de plusieurs mètres on pu être observés en plein Paris. Si des reliquats de repas traînent par chez vous c’est que le Saprophytus Detritus n’est pas encore passé. A contrario, si c’est propre, c’est qu’il est venu ! C’est après de longues heures de surveillance caché derrière une énorme poubelle et grâce à quelques vieilles frites bien grasses que Maurice put photographier celui-ci. Malheureusement le déclic de l’appareil photo l’a ensuite fait fuir.
Pour le prédateur, c’est une toute autre histoire. Pour un usager des transports en commun, le voir est un danger mortel. C’est ce qui faillit arriver il y a quelques jours à Maurice, alors qu’il se rendait dans Paris. Un énorme spécimen de Tripotanus Gigantus venait de s’emparer de quelques voyageurs inconscients et les emmenait dans son repère, probablement pour y nourrir ses petits. C’est au péril de sa vie, mais pour vous permettre d’assouvir votre curiosité que Maurice décida de suivre (de loin) ce monstre. Il vous en ramène cette photo unique.
C’est son grand nombre et sa propension à se reproduire rapidement qui permet à la population des usagers des transports en commun de se maintenir et de se développer dans ce monde hostile malgré ces prélèvements sauvages.