vendredi 12 août 2005

Valises à roulettes (3)

L’arrivée des valises à roulettes a entraîné la disparition des porteurs et la désaffection pour les chariots. Elle est par contre à l’origine de la naissance de nouveaux types de voyageurs.

D’un côté il y a ceux qui n’en n’ont rien à faire de stationner devant les escaliers ou les escalators pour essayer de décoincer, pour la rentrer ou la sortir, la poignée télescopique de leur valise à roulettes.

Il y a également l’espèce de ceux qui roulent sans faire attention au monde qui les entoure. Ne vous est-il jamais arrivé de manquer de vous casser la figure à cause d’une valise à roulettes qui change de direction sans crier gare devant vous ? Si au moins ce genre d’engin était équipé d’un fanion ou d’un gyrophare pour signaler sa présence au milieu de la foule !

Les valises qu’on ne voit pas peuvent parfois être entendues. Il arrive souvent que les roues grincent. Défaut de lubrification. C’est le genre de souci qu’on se promet de régler une fois rentré chez soi, mais qu’on oublie tout aussitôt.

Entendu récemment :

- Y’a ta roue qui grince !
- …
- Y’A TA ROUE QUI GRINCE !
- Tu ne peux pas parler plus fort ? Y‘a ma roue qui grince !

Certains revêtements sont à l’origine d’un bruit insupportable. Si vous prenez l’exemple du parvis de la Défense qui est composé de dalles couvertes de petits galets, vous comprendrez de quoi je parle. Le vacarme est assourdissant et peut parfois couvrir les conversations. Comme tout le monde marche dans le même sens, même en ralentissant l’allure pour se laisser distancer, ça fait durer le plaisir. Jusqu’au moment où on se fait rattraper par une autre…

Enfin il y a ceux qui cumulent tous ces comportements. Dans ce cas la seule chose à faire est de sauter à pieds joints sur leur valise et de recommencer encore et encore jusqu’à épuisement total. Ca défoule !

jeudi 11 août 2005

Valises à roulettes (2)

Une fois le marché inondé par ces valises instables et onéreuses, quelques uns subi le problème de plein fouet. Et pas les moindres. J’imagine par exemple le patron de la boîte qui fabrique les valises en question. Un jour il devait partir en voyage d’affaires sur une île du Pacifique, accompagné de sa secrétaire. Alors qu’il était à la bourre parce que son chauffeur s’était retrouvé coincé dans les embouteillages, il a du presser le pas dans les couloirs et le hall de l’aéroport avec sa superbe valise branlante. Et bien sûr il a loupé son avion à cause de cette valise instable. Sans compter la honte devant la secrétaire ! L’ingénieur maison s’est fait virer sur le champ. Il a été remplacé par un autre qui finalement a imaginé de mettre les roulettes sur la largeur ! Il fallait y penser, non ? Du coup il a été obligé de mettre une poignée télescopique pour adapter la prise en main. Et roulez jeunesse ! Combien de personnes ont acheté une valise instable ? Des millions. A vous de casquer à nouveau pour ce miracle de la technologie.

La taille de ces valises à également évolué de manière à pouvoir être glissées dans les cabines des avions. Combien de fois ai-je vu de grossiers personnages essayer de faire rentrer une valise trop grande dans un coffre à bagage trop petit, sans prêter la moindre attention au manteau ou l’imperméable que vous aviez pris soin de plier comme il faut de manière à éviter qu’il se froisse, ou bien en renvoyant sur les roses l’hôtesse qui se propose de la mettre un peu plus loin, là ou il y a de la place.

Car évidemment chacun veut éviter de mettre sa valise dans la soute en prétendant que le sac de 20 kilos qu’il porte est un bagage à main. Du coup chacun veut voyager avec sa valise au dessus de sa tête. On ne sait jamais… S’il prenait un jour l’envie à quelqu’un d’autre de vouloir sortir en cours de vol avec votre bagage !

mercredi 10 août 2005

Valises à roulettes (1)

Le post d’hier m’a fait penser à une invention certes utile, mais parfois plus qu’irritante une fois mise en de mauvaises mains. Vous le saviez déjà, je parle des valises à roulettes. On a plus de chance d’en voir en grand nombre le vendredi et le lundi. En particulier au moment des vacances, dans les gares et les aéroports. Elles sortent alors d’on ne sait où et sont toujours précédées d’une personne pressée qui ne se préoccupe pas du tout des pieds des autres.

L’espèce a évolué au fil des ans. Malheur à ceux que se seront jetés sur les premiers modèles, qu’ils auront bien sûr payé le prix fort, et qui étaient un non-sens et certainement mis au point et conçus par un ingénieur. En effet leurs roulettes étaient placées sur la hauteur (le côté le plus petit ou la tranche si vous préférez). Le centre de gravité était de ce fait haut, l’écartement des roulettes au minimum, rendant l’objet instable, quelle que soit la vitesse et la qualité du revêtement. Il suffisait en plus de l’avoir chargée en mettant les choses lourdes en haut (par exemple des chaussures ou une trousse de toilettes), pour la voir tituber et se vautrer au milieu des couloirs et des halls. Une fois remise sur roulettes, au moindre virage, au moindre choc ou changement de direction, même chose, la valise partait à droite et à gauche pour se vautrer. Le modèle à quatre roulettes disposées sur le fond de la valise était à peine plus stable que celui équipé de deux roulettes en coin.

J’imagine l’énervement du propriétaire de la valise en question. Il est déjà pressé, et du coup se trouve retardé. Après une première chute, il décide d’accélérer le pas, provoquant une nouvelle chute et un nouveau retard et une irritation grandissante. La scène peut se répéter un certain nombre de fois, jusqu’au moment où excédé, il décide de prendre sa valise par la poignée, pour la porter.

Et immédiatement regretter d’avoir à soulever la quantité de choses qu’il pensait pouvoir faire rouler.

Ne soyez pas négatif mon Capitaine !

Ne soyez pas négatif mon Capitaine !

Encore un effort mon Capitaine !
Encore un effort mon Capitaine !

mardi 9 août 2005

Train Train

Aujourd’hui comme hier, rien de nouveau sous le soleil. Et ce manque d’activité n’est pas sans influence sur mon activité. Je me laisse vivre. Au ralenti. Il en va de même pour mon imagination. Elle tourne au ralenti en ce moment. Les trains de banlieue eux aussi ralentissent. C’est tout du moins ce que je ressens. Sans être à dire que je contrôle chronomètre en main combien de temps je mets pour rentrer chez moi le soir, j’ai l’impression que c’est plus long que d’habitude…

C’est sans doute dû au manque d’agitation habituel. Les arrivées en gare sont d’un triste ! A peine 2 pelés et un tondu par bus. C’est le changement radical. Pas de bousculade du matin au soir. C’est peu commun.

La seule agitation a lieu pour moi le lundi matin et le vendredi soir. Je pars pour le week-end retrouver ma « petite famille ». Il faut malheureusement penser au retour. Pour ce faire je prends le TGV en Gare Montparnasse. Lever au radar à cinq heures du mat’, sans les frissons. A six heures et quelques du matin il y a du monde qui a fait l’effort de se lever tôt pour rejoindre Paris. J’en fais partie.

Je me retrouve donc parmi ces voyageurs plus bronzés que la moyenne, chargé d’un sac de voyage (sans roulettes), qui cherche à se frayer une place dans le métro quelques heures à peine après s’être baigné en mer ou avoir fait une marche à travers la campagne ou au bord de la mer. A ce moment là j’ai vraiment l’impression d’être un étranger. De ne pas faire partie de ce monde et de ne pas vouloir en faire partie.

Il faudra attendre que la semaine s’écoule avant de pouvoir à nouveau s’évader et profiter de ces quelques heures, de ces quelques jours loin de la cohue. J’aurai tout le temps de la retrouver dans quelques semaines. Avec le mauvais temps en plus.

Vous sortez du cadre mon Capitaine !

Vous sortez du cadre mon Capitaine !

lundi 8 août 2005

Torpeur estivale

Ce ne sont pas les grosses chaleurs en ce moment et je ne m’en plaindrai pas. Les transports en commun parisiens sont d’autant plus fréquentables en ce moment qu’il n’y fait pas trop chaud et qu’il n’y a pas trop de monde. Pour l’instant… Un peu comme au bureau qui semble avoir été déserté ces jours-ci.

Je sais que ça ne durera pas. Pas plus de quinze jours. C'est-à-dire cette semaine et la semaine du 15 août. C’est traditionnel. Etant donné ce que j’entends dire autour de moi, je pense qu’il y aura encore moins de monde la semaine prochaine.

De là à dire qu’il faut en profiter, non, je n’irai pas jusque là. Tout au plus apprécier la situation et le moment présent. En étant réaliste car comme je le disais, ça ne durera pas.

Il est donc possible en ce moment de voyager dans des voitures aérées et fraîches le matin. Ce serait presque agréable. On ne transpire pas et du coup on n’est pas collé à son voisin ou à sa voisine. Les gens sont moins stressés et moins énervés, plus agréables et plus souriants. Les tenues sont légères et… Je m’égare.

En fait dans cette situation je réalise qu’il ne se passe finalement pas grand-chose qui vaille la peine d’être commenté ou critiqué. D’autant qu’en ce moment je suis embarqué dans les dernières aventures de ce cher Harry Potter. Je n’ai pas résisté. Je n’ai pas attendu la sortie d’octobre. J’ai eu du mal dans le sud de la France à en trouver un exemplaire qu’il a fallu que je commande en librairie. Du coup je ne regarde pas trop ce qui se passe autour de moi et je suis isolé dans mon petit monde fantastique et magique. La fin de l’année scolaire approche pour lui, donc la fin de l’aventure pour moi et j’ai encore des progrès à faire avec les formules magiques si je veux pouvoir rigoler un peu en septembre.

Tarentallegra !