mardi 21 juin 2005

Le Chippendale

Cela fait plusieurs fois que je me dis qu’il faut que j’écrive quelque chose à son sujet. Je passe à pieds presque tous les matins devant l’endroit où il travaille mais comme je n’ai ni mon calepin ni mon stylo en mains à ce moment-là, je ne note rien et du coup je l’oublie, jusqu’à la fois suivante. Et ainsi de suite… Car un portillon passé et dix mètres plus loin je n’y pense déjà plus. C’est donc un miracle si ce matin je pense à lui alors que je monte à peine dans le train. C’est vrai que je suis en permanence à la recherche de l’idée exaltante qui tous les jours me permet de tenir mes lecteurs en haleine !

Donc le Chippendale. Pourquoi un tel surnom ? Tout simplement parce que c’est la première chose qui me vient à l’esprit lorsque je le vois. Il a beau travailler dans les sous-sols de la RATP (à la station Auber en ce moment pour ceux ou celles que ça intéresse), il est bronzé toute l’année, été comme hiver. Certes il n’est pas très grand (je juge par rapport à ma taille), mais il a l’air baraqué. On ne s’en rend compte que lorsqu’il sort de sa guitoune. Enfin et c’est sûrement le détail le plus frappant il a une chevelure remarquable : cheveux longs, lisses et propres, qui retombent sur ses épaules. Pas de serre-tête ni de chouchou. En un mouvement rapide et expert, aidé d’une main ou non, il est capable de les remettre en place très facilement.

A-t-il une double vie ? Guichetier le jour, « Male Dancer » la nuit ? Dommage que ça ne soit pas l’inverse. Je suis sûr que la RATP aurait à y gagner. Glisser quelques billets dans son maillot de bain afin de pouvoir récupérer sa Carte Orange ou sa Carte Vermeil. Par contre ce serait condamner le Pass Navigo auprès de 50 % environ des utilisateurs.

Ps : je suis à la recherche de l’équivalent pour nous les hommes. Si vous savez dans quelle station et à quel guichet ça se passe, soyez sympa, pensez à moi.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne crois pas que le feminin existe, car quand je vois la tête des guichetières j'avoue penser à frauder.
Mais je voyage sans doute moins que toi.
J'habites aux halles alors je fais beaucoup de choses à pieds.

Maurice a dit…

Dans une certaine mesure, tu as de la chance Denis, et si quelqu'un me donne l'adresse je ne t'oublierai pas !