vendredi 10 novembre 2006

Record du Big Kiss

Maurice l'a laissé transparaître dans quelques commentaires disséminés par-ci par-là. Aujourd'hui se tenait sur le Parvis de la Défense une tentative de participer au plus grand rassemblement mondial de personnes qui s'embrassent simultanément au même endroit. Cela se passait à 13h00 en ce 9 novembre 2006.

Cette manifestation est supposée célèbrer le dépassement de soi et l'esprit d'équipe (sic).

Les participants reconnaissaient avoir été avertis que la manifestation pourrait être filmée et photographiée. Par ailleurs ils certifiaient être majeurs et accepter de céder leur droit à l'image à tout support, et tout pays. D'autre part, l'organisateur ne saurait être tenu responsable des utilisations privées des images capturées lors de l'événement.

Les organisateurs avaient vu grand. Un peu trop peut-être. Un immense espace était délimité par des barrières. On pouvait accéder à l'intérieur de cette enceinte par des portes situées aux quatre coins à condition d'être accompagné et de remplir un bulletin d'inscription à déposer dans une urne. On rentrait par deux bien sûr. Pas question d'y aller seul ni à 3.

Un attroupement de plusieurs centaines de personnes était tassé dans un coin de cet espace face à une estrade sur laquelle avaint pris place des photographes, des caméramans (cameramen ?), et un animateur. Entre eux et les barrières de l'enceinte un immense espace vide...

Préliminaires


Une fois les préliminaires accomplies, c'est à dire au bout de dix minutes environ (ça semble long !), le temps que les retardataires se joignent à la foule, l'ordre était donné de refermer les portes et de sceller les urnes.

On baisse le rideau


Les participants allaient pouvoir enfin se lâcher après avoir patienté encore 5 secondes supplémentaires le temps du décompte précédant le signal du départ. Quelques flash ont alors crépité et 30 secondes plus tard il ne fut pas nécessaire de jeter des seaux d'eau glacée pour séparer les participants. L'excellent animateur les autorisait à repartir en les remerciant d'avoir participé à cet événement exceptionnel.

Lâchez-vous !


1.188

C'est le record du jour !

Mazette ! J'ai connu des journées beaucoup plus faste dans mon village il y a quelques mois maintenant, avant que Zizou nous sorte ce qui allait en quelques secondes devenir une spécialité mondiale pour l'éternité.

Dans mon village donc, après avoir sorti les espagnols, les brésiliens et les portugais, c'est probablement 20.000 personnes qu'on aurait pu comptabiliser lors de ces 3 soirées de folie. Et encore, sans parler de ceux qui ont cumulé !

Vous l'aurez compris donc, Maurice n'a pas souhaité participé à cette manifestation supposée célèbrer le dépassement de soi et l'esprit d'équipe. Il en a pourtant refusé des invitations. Par dizaines. Mais que voulez-vous, Maurice est comme ça. Comment aurait-il pu vous faire participer à cet événement sans pouvoir tenir son calepin et son stylo et son appareil photo ?

jeudi 9 novembre 2006

Des bienfaits de la grève

Après l'histoire pratiquement sans fin du Portillon n°14, il faut revenir à des sujets plus graves qui, je le sais par avance, ne plairont pas forcément à certain(e)s d'entre vous.

Je veux parler de la grève, dans les transports en commmun bien sûr, de l'usage qui en est fait et des conséquences qui en découlent.

Je ne parlerai pas du pouvoir de nuisance d'une minorité de personnes privilégiées qui en cette période difficile pour beaucoup, mettent tout en oeuvre et s'arcboutent à des zavantages acquis qu'ils refusent de remettre en cause ou de partager sous couvert d'une défense des usagers et du service public.

Pendant ce temps là, les autres, la majorité des salariés du secteur privé, mais aussi des fonctionnaires, des étudiants, des lycéens, des personnes à la recherche d'un emploi, etc, sont contraints de se lever plus tôt et passer un peu plus de temps pour se rendre sur leur lieu de travail, d'étude ou de recherche d'emploi. Même chose pour le retour.

Il y en a tout de même qui pour éviter tous ces inconvénients, vont poser une journée de congés en attendant que ça passe. Cela m'est arrivé. Merci les RTT !

C'est ainsi que l'on constatera que finalement même si les trains sont deux fois moins nombreux, il n'y a pas deux fois plus de personnes. Pour ça je suis affirmatif car je le vois et le vis.

Je ne pense pas que du côté de la circulation automobile les choses soient pires. C'est déjà l'enfer, donc un peu plus de voitures...

Les grèves ne sont plus ce qu'elles étaient... Peut-être que certains grévistes commencent à ouvrir les yeux et à se rendre compte combien leurs comportements peuvent paraître déplacés pour une personne sans revenus par exemple. Par ailleurs on peut maintenant connaître à l'avance les horaires des trains qui vont circuler. Ils sont à l'heure et partent aux horaires habituels. Ce n'est plus la "galère" comme avant...

On n'entend même plus les voyageurs râler. C'est dire l'importance qu'on donne à ces mouvements sociaux. A force de se répéter la grève perd de sa valeur d'autant que les motifs ne sont pas clairs du tout. Le poisson serait-il bien noyé ? Ce ne sont pourtant pas les causes importantes qui méritent d'être défendues par tous (quelles que soient les convictions) qui manquent en ce moment.

En tous cas pendant les grèves certains ne perdent pas de temps et savent tirer profit de la situation. En quoi faisant ?

En navigant sur internet et en lisant en particulier ce blog. J'en profite pour les remercier, pour vous remercier toutes et tous. Jamais je n'avais eu autant de lecteurs en une seule journée ! Il faudra que je m'en souvienne car c'était peut-être la première et la dernière fois !

En attendant j'ai probablement dépassé mon quota de 300 mots (d'où les post...illons) et je ne suis pas plus inspiré pour la suite. Ne perdons pas espoir.

mercredi 8 novembre 2006

Portillon en panne (10 et fin ?)

C’est avec plaisir que Maurice aurait complété et illustré cette explication avec quelques schémas descriptifs, mais c’est un piètre dessinateur. C'est pourquoi il est allé jusqu'à prendre une photo pour vous ! C'est le deuxième en partant de la gauche.

Portillon 14


Maurice souhaite que les explications qu’il vous a fournies sont suffisamment claires pour que ceux qui habitent le Cantal et la Creuse commencent à s’entraîner chez eux et pour que les autres puissent mettre en pratique cette technique dès que possible, directement sur site.

Il espère ne pas vous avoir trop traumatisé ou barbé avec cet exposé à rallonge sur un sujet un peu austère et réservé à un public averti. Il pense qu’à partir de maintenant vous regarderez les portillons sous un autre angle. Surtout si vous passez en dessous pour les unes ou si vous vous cassez la margoulette pour les autres !

Une semaine après avoir noté les premiers symptômes du dysfonctionnement du maintenant fameux portillon numéro 14, les choses semblent être rentrées dans l’ordre. Pour l’instant ! Il fonctionne à nouveau normalement dans la plus totale indifférence, qui rappelons-le est le trait de caractère principal de la majorité des usagers des transports en commun.

Ce fut donc un moyen pour ce petit portillon de se révolter en quelque sorte, de se faire remarquer et de faire sentir sa présence. Sans le savoir, il aura réussi au-delà de ses espérances puisque son histoire a maintenant fait plusieurs fois le tour du monde et qu’il aura suscité une certaine forme d’émotion chez quelques unes d’entre vous. A lui seul il aura su faire grimper la pression artérielle de dizaines de voyageurs et fait remuer des dizaines de sacs à main. Ce que Maurice a pu constater à son horaire matinal s’est reproduit toutes les 15 minutes aux heures de pointe pendant plusieurs jours !

C’est ici que s’achève la belle aventure
Les voyageurs peuvent enfin monter en voiture
Ces bons moments sont gravés sur des disques durs
Toujours accessibles aux générations futures.

Il va falloir maintenant trouver un autre sujet de dissertation. Et fissa !

mardi 7 novembre 2006

Portillon en panne (9)

Cette méthode n’est bien sûr pas sans risques. En effet, comme la plupart des autres personnes, vous êtes partis de chez vous le matin pour une journée de travail, et à moins d’être prof de gym, vous ne portez pas forcément des vêtements souples et suffisamment amples pour accomplir ces gestes acrobatiques sans être gêné aux entournures. Même chose pour les chaussures qui peuvent être dotées d’un talon plus on moins haut. Enfin comme vous n’êtes pas partis de chez vous sans votre cartable ou votre baise-en-ville, vos mains ne sont pas complètement libres.

Pour les moins téméraires, la manœuvre peut être exécutée en marquant un temps de pause devant l’obstacle et en décomposant les différents mouvements. Les plus aguerris pourront franchir l’obstacle dans le mouvement.

Gare toutefois à ne pas y aller à l’économie ou de façon trop décontractée sous peine de se prendre les pieds dans la barre transversale ! Mieux vaut souffrir et risquer le claquage en passant cinq centimètres au dessus de la barre transversale, plutôt que de se vautrer de façon lamentable au milieu de l’engin. N’oubliez pas que vos mains vous soutiennent sur les côtés. En cas de chute vous n’aurez pas le temps de les faire passer devant vous pour vous protéger les dents ou le nez…

En cas de chute, il n’y a pas 36 façons de faire oublier son infortune et son ridicule face aux jeunes femmes que vous imaginiez en pâmoison à l’issue de votre exploit. Relevez-vous promptement, ramassez vos lunettes, votre cartable, les pages de votre journal, vos pièces de monnaie et quelles que soient la douleur qui irradie et la honte qui vous envahit, contraignez-vous à sourire et dites : « C’est rien, c’est rien… ».

Et n’oubliez pas : The Show Must Go On !

…à suivre…

lundi 6 novembre 2006

Portillon en panne (8)

Les hommes ont une approche et une méthode différentes. Comme toujours, en pareilles circonstances, il faut qu’ils épatent la galerie et qu’ils se fassent remarquer de la gent féminine. Chacun son style. Les femmes dans le charme, les hommes dans la démonstration de force. C’est ainsi. C’est inscrit dans les gènes et les premiers symptômes apparaissent dès l’enfance. Les partisans de l’école non mixte savent de quoi je parle.

Pour les hommes, donc, le passage du portillon se fera dans le cadre d’une démonstration de puissance pure, de force et d’agilité. Si les femmes préfèrent passer sous la barre, les hommes, les vrais, n’envisagent la sortie que par le haut. Au risque de se casser la figure et, s’étalant devant tout le monde, d’obtenir l’effet inverse de ce qui était recherché au début.

La technique est simple et efficace, à condition d’avoir conservé un minimum de condition physique, de souplesse et de coordination des mouvements. C’est pas gagné !

Maurice, ne reculant devant rien, va vous décrire par le menu et pas à pas cette technique qui pourra s’avérer utile le jour où par exemple, pressé par le temps et parce que la mécanique aura fait défaut, vous aurez à franchir le portillon par le haut, Men’s style !

Il suffit de poser une main de part et d’autre du portillon, légèrement au-delà du milieu de l’engin, de prendre appui sur les avant-bras, de ramener les genoux sous le menton, le tout dans un mouvement de balancier vers l’avant.

Dès que vous avez noté que vos pieds sont passés au dessus de la barre transversale, alors il est temps de déplier vos jambes et de poser les pieds à terre. Vous êtes arrivés. Si vous attendez trop longtemps, l’effet de balancier va vous faire repartir en arrière et tout sera à refaire.

…à suivre…