mercredi 7 mars 2007

Ça se recompte

C'est un sujet que j'ai abordé à plusieurs reprises dans ce blog et qui je le sais intéresse plus particulièrement les lectrices : c'est le tricot dans les transports en commun. Il paraît que cette activité connaît un engouement sans pareil en ce moment. J'ai même entendu parler d'un projet gigantesque qui consisterait à recouvrir la Tour Eiffel d'une immense chaussette tricotée. S'agit-il d'un vrai projet ou d'un fantasme supplémentaire de mon imagination débordante ?

Toujours est-il que cette voyageuse tricoteuse, je ne l'ai pas rêvée. Elle était bien réelle et toute à son ouvrage. Elle avait entre les mains deux aiguilles qui semblaient être en bois vernis et de taille moyenne, ni grosses ni fines.

Ce qui m'a le plus marqué, c'est la laine qu'elle utilisait. Elle était de couleur bleu pâle, mais ce n'est pas le plus important. Elle utilisait une laine que je n'avais jamais vue jusqu'à présent. Ce n’est pas ma spécialité, loin s’en faut !

C’était donc un fil sur lequel couraient d’autres petits fils longs de 2 à 3 centimètres environ, comme une frange ou comme une guirlande électrique avec ses petites ampoules. Le résultat du tricot était surprenant car il donnait quelque chose d’épais, qui semblait très doux et j’étais comme fasciné de voir progresser le travail, maille après maille.

Vint à un instant donné le moment de la vérification, qui consiste de temps en temps à vérifier que le compte de mailles est toujours correct. Il faut alors répartir l’ouvrage de façon régulière sur une aiguille de manière à dégager les mailles pour pouvoir les compter.

Une première fois, de façon apparemment confiante, mais avec tout de même une pointe d'appréhension. Puis une seconde fois, probablement en se disant que le premier compte n’était pas juste. Le troisième comptage se fit plus lentement et se termina par une petite grimace.

Ces comptages successifs venaient de confirmer ce que sans doute elle redoutait. La pelote fut alors ramassée, le fil regroupé, l’ouvrage roulé autour des aiguilles et le tout placé dans un sac en plastique.

Ce soir il faudra vraisemblablement défaire quelques rangs.

8 commentaires:

Anonyme a dit…


Charmant, ta description de la tricoteuse, si éloignée de l'image d'Epinal de la mamie rassie, aux chaussons fourrés qui tricote près de la fenêtre en regardant passer les gens, le chat à ses pieds... celle qui utilise une aiguille pour se gratter sous le chignon et qui offre à tous les gamins de son entourage des pulls très compliqués à tricoter, mais aux couleurs immondes...

Je compatis aux rangs à détricoter.

Une question me taraude pourtant : la laine avait des petites ampoules ???? ;-)

Anonyme a dit…

Aie Aie (dit la piètre amatrice de tricot) détricoter et reprendre ses mailles avec une telle laine !!!

Nathalie Klein a dit…

J'ai abandonne le tricot il y a 20 ans environ et je ne sais meme pas pourquoi. Je crois que j'attends d'etre grand-mere pour m'y remettre ...

Maurice a dit…

Le tricot est redevenu tendance Colchide et le chignon a gardé tout son charme !

Bien vu Madeleine ! Je ne l'avais pas imaginé. Quel cauchemar...

Moi aussi Nathalie K., mais malheureusement je ne serai jamais grand-mère !

Anonyme a dit…

Les aiguilles étaient sûrement en bambou. Matière mise nouvellement en service pour un tricot qui gliche mieux. Expérimentées, adoptées..
Au salon de l'Aiguille en fête qui se tenait au Parc floral, le vikand passé, et où je n'ai pu me rendre ouin, il y avait une Ferrari toute en rouge tricotée..
A voir là si vous en avez envie..
http://aiguille-en-fete.com/L-Aiguille-en-fete-en-pole-position-avec-une-Ferrari-en-tricot_a593.html

Maurice a dit…

Oui Solange Brodeuse Tricoteuse ! Tu fais bien de me le rappeler. Il parait aussi que la mode est à recouvrir les panneaux de signalisation routière en ville...

Anonyme a dit…

Maurice t'es vraiment pas a la pointe de la mode tout le monde connait ces laines la !!!
Hier soir dans le train, scene inverse, deux jeunes hommes de l'armee me regardait moi et mon amie broder dans le train, ils nous regardaient avec insistence nos doigts creer nos petits motifs.
Peut etre qu'aujourd'hui nous sommes sur leurs blogs !

Maurice a dit…

J'ai quelques trains de retard Lutine !