vendredi 18 février 2005

C'est la merde

Habituellement elles ornent ou tapissent les trottoirs en surface à Paris. On ne devrait pas les trouver à cet endroit et pourtant on en découvre même dans les couloirs à 20 mètres sous terre. Vous l'avez deviné, je parle des crottes de chiens. Il est vrai qu'on croise en sous-sol de temps à autres un chien d'aveugle, des "petits chiens à sa mémère" en général enfermés dans un panier spécial dont il ne dépasse que la tête, plus souvent des chiens de garde (ou de dissuasion?) la mode actuelle étant au rottweiler plus ou moins famélique ou encore les compagnons d'infortune des laissés pour compte. De façon tout à fait subjective je suis convaincu que les fautifs se situent plutôt dans la troisième catégorie. Cela dit le résultat final est le même. Rien ne ressemble plus à une merde dans les couloirs qu'une autre merde dans les couloirs.

Où elle prend toute sa dimension, c'est lorsqu'elle est piétinée et tartinée sur des dizaines de mètres. Ca se passe comme au moment du départ d'une course à pied regroupant des dizaines de coureurs. Si un photographe ou un caméraman se place devant la ligne de départ, le premier coureur dont l'horizon est dégagé pourra l'éviter facilement. Ce sera de plus en plus difficile pour les suivants car leur horizon se trouve limité par ceux qui les précèdent. Le photographe sera évité au dernier moment jusqu'au moment où immanquablement il se fera bousculer, voire renverser et piétiner. Pour la merde c'est la même chose.

Au bout du compte la merde se retrouve étalée par des dizaines de chaussures. Les mêmes chaussures d'ailleurs que celles dont j'ai parlé précédemment et qui sont consciencieusement essuyées sur les sièges.

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