lundi 22 janvier 2007

On a évité le pire (2)

En fait ce n'était pas la seule raison. Puisque le carnage n'avait pas pu être évité, autant en profiter. En effet étant passé de l'autre côté des portillons nous pourrions observer les voyageurs sous un angle différent de ce que nous avions l'habitude de faire jusqu'à présent. Nous ferions face à la vague humaine et nous aurions tout le loisir d'observer les visages, tout en étant protégés par la barrière non pas de corail, mais de métal.

Les premiers voyageurs commençaient à arriver. Le spectacle pouvait commencer. Pas de chance pour eux, le premier à emprunter le seul portillon en état de marche n'avait pas choisi le bon ticket. Apparemment celui qu'il voulait utiliser n'était plus valide. Puisqu'il n'avait pas fonctionné une première fois, il tenta néanmoins une seconde tentative qui forcément fut vouée à l'échec. S'il n'avait pas été chargé comme une mule avec sacoche, ordinateur et sac de sport (de voyage ?), il aurait cherché un autre ticket au milieu du portillon.

Le problème c’est que derrière lui les autres voyageurs pourtant arrivés depuis moins d’une minute commençaient déjà à faire sentir leur impatience. Ils avaient pour certains essayé de passer par les portillons fermés avant de comprendre la raison de leur difficulté.

En particulier les femmes qui ont la fâcheuse habitude de perdre leur carte magnétique au fin fond de leur cas à main. Si le portillon ne s’ouvre pas en passant son sac par dessus le lecteur, c’est que la carte magnétique n’est pas lue. Donc on se plante au milieu du portillon et on commence à déballer ses affaires sur place en bloquant les autres voyageurs, plutôt que de laisser sa place.

Une fois le badge retrouvé, on range ses affaires et on peut enfin le faire passer sur le lecteur. Et là non plus ça ne fonctionne pas. Après deux ou trois tentatives, il est temps de faire demi-tour et de passer devant ceux qui font la queue dans la file d’à côté.

(À suivre…)

9 commentaires:

Anitta a dit…

L'image de la barrière de corail n'est pas si fausse, finalement, dans ce grand aquarium métropolitain où Maurice le pêcheur voit les bancs de poissons se jeter inlassablement dans ses filets...

Anonyme a dit…

je sens Mr Maurice un peu énervé par les dames et leur sac à mains...

Anonyme a dit…

ils ont quoi les sacs à main des dames ? hein ?
En tout cas, c'est un bon moyen de faire fantasmer les hommes, qui sont toujours à se demander ce qu'il y a dedans ?
.6°

Anonyme a dit…

c'est pas le bordel dans mon sac...tout est rangé dans des pochettes et puis c'est un sac avec plein de poches et il n'est ni trop grand ni trop petit , comme ça je peux pas y rentrer n'importa quoi ;o) bisous

Anonyme a dit…

le grand Maurice et sa verve sont revenus.il nous a bien manqué.et ses commentaires aussi.bon voyage et bonne soirée. sister

Anonyme a dit…

Quel évènement Maurice! C'est fou. Tu es peut-être mieux qu'un CRS face à une foule menaçante?
Je ne connais pas de choses aussi trépidantes dans mon périple: sauf que ce soir, des retards à La Défense était occasionnées par un train ayant actionné le frein d'urgence en aval!!!

Bravo Maurice! Bon retour!!!

Signé: un nouvel usager des transports!

Maurice a dit…

Belle image que la tienne aussi Anitta. La maille est fine et peu passent au travers !

C'est vrai Bérangère ! Tout ça pour ne pas avoir à l'ouvrir...

Il paraît même Syl qu'il y en a qui fantasment sur la taille des bonnets et ce qu'il y a dedans !

A chaque règle il y a toujours une ou plusieurs expressions Lollah.

Yo, Sister !

Bienvenu au Club Joshua ! Apprends à regarder et à observer, tu verras...

Ally a dit…

Eh oh c'est pas vrai que les femmes perdent toujours leur carte magnétique au fond de leur sac ! Moi, ma carte de tram (bah oui à Montpellier, on a des trams, pas de metro), elle est bien placée, dans une poche strategique de mon sac et facile à atteindre. Bon par contre mes clés...hum. ;o)

Maurice a dit…

Ally, comme je le disais à Lollah...