vendredi 23 septembre 2005

Les gestes qui tuent (3)

L’épisode des crottes de nez dans le blog de Maurice vous a rassasié ? Voici d’autres gestes dont je suis le témoin régulier bien malgré moi dans les transports en commun. Je rêve, on peut toujours rêver n’est-ce pas, d’un monde où les autres éviteraient de s’exposer de la pire manière en public. Ou tout du moins qu’ils le fassent discrètement. Je suis sûr que chacun y trouverait son compte. Ne m’en veuillez pas si vous vous sentez concernés, je suis comme ça. Et je n’ai pas envie de changer.

Se gratter les c… Il s’agit d’un sport typiquement masculin qui consiste comme ont dit de façon imagée, à décoller les bonbons qui collent au papier. En position debout on peut secouer une jambe plusieurs fois de suite. On en profite ainsi pour remettre un peu d’ordre dans le service trois pièces. Ce n’est pas esthétique, certes, mais après on se sent beaucoup mieux. Que celui qui ne l’a jamais fait me jette la première pierre !

Se gratter le c… Il s’agit d’une activité aussi bien masculine que féminine. Quand un enfant le fait il insiste et se tortille en même temps avant de se faire sèchement réprimander. Eventuellement il se sera pris une baffe au passage, d’autant plus facilement que le bras qui sert à se protéger est occupé ! Viendra ensuite le vermifuge (en comprimé maintenant bande de petits veinards). L’adulte sera plus discret. Sauf s’il pense qu’il n’y a personne derrière pour constater l’erreur de goût.

Se racler bruyamment le fond de la gorge essentiellement masculin). Je sais que dans certains pays, au Japon tout du moins, cela fait partie des mœurs. Cela dit je peux vous assurer que tous ceux qui l’ont fait autour de moi n’avaient pas l’air japonais.

(à suivre...)

mardi 20 septembre 2005

Les gestes qui tuent (2)

Après les bouffeurs de crottes de nez, j'avais prévu de disserter sur une autre catégorie de personnes qui me retournent l'estomac : les rogneurs d'ongles. Leurs doigts boudinés et brillants de salive et la façon insistante avec laquelle ils arrivent encore à arracher une parcelle d'ongle me dégoûtent.

Mais, car il y a un mais, en ce moment je suis plongé dans la lecture d'un livre qui accapare mon temps d'écriture. Je ne désespère pas de le faire un jour (prochainement). Promis !

Par ailleurs il est fort probable, et là pour une autre raison, que je ne publie rien jeudi. Ce sera en effet un jour particulier et je suis sûr que vous aurez rapidement deviné pourquoi.

lundi 19 septembre 2005

Les gestes qui tuent (1)

Vous les avez déjà remarqués et vous vous êtes offusqué. Dans le même temps vous vous êtes posé la même question. Qu'est-ce qui les pousse à faire ça à ce moment là dans cette condition particulière ?

De qui parle-t-on ? Plutôt des hommes quoique j'ai pu observer des spécimen féminins, mais au bureau ! Lesquels ? Ceux qui conduisent une voiture, sont arrêtés à un feu rouge à côté de vous et se curent le nez consciencieusement en attendant que ça passe au vert. Nan' en avait parlé à une époque et je crois me souvenir avoir essayé de la convaincre de prendre des photos à ce moment là.

Eh bien dans le train c'est la même chose, sauf qu'ils ne conduisent pas mais lisent le journal ou un livre ou ne font rien, trop absorbés qu'ils sont. Au début ça commence toujours par se pincer doucement, rapidement et à plusieurs reprises le dessous du nez avec le pouce et l'index. La respiration est certainement sifflante et la narine plus ou moins bouchée. Comme il faut en avoir le coeur net, l'exploration se poursuit avec un index fureteur plus ou moins enfoncé dans l'appendice nasal et tourné dans le bon sens. Plusieurs tentatives de décollage ou d'arrachage seront nécessaires avant de pouvoir ramener délicatement la matière coupable à la surface.

Invariablement elle se retrouvera coincée entre le pouce et l'index et on la fera rouler pendant un certain temps jusqu'à obtenir une petite boule qu'on pourra laisser tomber discrètement par terre ou qu'on dégagera à travers le wagon grâce à une pichenette experte. Il ne sera pas possible dans d'autres cas, pour s'en débarasser, que de la coller sous le siège.

Enfin ayons une pensée toute particulière pour ceux qui sans broncher sont capables de déguster sur place le produit de leur fouille.