lundi 21 avril 2008

Nuage dans le ciel

À part se dire qu'il a plu ou qu'il pleuvra, jusqu'à quel âge distingue-t-on encore quoi que ce soit dans les gros nuages blancs qu'on peut observer par beau temps ?

Etant enfant, ça ne fait aucun doute, on est persuadé de voir des tas de chats, chiens, lapins et chevaux dans le moindre nuage.

Et puis le temps passe, on a d’autres soucis ou d’autres occupations que de passer un peu de son temps à rêvasser le nez en l’air. Peut-être perd-on également sa faculté de rêver ou d’imaginer alors que le temps s’est enfui.

On se dit que ce n’est plus de son âge, qu’on aurait l’air fin à montrer aux autres adultes sa propension à vouloir rester jeune. Rester jeune ou ne pas vieillir ? La question appelle la réponse. C’est évident.

Jusqu’au jour où finalement l’espoir renaît. On se surprend justement, alors qu’on n’a rien d’autre à faire que de regarder dehors par la fenêtre, à observer les nuages. Quand tout à coup un crocodile semble sortir des limbes.

Un crocodile tout en coton, léger comme l‘air et la gueule grande ouverte. Il avance dans le ciel à mesure que le train progresse vers sa destination.

Pour une personne comme Maurice trop occupée par ses obligations personnelles ou professionnelles, les transports en commun sont finalement une bénédiction. Ce n’est en effet pas derrière le volant de sa voiture ou devant son écran d’ordinateur qu’il aurait pu revivre ces quelques instants de nostalgie et de pur bonheur.

Le soleil se couche et bientôt il aura complètement disparu derrière l’horizon, et son bestiaire magnifique avec lui.

Val de Fontenay

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Plus on prend de l'age et plus la météo prend de la place dans nos vies mais la poésie du nuage blanc s'estompe...

Maurice a dit…

La prochaine fois que l'occasion se présente Mab, essaye, tu seras surprise !

Flower a dit…

A l'heure où je prends le RER, c'est bizarre mais en général je vois plus les nuages comme des œufs en neige dans lesquels je pourrais croquer...

Maurice a dit…

Serais-tu gourmande Flower ?

Anonyme a dit…

Les merveilleux nuages de Sagan n'ont jamais perdu grâce à mes yeux et si chaque nuage n'engendre pas forcément un animal, il réveille toujours en moi des envies de voyages ou de rêves.
Savoir rêver constitue une grande richesse

Maurice a dit…

Du moment Fanzesca que ces nuages ne soient pas des volutes conduisant vers des paradis artificiels...

Anonyme a dit…

Si l'on condidère que l'imagination est un paradis artificiel, alors oui, sans modération

Sammy a dit…

Où l'on apprend que Maurice a su garder son âme d'enfant :-)

Maurice a dit…

Parfois au grand dam des siens Sammy !