jeudi 26 mai 2005

Le 5ème élément : la terre

C'était jusqu'ici assez facile d'associer le feu, l'air et l'eau avec des éléments qu'on trouve dans les transports en commun, respectivement la chaleur, les odeurs et la transpiration. Pour le quatrième élément de la série, la terre, j'utiliserai une des forces que nous subissons en permanence sur notre planète Terre, plus ou moins selon qu'on habite au niveau de la mer ou en altitude, ou selon les caprices de la météo. Nous y voilà ! Vous l'avez compris, j'ai pensé à la pression. Pas celle que je peux m'offrir en demi après une grosse chaleur, bande d'ivrognes ! Je parle de la force physique qui s'exerce sur nos épaules. Dans les trains surchargés on ressent une certaine forme de pression, pas seulement au niveau des épaules. Cette pression peut être terrible par moment. Elle variera selon l'affluence des voyageurs.

Lorsque le train est bondé, tout le monde ne peut pas s'agripper à une barre ou à un objet solidement fixé, comme une poignée de porte ou un dossier de banquette. Ainsi les gens se tiennent et se maintiennent les uns les autres. Lors d'un démarrage en douceur ou lorsque le train roule, même à pleine vitesse, de façon régulière, il n'y a pas de problème particulier, mis à part le fait qu'on est « un peu » serré. La masse compacte de voyageurs va se déplacer d'un bloc et corrigera d'elle-même son mouvement, ceux qui peuvent se tenir retenant plus ou moins les autres.

Par contre, en cas de coup de frein brutal, même les plus costauds ne pourront retenir le déplacement de tous ces corps. La force d'inertie est monstrueuse. Malheur à ceux qui sont entre une paroi et la masse des voyageurs ! Ils devront attendre la fin du freinage pour être soulagés. De même si le freinage brutal est suivi immédiatement d'un redémarrage tout aussi soudain. L'effet de déplacement de la foule sera amplifié par le mouvement de reprise d'équilibre qu'elle avait entamé par réflexe lors du freinage. C'est ce qu'on appelle se faire prendre à contre-pied. Quand on est seul, ça passe, à plusieurs dizaines dans un espace clos, ça fait des dégâts (note pour les connoîsseurs : imaginez le rigodon final de la bande des pêcheurs dans une rame de RER). Et dans ces cas là, si vous avez le loisir d'observer les grimaces des autres voyageurs, ne vous privez pas du spectacle !

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