jeudi 17 mars 2005

Putain de soirée

"La situation des trains est perturbée. Nous vous remercions pour votre compréhension". C'est exactement le genre de message qu'on n'a pas envie d'entendre. Surtout après une dure journée de travail. D'autant qu'il fait chaud ce soir. Comme il gèle encore le matin on s'habille chaud avant de partir de chez soi. On est toujours en mars donc pas question de se découvrir d'un fil et encore moins de faire ce qu'il nous plait. Bref il faisait 0°C ce matin, 20°C le soir. On ne sait plus comment s'habiller. C'est des soucis tout ça. En plus un très jeune enfant énervé et sûrement fatigué n'arrête pas de pleurer. C'est à ce moment-là qu'on se rend compte que le train est arrêté depuis un certain temps à quai et qu'il n'a pas redémarré. Et le fameux message retentit. Quelques instants plus tard un train Corail vient s'arrêter à notre hauteur. C'est un train pour Mulhouse. Ceux-là ne sont pas encore arrivés. Le bébé n'en finit pas de pleurer. La chaleur, les cris, l’arrêt qui se prolonge. C'en est trop. J'en profite pour changer de voiture. Aucun risque que le train parte sans moi. D'autres messages sont diffusés sur les haut-parleurs. "Incident sur un train en gare de ...?". "Circulation interrompue...". Les messages se succèdent. Tous plus incompréhensibles les uns que les autres. Le conducteur du train s'y met aussi. On nous répète de plusieurs façons différentes que le train est arrêté. Une tentative de comique de répétition ? Cela fait quand même sourire, voire rire la plupart des voyageurs pris au piège. Et bien sûr on nous remercie pour notre compréhension. Ce qui est râlant c'est que je suis presque arrivé à destination. Un quart d'heure vient de passer. C'est long. Je demande par téléphone une ex-filtration car je sens que c'est mal parti ce soir. Un nouveau message: "La fin de l'incident est prévisible...". Quelle bande de rigolos. Je sors du train, longe le quai, sors de la gare. La voiture qui vient m'arracher à ce cauchemar arrive dix minutes plus tard. Les trains sont toujours à quai.
Dis Papa, c'est loin Mulhouse?

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