samedi 28 mai 2005

En attendant lundi

Vous ne savez pas quoi faire ce week end? Peu importe votre niveau en anglais. Si vous avez quelques minutes, allez faire un tour par là

  • Store Wars


  • Il reste un peu de moquette mon Capitaine !

    Il reste un peu de moquette mon Capitaine !



    Enfin, avant d'aller voter, je vous laisse réfléchir à ce nouveau "projet" qui en fait rêver quelques uns...

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  • vendredi 27 mai 2005

    Le 5ème élément : l'amour

    Pour ceux qui ont vu le film et tant pis pour les autres, le 5ème élément qui permet une fois de plus à Bruce Willis de sauver notre planète de la désintégration, c'est l'amour. Y a-t-il de l'amour dans les transports en commun ? Possible. Sûrement. Cela dit, lorsqu'on évoque les transports en commun, ce n'est pas à l'amour qu'on pense en premier nécessairement. Ni en deuxième, ni en troisième d'ailleurs…

    Sauf à parler des avions (autre moyen de transport en commun) et de son fameux "Mile-High Club » qui en fait fantasmer plus d'un, on peut aussi citer le récent et moins connu « Mile-Deep Club » pour les usagers du Tunnel sous la Manche (et pas pour ce que vous pensez !). On fantasme plus sur les toilettes ou les sièges inclinables d'un avion de ligne que sur ceux des trains (de lignes aussi). Faire l'amour dans les toilettes d'un avion à 50.000 pieds au dessus de l'Océan Indien et à destination de l'Ile Maurice est certainement plus bandant que dans le Paris - Remiremont, avec toute la poésie qui va avec ! En ce qui concerne la faisabilité, depuis le tragique 11 septembre, les choses ont cependant changé. L'avantage devrait revenir du côté du train.

    D'autres que moi y ont réfléchi. A force de se regarder les uns les autres, ou d'observer les autres, on finit toujours par laisser aller son imagination. J'en veux pour preuve cette analyse faite par une femme (Anne Roumanoff pour ne pas la citer), qui constate que « si dans les avions les stewards sont souvent beaux mais homo, dans les trains les contrôleurs ne sont pas très beaux mais toujours hétéro.... ». Sur les uns elle a posé le regard et laissé aller son imagination. Les autres ont posé le regard sur elle et lui ont fait part de leur imagination.

    Tout cela bien sûr est extrême. Il ne s'adresse pas au commun des mortels que nous sommes et pour qui l'amour dans les transports en commun s'exprime plutôt à grands coups d'ignorance ou d'indifférence et de mépris… Avec parfois une éclaircie sous la forme d'un croisement de regards ou d'un sourire à peine ébauché. Et il y a quelques yeux dans lesquels on pourrait facilement se noyer…

    Quel est le nombre d'idylles nées d'une rencontre dans les trains de banlieue où il n'est pas possible d'avoir la moindre intimité ? S'il s'avère qu'il est possible de bâtir le début d'une relation, alors on peut sauver le monde.

    jeudi 26 mai 2005

    Le 5ème élément : la terre

    C'était jusqu'ici assez facile d'associer le feu, l'air et l'eau avec des éléments qu'on trouve dans les transports en commun, respectivement la chaleur, les odeurs et la transpiration. Pour le quatrième élément de la série, la terre, j'utiliserai une des forces que nous subissons en permanence sur notre planète Terre, plus ou moins selon qu'on habite au niveau de la mer ou en altitude, ou selon les caprices de la météo. Nous y voilà ! Vous l'avez compris, j'ai pensé à la pression. Pas celle que je peux m'offrir en demi après une grosse chaleur, bande d'ivrognes ! Je parle de la force physique qui s'exerce sur nos épaules. Dans les trains surchargés on ressent une certaine forme de pression, pas seulement au niveau des épaules. Cette pression peut être terrible par moment. Elle variera selon l'affluence des voyageurs.

    Lorsque le train est bondé, tout le monde ne peut pas s'agripper à une barre ou à un objet solidement fixé, comme une poignée de porte ou un dossier de banquette. Ainsi les gens se tiennent et se maintiennent les uns les autres. Lors d'un démarrage en douceur ou lorsque le train roule, même à pleine vitesse, de façon régulière, il n'y a pas de problème particulier, mis à part le fait qu'on est « un peu » serré. La masse compacte de voyageurs va se déplacer d'un bloc et corrigera d'elle-même son mouvement, ceux qui peuvent se tenir retenant plus ou moins les autres.

    Par contre, en cas de coup de frein brutal, même les plus costauds ne pourront retenir le déplacement de tous ces corps. La force d'inertie est monstrueuse. Malheur à ceux qui sont entre une paroi et la masse des voyageurs ! Ils devront attendre la fin du freinage pour être soulagés. De même si le freinage brutal est suivi immédiatement d'un redémarrage tout aussi soudain. L'effet de déplacement de la foule sera amplifié par le mouvement de reprise d'équilibre qu'elle avait entamé par réflexe lors du freinage. C'est ce qu'on appelle se faire prendre à contre-pied. Quand on est seul, ça passe, à plusieurs dizaines dans un espace clos, ça fait des dégâts (note pour les connoîsseurs : imaginez le rigodon final de la bande des pêcheurs dans une rame de RER). Et dans ces cas là, si vous avez le loisir d'observer les grimaces des autres voyageurs, ne vous privez pas du spectacle !

    mercredi 25 mai 2005

    Le 5ème élément : l’eau

    L’eau, symbole de la vie par excellence, dont nous sommes composés en grande partie… C’est l’objet de ce troisième épisode, après le feu et l’air. Car de l’eau on en trouve aussi dans les transports en commun. L’eau dont je vais vous parler est de celle qui se rappelle à notre bon souvenir lorsque les événements ou l’environnement dans lequel nous évoluons tendent à nous la faire rendre. En d’autres termes, lorsque nous transpirons.

    En 2003, année de la fameuse canicule qui a permis à certains de venir travailler le lundi de Pentecôte, des températures extrêmes ont été atteintes dans les trains. A voir l’état de liquéfaction avancée de nombreux voyageurs à ce moment là, j’imagine les hectolitres de sueur qui ont transpiré de milliards de pores pour finalement s’évaporer sans procurer la moindre sensation de fraîcheur.

    Généralement, quand on évoque l’eau ou lorsqu’on pense à de l’eau, on a plutôt tendance à l’imaginer fraîche, limpide, pure et claire. On peut éventuellement penser à celle tiède dans laquelle on se plonge voluptueusement l’heure du bain venue. Et bien sûr, en cas de grosse chaleur, à la fraîcheur de celle qui nous permettra de supporter ce moment pas toujours agréable.

    En attendant, celle que nous dégorgeons dans le RER lors des grosses chaleurs a plutôt le goût salé de grandes dégoulinades tiédasses qui détrempent les vêtements. On n’ignore plus rien alors des dessous de bras de nos congénères, des sous-vêtements féminins qui font office de gouttières, des chemises ou T-shirts détrempés dans le dos. Les gros en particulier ne sont pas à la fête. Dans ces conditions, mieux vaut éviter de se frotter à son voisin…

    A l’inverse, en hiver, les voitures étant chauffées (il arrive en été qu’elles le soit aussi et qu’en hiver elles ne le soient pas, mais bon…), l’eau ramenée dans les voitures les jours de pluie couvrira de buée toutes les fenêtres. Et je ne parle pas des voitures ayant stationné sous la pluie toute la nuit avec les fenêtres grandes ouvertes !

    Le 5ème élément : l'air

    L'air respiré dans les trains en sous-sol est-il encore de l'air? En tous les cas il n'a rien à voir avec celui que je respire chez moi à l'orée d'une forêt ou bien que j'ai pu respirer à la montagne ou au bord de le Mer du Nord. Cet air a déjà été respiré par des milliers de personnes, a été empoussiéré par le déplacement des rames et il a été aussi bien parfumé par les trains (huile de graissage, odeur de caoutchouc brûlé, moteur électrique surchauffé, plaquettes de freins rougies...), que par les quelques "restaurants" en sous-sol (style graillon de fast food made in the USA, fromage brûlé des croque-monsieurs), sans oublier l'effluve plus ou moins subtile laissée par chacun d'entre nous. Et dans ce domaine on a parfois affaire à des champions.

    J'ai également un problème. Je suis sensible aux odeurs. En fait j'ai un nez et je détecte trop facilement la moindre odeur, donc forcément les petites et les mauvaises. Et pour celles-ci, je ne dirai pas que je ne les supporte pas car elles ne me rendent pas malade, mais je les trouve désagréables. Je suis moins incommodé par l'odeur d'un lapin ou un faisan tué à la chasse la veille et que je vais vider, que par l'odeur au petit matin d'un voisin qui pue le tabac froid.

    Dès le matin ça m'agresse. Et ils sont encore nombreux malgré la chute sensible du nombre de fumeurs en France. Leurs cheveux, leurs vêtements, leur peau... tout est imprégné de cette odeur. A croire qu'ils ont passé la nuit dans un cendrier plein et du coup j'imagine qu'ils ont des mégots plein les poches.

    Un autre exemple ? Certains parfums féminins et eaux de toilette masculines. Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, trop c'est trop, le mieux est l'ennemi du bien, etc. Des banalités me direz vous. Pourtant certaines fragrances sont parfois écoeurantes. Comment expliquer chez vous le soir en rentrant que vous étiez scotché dans le train à une femme s'étant déversé la moitié d'un flacon de Shalimar avant qu'elle ne quitte le bureau. Ne semblerez-vous pas suspect? N'éveillerez-vous pas les soupçons?

    Enfin, sans pour autant vouloir lister de façon exhaustive les différents parfums sentis dans ces lieux, une mention toute particulière à ceux qui ne savent pas dans quel rayon trouver du déodorant et à ceux qui de façon furtive, et dans l'anonymat de la foule, vous lâchent une caisse discrète mais franchement nauséabonde et persistante.

    ENGLISH VERSION

    Is the air you are breathing in the RER still air ? Anyway it has nothing to see with the one I can breathe at home, at the edge of a forest or the one I could breathe in the mountains or along the North See. This air has been already breathed by thousands of persons, was covered with dust by the moving of trains and has been also perfumed by the trains (lubricating oil, burned rubber smelling, overheated engines or break pads...), and by the so called underground "restaurants" (burn fat style produced by USA made fast foods, burned cheese coming from "Croque-Monsieurs"), and I should not forget to mention the more or less subtle effluvium let by each one of us. In some cases you can face real champions from time to time.

    I also have a problem. I am sensitive to smells. In fact (like everyone), I have a nose and I can easily detect the least of the smells, by the way small ones and bad ones. And for those ones, I won't say I can't support them because I am not sick, but I really think they are unpleasant. I am less bothered by the smell of a dead rabbit or pheasant killed during a hunting the day before when I have to clean out them, than by the smell of stale cigarette smoke in the early morning.

    In the early morning I feel like if I were attacked. And they are numerous even with the recent and important decrease in the number of smokers. Their hair, their clothes, their skin… everything is impregnated with this smell. It looks like they spent their night in an ashtray and then I can imagine them with their pockets full of cigarettes butts.

    Another example ? Some feminine perfumes or male after-shaves. In this area like in many others, too much is too much and it’s better to leave well alone. You think it’s a common place? Some fragrances are sometimes disgusting. How will you explain the feminine smell on your suit, tonight when you are back home ? By saying you were stuck in the train to a woman who had poured onto her half a bottle of Shalimar before leaving her office ? For sure you will look suspicious !

    As a conclusion, without trying to list all the smell you could smell in the train, I have a special award to those persons who don’t know where to buy a deodorant and to those who in a furtive way , taking the advantage of the anonymity of a crowd, are able to release a smelly fart frankly putrid and persistent.

    lundi 23 mai 2005

    Le 5ème élément : le feu

    Ici, dans les trains bourrés à craquer de voyageurs azimutés, il vaudrait mieux parler de chaleur. Pas de la chaleur au sens de la chaleur du coeur ou d'un accueil, non, la chaleur humaine. La chaleur qui se dégage de tous ces corps pressés les uns contre les autres. On atteint des summums en été. Les trains ont stationné toute la journée en plein caniar. Il n'y a plus d'air frais sous terre depuis longtemps. Même en hiver il n'y fait pas froid. L'air chaud et les rayons du soleil ont tout réchauffé. Même les barres auxquelles il vaut mieux s'agripper ont une température supérieure à celle du corps. On ne se brûle pas en les empoignant mais on ressent très bien leur chaleur.

    L'effet est frappant lorsque les portes s'ouvrent en face de vous alors que vous attendez sur le quai. Pas très loin de la sensation ressentie lorsque vous ouvrez la porte du four dans lequel vous faites cuire votre poulet fermier ou pour vérifier la cuisson de votre tarte aux pommes. Seulement là il ne s'agit pas d'un four. Et si quelque chose y a cuit ce n'est certainement pas une tarte. Ce n'est pas l'odeur de la tarte aux pommes qui vient vous chatouiller les narines...

    Aucun courant d'air. Aucun refroidissement d'air ou de climatisation. Cet été j'emporterai un thermomètre. Je suis sûr qu'à certains moments la température à l'intérieur des voitures atteint voire dépasse les 40° C. Les plus faibles palissent à vue d'oeil et tombent comme des mouches. Tout le monde ruisselle et dégouline de partout. Les vêtements collent à le peau. Un gigantesque concours de T-shirt mouillé a commencé. Les meilleures places sont celles à côté d'une fenêtre entrouverte. Un courant d'air frais y passe à peine.

    Et dire qu'il va falloir remettre ça. C'est presque pire quand on sait ce qui nous attend. Normal finalement que tant de personnes continuent à préférer la voiture. Elles ont toutes la clim' à l'intérieur. Quant au problème de la pollution...

    ENGLISH VERSION

    Here, in the overcrowded trains with crazy people, it would be more appropriate to speak about heat. Not the warmth in terms of the warmth coming from a heart or a welcome, I mean the human heat, the heat coming from all those pressured bodies, ones against the others. The peak is reached in summer time. Trains have remained all the day in the sun. It’s been a long time since there is no more fresh air in the underground. Even in winter it is never cold. Everything was warmed by the air and the ray of sunshine. The temperature of the bars on which it is better to hang on is higher than the temperature of your body. You won’t be burned, but you can clearly feel they are hot.

    The result is more striking when the door of the train opens just in front of you. Not so different from what you could feel while opening the door of your oven in which a free-range chicken is being cooked. Or when you want to verify the cooking of your apple pie. But in that particular case you are not in front of an oven. And if something is being cooked, it is certainly not an apple pie. What you are smelling doesn’t look like an apple pie at all.

    No fresh airstream. No air cooling nor air conditioning. Next summer I will bring a thermometer with me. I am almost sure that from time to time, inside the train, the temperature is higher than 40° C (104° F). The weakest loose their color (or become red) and fall down like flies. Everyone is streaming and trickling from every part of the body. Clothes are sticking to the body. A huge wet T-shirt competition has started ! The best places are the one close to an opened window. An air stream you can feel seams to be fresh because of the water you have on yourself.

    To think we have to face it again in a near future ! It is almost worse when you know what is waiting for you. Consequently it’s not surprising to notice that people keep on going to work with their car. They all are equipped with air conditioning. No care for pollution issues…