vendredi 1 septembre 2006

Enigme

Un TGV rouge part lundi matin de la gare d’Angoulême à 6h10.
Il est direct jusqu’à Paris-Montparnasse.
Il ne s’arrêtera donc pas en cours de route.
Sur le tronçon Angoulême-Tours, long de 300 km, le TGV roule à 150 km/h.
Sur le tronçon Tours-Paris long de 200 km, le TGV roule à 300 km/h.

Un TGV bleu part lundi matin de la gare de Paris-Montparnasse à 6h30.
Il n’est direct jusqu’à Paris.
Il s’arrêtera 2 minutes à Tours, 2 minutes à Châtellerault, 2 minutes à Poitiers et 2 minutes à Ruffec.
Sur le tronçon Paris-Tours long de 200 km, le TGV roule à 300 km/h.
Sur le tronçon Tours-Angoulême, long de 300 km, le TGV roule à 150 km/h.

Les distances, les horaires et les vitesses ont été arrondis pour faciliter les calculs.
On considère que les trains n’accélèrent pas et ne ralentissent pas.

Question :

Lorsque les deux TGV se croiseront, lequel sera le plus proche d’Angoulême ?

La calculette est autorisée et vous avez le week-end pour trouver la bonné réponse.

jeudi 31 août 2006

Merci !

J'évoquais l'autre jour l'absence de journaux gratuits pendant le mois d'août. C'était oublier que pendant que les uns se reposent, s'amusent et en profitent, d'autres continuent à b(r)osser dur.

Je tiens à remercier Catherine M. et Dominique F. qui chacun à leur manière ont su apporter un démenti flagrant à mes élucubrations. Le numéro 1683 du Charentais Annonce daté du 31 août en est la preuve !

Je les remercie aussi de pouvoir les compter parmi mes nouveaux et très probablement fidèles lecteurs.

Je les remercie de m'avoir fait parvenir, par porteur spécial très chargé, ces petits cadeaux que je vous invite à découvrir sur ces photos. Il n'y a pas de raison pour ne pas en faire profiter la blogosphère.

J'aurais souhaité faire paraître ce billet plus tôt, mais la livraison fut tardive dimanche et l'impression de la série sur la mousse à raser derrière l'oreille était lancée.

J'espère pour eux que cette attente n'en fut que meilleure et la surprise plus grande. Je suis friand de ce genre d'attention et je n'oublierai jamais le superbe et gigantesque slip kangourou que ces petits canaillous m'avaient offert au soir des nos adieux, il y a presque 20 ans maintenant...

Maurice a retrouvé le sourire (Colgate) et vous salue !

ps : ah ! Ce mélange frais de courgettes, petits pois et basilic...

Gardez le sourire mon Capitaine !

Gardez le sourire mon Capitaine !



Le Charentais Annonce mon Capitaine !

Le Charentais Annonce mon Capitaine !



Catherine brosse dur mon Capitaine !

Catherine brosse dur mon Capitaine !

mercredi 30 août 2006

La barbe (3)

Horreur ! Il sent le paquet de mousse à raser sous ses doigts et réalise alors qu’il s’est baladé non seulement dans Paris, mais aussi dans le métro, dans le RER et dans son entreprise avec ça collé derrière l’oreille. Il se prend alors un coup de chaud, transpire et rougit comme une jouvencelle. Il fait disparaître tant bien que mal la mousse en la collant sous la table. Une fois son forfait accompli, il passe en revue sa deuxième oreille et pousse un soupir de soulagement en constatant que celle-ci ne dissimule rien.

Son manège n’a évidemment pas échappé à ses collègues de bureau qui eux aussi, par mimétisme, procèdent à une inspection plus ou moins discrète et efficace de leurs propres oreilles. C’est un peu comme lorsque vous vous grattez le nez devant quelqu’un. Vous remarquerez qu’aussitôt votre interlocuteur fera la même chose pour s’assurer qu’il n’a rien qui lui pend au nez !

La vérification est faite différemment selon les individus. Certains font une oreille à la fois en penchant la tête sur le côté, une fois à gauche, une fois à droite. D’autres font les deux oreilles en même temps en penchant la tête en avant.

La chef de service, voyant tous les hommes autour d’elle se tirer le lobe des oreilles, imagine alors à son tour que quelque chose cloche chez elle. A-t-elle perdu une de ses boucles d’oreille ? A son tour, et c’est plus fort qu’elle, il faut qu’elle vérifie si tout est en place. Cela lui arrive de temps en temps, pour une raison inconnue, de s’effrayer pour rien en pensant avoir perdu une boucle d’oreille. Aujourd’hui, force est de constater que rien ne manque.

Pensant qu’on se moquait de ses pendentifs ethniques achetés pendant ses vacances sur une place de marché dans le sud de la France, on ne la vit plus jamais les porter.

mardi 29 août 2006

La barbe (2)

Je laissais donc s’éloigner cet homme à la feuille de chou farcie de mousse à raser en me disant que de tout manière il allait s’en rendre compte à un moment ou à un autre, sans l’aide de qui que ce soit.

Pour vous en convaincre, je vais vous expliquer comment cela s’est passé et quelles ont été les conséquences dramatiques de ce qui au départ pouvait sembler drôle et anodin

En fait cela s’est produit au cours de la réunion du matin. C’était la première réunion à laquelle il participait depuis son retour de congés. Vu la façon dont il était bronzé, on ne pouvait pas ne pas se rendre compte qu’il rentrait à peine de congés ce jour là. Il était rentré de vacances la veille au soir, tard dans la nuit, avait du vider sa voiture et s’était finalement écroulé de sommeil, encore plus fatigué qu’il ne l’était avant de partir. Evidemment le réveil avait sonné beaucoup plus tôt que d’habitude, et justement, les habitudes qui permettent de gagner du temps avaient été quelque peu oubliées.

Ainsi, du jour au lendemain, il se retrouve dans cette pièce aveugle, assis autour d’une table avec quelques uns de ses collègues et sa chef de service. Son gobelet de café lyophilisé entre les mains, il repense avec regret à ce qu’il faisait deux jours plus tôt à la même heure.

C’est à ce moment précis qu’il commence à sentir non pas une gêne, mais quelque chose d’à peine perceptible au niveau de l’oreille, sans pouvoir préciser d’avantage ce dont il s’agit. C’est donc plus par réflexe que dans un mouvement réfléchi qu’il attrape machinalement le lobe de son oreille entre le pouce et l’index.

(à suivre…)

lundi 28 août 2006

La barbe (1)

Les femmes, sous nos contrées et à notre époque, connaissent des soucis qui sont propres à leur genre comme par exemple de devoir se raser tout le corps pour plaire ou ne pas faire l’objet de commentaires plus ou moins désobligeants. Les hommes n’ont pas ce problème car le rasage pour eux se limite au visage.

Passés les premiers instants à maudire l’auteur de ces quelques lignes, je devine un froncement de sourcil perplexe chez certain(e)s.. Car la question que chacun se pose est bien évidemment le rapport entre le rasage et les transports en commun. Il est ténu, certes, mais il existe.

J’ai eu une chance inouïe ce matin. Quelle est d’après vous la probabilité d’apercevoir un résidu de mousse à raser derrière l’oreille d’un voyageur dans le RER en plein mois d’août ? Avouez que c’est rarissime ! Même en dehors du RER… Sauf peut-être dans un hospice de petits vieux ?

En fait, ce n’était pas de la mousse à raser, mais du gel de rasage. Je sais de quoi je parle car j’en utilise tous les jours sauf un jour du week-end de temps en temps. Le petit amas de gel donc était coincé entre le lobe de l’oreille et le crâne. Invisible à coup sûr de face et même de profil face au miroir, mais immanquable de dos car sur une peau bronzée il est difficile de ne pas remarquer une tache légèrement luminescente avec un ton bleu pâle.

Quand bien même l’aurais-je voulu, je n’ai pas eu le temps de prévenir l’infortuné. De toute manière je ne m’imagine pas interpellant un inconnu au milieu de la foule pour lui crier :

« Hep ! Monsieur ! Vous avez de la mousse à raser derrière l’oreille ! »

A un copain ou un ami, voire à certains collègues de travail, oui, je le ferai immédiatement, mais pas à un inconnu.

(à suivre…)