mardi 6 février 2007

Train de nuit (2)

À cette époque, quelle que soit l'heure à laquelle je pouvais bien prendre le train, c'était plus fort que moi. À peine le train avait-il quitté la gare que déjà je sombrais dans les bras de Morphée. Alors vous pensez bien qu'entre minuit et cinq heures, il n'était pas nécessaire de me chanter une berceuse pour m'endormir. Je trouvais ça bien pratique à l’époque. Maintenant les choses ont un peu changé. Je ne m’endors plus si simplement, sauf lorsqu’il s’agit du train qui m’emmène en vacances. Avec celui-là, la pression accumulée pendant des semaines et des mois se relâche enfin et j’éprouve un besoin forcené de récupérer !

Je ne voyageais pas seul à cette heure de la journée. Le train était principalement occupé par des militaires revenant de permission et retournant dans leurs casernements. Beaucoup d’entre eux avaient un béret. Je crois qu’ils allaient jusqu’à Bordeaux.

J’en profite pour faire une petite parenthèse. Savez-vous pourquoi les bérets des marins ont un pompon ? Tout simplement pour éviter de se faire mal lorsqu’ils se cognaient la tête sur les bateaux !

Il valait mieux que je n’arrive pas trop tard si je voulais avoir une place confortable pour la durée du voyage. Une place où je pourrais dormir tranquillement.

Si vous avez eu l’occasion de prendre un train Corail, peut-être vous souvenez-vous qu’il n’y avait que des banquettes en similicuir. Il y avait un accoudoir central que l’on pouvait redresser pour y prendre ses aises. Le but du jeu était d’arriver suffisamment tôt pour trouver une banquette libre, de poser son sac de voyage sur la banquette pour s’en faire un repose-tête et de s’allonger. C’était la première chose à faire en arrivant, avant que le train ne démarre. Il fallait faire semblant de dormir avant le départ du train de manière à augmenter ses chances de conserver sa banquette.

C’était égoïste, certes, mais la pratique !

8 commentaires:

Anonyme a dit…

ah C T vous le gougeat installé de tt son long sur la banquette qui faisait semblant de dormir. Vous vs souvenez la fille qui vous a demandé d'un petit air pincé si la place était libre ou réservée pour votre sac et ben C T moi...

Anonyme a dit…

C'est comme ça que j'ai du dormir dans le filet.
mab

Anonyme a dit…


Et de même, les Allemands avaient une pointe sur le casque pour dévier le coup d'épée mortel.

C'est à dire qu'au lieu d'avoir la caboche coupée en deux, ils avaient juste les oreilles coupées...

Ally a dit…

Ouais, elle marche bien la technique de poser son sac sur le siege d'à côté, je confirme ! ;o)

Anonyme a dit…

Et là...Comment ça s'est passé ?
Tu as pu t'installer ou alors y a une bande de "relou" qui est venue t'expliquer qu'faudrait virer tes pompes de là ?

Maurice a dit…

Ouelcome back Bérangère ! J'ai comme l'impression que ton petit ait pincé est resté quelque part dans un train ! ;-)

J'en ai vu le faire Mab ! Les contrôleurs ne les ont jamais vus !

Quant aux Horse-Guards Colchide, c'est pour épouser la forme de leur crâne !

Ah ça c'est sûr Ally ! Tu peux même dire que c'est pas le tien et que la personne revient !

Il n'y avait ni "relous" ni "zyvas" à cette heure-là Maky !

Anonyme a dit…

J'espère qu'il n'y a pas eu de gens qui ont voyagé debout ou assis n'importe où à cause de toi.

Maurice a dit…

Je ne sais pas Cristophe, je dormais !