lundi 5 février 2007

Train de nuit (1)

De vous parler de mes mésaventures et de lire certains commentaires ont fait remonter à la surface de mon esprit perturbé des épisodes d’une vie antérieure. Ces épisodes ont bien évidemment un rapport avec les transports en commun.

L’autre jour, je vous parlais de la chance que j’avais eu après m’être trompé de train. Au départ une faute d’inattention dans un environnement que je pensais immuable et me voilà embarqué dans le mauvais train. Heureusement j'ai pu me rattraper à temps et tout est rentré dans l'ordre.

Il m’est arrivé d’autres mésaventures du même genre. Heureusement sans conséquences.

La première qui me revient à l’esprit est cette fois où je travaillais alors en province, en Charente, à Angoulême (il y a pas mal d'années). Des raisons personnelles me faisaient revenir tous les week-ends à Paris. Pour ça je prenais le train le vendredi en sortant du boulot. J’arrivais en gare d’Austerlitz environ quatre heures plus tard. Le TGV sur cette ligne n’était pas encore en exploitation et je prenais des trains Corail. C’était moins fatigant, moins cher, un peu plus rapide et probablement moins dangereux que de faire le trajet en voiture.

Le week-end touchant à sa fin, il fallait bien penser à repartir. Je reprenais donc le train en sens inverse, mais pas tout à fait à la même heure. Le train démarrait en effet à minuit pour arriver aux alentours de cinq heures du mat’ (j’ai des frissons) à Angoulême. Il valait mieux ne pas louper l'arrêt à Angoulême qui ne durait pas plus de deux minutes.

« Angoulême ! Angoulême ! Deux minutes d'arrêt ! Les voyageurs à destination de ... »

C’est le message qui était annoncé sur le quai. Il n’y avait pas d’annonce dans le train. Il fallait donc être attentif et ne pas louper son arrêt.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Argh, l'angoisse... j'ai toujours eu peur de louper ma station... peut être parce que ça m'est déjà arrivé, ou peut pêtre aussi parce que je suis tête en l'air et que perdue dans un bon bouquin, dans le compte de mes mailles, dans mes pensées ou à observer quelqu'un dans le train, ou parce que endormie (chacun fait ce qu'il peut hein ?)...
Alors ça t'es arrivé sur la ligne Paris Angoulême ?

Anonyme a dit…

Plus tu racontes et plus je préfère l'avion.
mab.

Anonyme a dit…

C'était le bon temps où on pouvait encore se tromper et vivre de folles aventures...

Ally a dit…

Et si tu ratais la descente à Angoulême, t'étais bon pour te retrouver où et combien de temps + tard ?

Anonyme a dit…


Ecrit en gare d'Angoulême, le
dimanche 15 janvier 2006

Que j'aime cette ville, que j'aime cette gare...


Il y a autour des couples qui s'étreignent sur le quai des gares,
une aura dérangeante d'espoirs promis...

Nous, les voyageurs derrière les vitres sans tain, voyeurs un peu sadiques, attendons avec curiosité le moment où les amoureux se séparent,où leurs mains se détachent, coupées par la porte qui claque.

Le voyageur amoureux, géné de découvrir soudain tant de spectateurs de ses tremblants au revoir, s'installe.

Une dernière fois il tente de renouer le fil adoré.

Le train s'ébroue.

Rien ne le distingue alors des autres voyageurs renfrognés,qui eurent eux aussi,leurs adieux sur le quai.

Anitta a dit…

M'est (un petit peu) avis que le Maurice va nous parler des gares qui sont juste après Angoulême... Ah, les joies du train de nuit ;-)

Maurice a dit…

Je faisais tout pour dormir le plus possible Thalie !

Dans les avions il y a des serpents Mab...

Le "se" n'est-il pas de trop Mathilde ?

Ah ces jeunes ! Ils veulent toujours tout tout de suite ! Un peu de patience Ally !

J'ai horreur des adieux sur les quais de gare Colchide...

J'ai pas mal fréquenté la gare de la France d'en haut, et pas seulement pour y prendre une soupe à l'oignon Anitta.

Anonyme a dit…


Je n'ai jamais eu d'adieu sur un quai de gare. Juste des au revoir.

Les adieux, c'est autre chose.

Heureusement, la plupart du temps, on ne le sait jamais qu'après...

Maurice a dit…

Ce que je voulais dire Colchide c'est que ces
au revoir prennent souvent des airs d'adieux.