samedi 14 mai 2005

Complément d'information

Je vous ai parlé des photos de contenus de sacs et j'ai oublié de mentionner où il est possible de les voir.
Il faut que je rattrape mon oubli !

C'est sur

Le sac des filles

Qu'est-ce qu'il dit ?

Encore un détail frappant. Détail, mais pourtant énorme. La proximité de certaines habitations (maisons individuelles et immeubles) avec les voies ferrées. Des maisons construites le long des voies il y en a des centaines. Et ça continue. Il s'en construit régulièrement sur le moindre lopin de terre libre. Entre les trains de banlieue, les trains grandes lignes, les trains de marchandises, les trains postaux, les trains couchettes et les trains de service, cela fait combien par jour ? A multiplier par deux puisque ça roule dans les deux sens ! Plus on se rapproche de la capitale, plus il y en a.

Le bruit est assourdissant. Sans parler des vibrations et de la pollution des locomotives au diesel qui crachent une fumée noire de particules cancérigènes presque aussi dense mais beaucoup plus nauséabonde que les trains à vapeur d'un autre temps. Rajoutez encore les avions qui décollent ou qui atterrissent, les avions de tourisme qui font du rase-mottes et la circulation automobile. Qu'obtient-on ? L'enfer…

J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de dîner chez des amis dans leur jardin. Leur maison se trouve à environ 80 mètres de la voie ferrée. Elle n'est pas en première ligne. Il y a un écran entre les deux : une autre rangée de maisons. Mais en regardant sur le côté on peut voir les trains passer. Au passage d'un train vous pouvez (devez) cesser toute conversation à moins de hurler pour se faire entendre. Le pire ce sont les trains de marchandises. Ils sont beaucoup plus longs et j'ai l'impression qu'ils roulent moins vite (à moins que ce soit la taille du convoi qui fasse penser cela).

A d'autres endroits, le train passe carrément au-dessus des toits des maisons, au niveau du sixième étage de plusieurs immeubles. Cuisines, salons, chambres à coucher sont ainsi exposées à la vue de tous. Les gens qui habitent ces lieux doivent attendre avec impatience la prochaine grève SNCF (dans quelques jours). A moins qu'étant habitués au passage régulier des trains, le silence les empêche de dormir ?

vendredi 13 mai 2005

Le contenu du sac de Maurice

Il y a quelques jours je vous avais fait part de mes réflexions au sujet du contenu des sacs que nous transportons tous les jours. Fait du hasard ou conséquence d'une lecture, l'idée semble avoir fait des émules. Un blog affiche le contenu de vos sacs. Choisissez la catégorie dans laquelle vous voulez concourir (rose pour les filles, bleu pour les garçons) en envoyant une photo à lanylane@msn.com
En attendant voici ce qui m'a atterré lorsque j'ai commencé à étaler le contenu du mien !
Le sac au trésor de Maurice mon Capitaine !

Le sac au trésor de Maurice mon Capitaine !

jeudi 12 mai 2005

C'est le printemps

Ce n'est pas une nouvelle, tout le monde le sait et a pu s'en rendre compte grâce à plusieurs détails : températures en hausse, allongement des journées, passage à l'heure d'été, apparition des premières fleurs et des premières feuilles. Du côté animal, en particuliers chez les oiseaux, petits et gros connaissent aussi leur montée de sève. Les luttes pour la conquête ou la conservation d'un territoire ou d'une femelle ont repris.

Ce qui me réjouit le plus c'est de me rendre compte que le chevreuil est revenu. Il est toujours visible à peu près au même endroit et aux mêmes heures. Celui-là aura été épargné par les chasseurs et tous les dangers qui peuvent le guetter, surtout à une telle proximité de la voie et des routes. Il fréquente les abords de la voie ferrée à une centaine de mètres à peine des habitations. Parfois à deux ou trois mètres à peine du train qui passe. L'année dernière, en plein été, c'était une femelle accompagnée d'un faon (pas ailé celui-là). Il y a deux ans maintenant, c'était 2 ou 3 adultes qu'on pouvait apercevoir. Toujours au même endroit. Etaient-ce les mêmes ? La même harde ?
Le chevreuil est toujours là mon Capitaine !

Le chevreuil est toujours là mon Capitaine !


Après une journée passée dans un lieu on ne peut plus urbanisé, c'est un spectacle dont, même s'il est fugitif, je ne me lasse pas. D'autres que moi, mais nous sommes très peu nombreux, les ont remarqué.

J'imagine certains d'entre vous ayant terminé de lire ce post écrit il y a plusieurs semaines mais retranscrit seulement maintenant. Combien êtes-vous à regretter une fois de plus de ne pas aller vous coucher plus tôt au lieu de lire des textes affligeants. N'hésitez cependant pas à revenir. Un de ces jours je vous raconterai l'histoire de Paf le chien et de Flip-Flap la girafe.

Lumière

C’est devenu un rituel, à peine suis-je assis dans le train, et déjà je sors mon calepin et mon stylo de mon cartable. C’est un moment attendu. Sans que ça soit devenu une obsession, la rédaction de ces articles quotidiens occupe de plus en plus mon esprit. La présence d’amis m’accompagnant m’empêche parfois de le faire, mais ne m’empêche pas de penser à ce que je pourrais dire, et comment l’écrire. J’ai consacré des heures auparavant à la lecture, maintenant c’est l’écriture.

Je suis maintenant prêt à coucher sur le papier des idées ou des sentiments du moment. Sinon je laisse aller mon imagination, à la recherche d’une idée, perdu dans mes rêveries. Encore faut-il que j’aie pu m’asseoir sur un siège côté fenêtre. Pour deux raisons.

La première raison c’est la luminosité. Maintenant qu’il fait jour à l’extérieur, l’éclairage à l’intérieur des voitures est éteint. A l’étage, les jours où le ciel est nuageux, si vous êtes assis au milieu de la voiture (côté couloir), c’est trop sombre pour lire ou écrire. La taille des fenêtres trop petites ne laisse pas passer suffisamment de lumière. D’autant que le peu de lumière qui passe est occulté par la présence d’un écran total ayant la forme d’un corps.

La deuxième raison, c’est pour la vue. Même si j’ai déjà fait ce trajet des centaines de fois, et dans les deux sens, en étant assis à gauche ou à droite, dans le sens du train ou pas, le paysage change sans cesse. Il évolue au gré des saisons, des travaux, des ans, du moment. Par ailleurs votre imagination n’emprunte pas les mêmes chemins si votre regard se perd dans les forêts que vous traversez ou bien s’il s’attarde sur votre voisine d’en face (celle qui en ce moment se dévisse la tête et louche par-dessus l’épaule de sa voisine pour essayer de lire le message qu’elle tape sur son téléphone mobile).

mardi 10 mai 2005

Souvenirs

Ce qui suit est une tentative de reconstitution historique à partir d'événements vécus. Si vous vous sentez le courage de compléter cette description, n'hésitez pas, je publierai l'intégrale par la suite.

Ainsi donc me reviennent à l'esprit des images, et des sons remontant probablement au tout début des années 70. J'ai pu partir à cette époque aux sports d'hiver avec une tante, et le voyage s'est fait en train (évidemment).

Les ouagons (c'est comme ça que je prononce, tout comme je prononce le « t » du chiffre 20) étaient verts, avec un marchepied assez haut. Il fallait par endroit monter la jambe très haut pour pouvoir monter en voiture. Peut-être parce que le départ se faisait au niveau de la mer ? Il fallait aider les grands-mères à se hisser en les poussant, et il n'y avait pas d'autre choix que d'appliquer ses mains sur les postérieurs rebondis. J'étais bien sûr trop petit et pas assez costaud pour le faire mais ça me laissait le loisir d'apercevoir l'envers du décor. Tout cela se faisait dans la bonne humeur car ces messieurs ne devaient pas trop montrer la difficulté qu'ils avaient eu et l'effort qu'ils avaient eu à fournir pour porter ces séants, au risque de vexer ces dames. Suivaient ensuite les bagages qu'il fallait porter à bout de bras dans des filets à l'intérieur des compartiments.

Auparavant il avait fallu se frayer un passage dans le couloir qui desservait les compartiments. J'ai sûrement passé des heures à voyager debout dans ces couloirs à regarder le paysage. En été on pouvait faire coulisser les fenêtres vers le bas pour les ouvrir, en tirant sur deux poignées en aluminium vissées dans la vitre « securit ». Partout des cendriers et la fameuse pancarte écrite en quatre langues. Ne pas se pencher par la fenêtre. Do not lean out of the window. Nicht inhaus lehnen. E pericoloso sporgersi (de mémoire : « Et père i'colle au zoo ce porc Gerzi ». Merci Gotlieb et tes rubriques à brac). Le passage d’un ouagon à l’autre se faisait par un sas. Il fallait tirer assez fort pour écarter les portes coulissantes. On se retrouvait alors plongé dans l’obscurité, dans un énorme soufflet en caoutchouc à l’intérieur duquel il fallait se cramponner tant on était secoué. Le vacarme à l’intérieur était assourdissant.

Les compartiments étaient décorés de photos en noir et blanc représentant les plus beaux châteaux de France et de Navarre. Pour y entrer il fallait faire coulisser la porte en tirant assez fort. Les banquettes étaient en skaï vert et pour la nuit, car il s'agissait de trains couchettes, il fallait procéder à une modification de la configuration pour se retrouver avec 6 couchettes en relevant le dossier et l'assise.

Le chauffage était du style tout ou rien, c'est-à-dire chaud ou froid. Pas d'air climatisé ou pulsé. Sous la fenêtre que l'on pouvait ouvrir de la même manière que dans le couloir, il y avait une tablette qu'on pouvait relever pour jouer aux cartes et un ou deux cendriers en aluminium estampillés SNCF, avec un couvercle qui claquait.

Les toilettes étaient on ne peut plus rustiques. Un trou donnant sur la voie qu'on voyait défiler au rythme régulier du claquement des roues sur les rails. Un clapet à commande au pied faisait office de chasse, quand il y avait encore de l’eau dans le réservoir. En position accroupie, vous pouviez ressentir un courant d'air froid qui vous passait toute envie de vous éterniser. Le PQ en papier glacé (d'une couleur un peu plus foncée que la page de mon blog) ne devait pas coûter cher. La lunette une fois relevée était retenue par une sorte d’aimant si j’ai bonne mémoire. Il y avait également un lavabo juste bon à se rincer les mains dans une eau non potable ou à se débarbouiller le visage au petit matin glacial, après une mauvaise nuit passée entortillé dans un sac à viande en drap, recouvert d’un couverture qui pique dans les tons rouges et la tête posé sur un oreiller marqué SNCF.

Le voyage était entrecoupé d’arrêts dans des gares dont le nom était annoncé par haut-parleur. D’autres indications comme la durée de l’arrêt et l’énumération des correspondances étaient données dans un accent local différent selon les régions, par une voie masculine.

Attention au départ, attention au départ !

Dis Tatie, quand est-ce qu’on arrive ?

lundi 9 mai 2005

Le retour de Maurice

Ca y est, Maurice est de retour !

Et il faut qu'il se remette au boulot. Ce matin ma carte Navigo était toujours acceptée malgré deux semaines d'absence. J'avais pris la précaution, avant de partir, de la mettre dans un endroit où je n'aurais pas à la chercher au radar ce matin et bien m'en a pris car le réveil a été difficile.

J'ai pu profiter de ces quelques jours de détente pour me balader dans une ville chère à Allison et bien évidemment goûter aux joies des transports en commun. C'est ainsi que je me suis retrouvé à une des extrémités de cette charmante ville de Montpellier, plus précisément du côté de l'Odysseum. Petit détail qui a son importance et qui pourrait être utile aux néophytes, les tickets s'achètent directement sur le quai grâce à des distributeurs automatiques. Le parcours se fait à l'air libre, c'est propre, rapide, lumineux.

Il faut se rendre aussi à l'évidence qu'il s'agissait pour moi d'une expérience toute nouvelle, dans un environnement différent du quotidien, au milieu de personnes complètement inconnues et dans un état d'esprit libéré de toute contingence matérielle. C'était les vacances, le soleil brillait, le boulot et les soucis étaient oubliés... La seule chose importante, et encore, est qu'il fallait seulement que je sois attentif à la station à laquelle descendre. Et quand bien même je pouvais me tromper, un peu de marche dans ces conditions ne serait vraiment pas un problème.

J'ai n'ai pas pu m'empêcher d'immortaliser cet événement, au moment du retour.
Où sommes-nous mon Capitaine?>

Où sommes-nous mon Capitaine?


Le retour s'est fait comme vous vous en doutez, en sens inverse ! Direction l'Odysseum où la voiture attendait à l'ombre des arbres. Moralité : pas de problème de circulation, accès direct au centre ville, pas de problème de stationnement, pas de pollution...

Conclusion : expérience positive que je recommande à ceux qui auront l'occasion de se rendre à Montpellier. C'est un peu comme les bus à Paris : il est plus agréable de voyager à l'air libre que sous terre. Lorsque j'y habitais, c'est l'option transports que je préférais, même si les couloirs réservés aux bus n'existaient pas encore comme aujourd'hui. Pour traverser Paris d'Est en Ouest c'est ce que j'aurais fait... moi ! Comprenne qui pourra.

En attendant Allison a reconnu l'arrêt Comédie. Bravo !
Vous jouez la Comédie mon Capitaine !

Vous jouez la Comédie mon Capitaine !


Et pour ceux qui ne sont pas encore monté dedans, voici ce que l'on peut voir de l'intérieur.
Prochain arrêt à Comédie mon Capitaine !

Prochain arrêt à Comédie mon Capitaine !