vendredi 18 août 2006

Voisin Voisine

Prendre le TGV ou les transports en commun en général, c'est accepter de partager avec les autres. Le pire comme le meilleur. La banquette comme l'accoudoir.

A partir du moment où l'autre voyageur montre autant de bonne volonté que vous, partager la banquette est relativement simple dans la mesure où c'est justement l'accoudoir central qui délimitera l'espace de chacun. Une fois l'accoudoir abaissé, l'espace vital de chacun est marqué. Abaisser l'accoudoir revient à marquer son territoire et à tracer la limite à ne pas dépasser, de façon courtoise mais claire et déterminée.

On se regarde toujours et on se sourit d'un air entendu en marmonnant des mots d'excuse lorsqu'on abaisse l'accoudoir. Pas vrai ?

L'accoudoir est unique et fait figure de frontière. Mais ce n'est pas une ligne imaginaire. L'accoudoir a une surface. Il s'apparente plus à une zone de sécurité, voire un territoire occupé que chacun est en droit de revendiquer. Ce territoire pourra être occupé à tour de rôle. Mais certains n'hésitent pas à se l'approprier de façon unilatérale. Une forme détournée et moins noble du célèbre « J'y suis, j'y reste ! » de Mac Mahon. On n'imagine pas le nombre de conflits larvés et de batailles d'accoudoir qui peuvent se dérouler dans un TGV en période de pointe. C'est terrible.

L'intervention des Casquettes Bleues ou l'envoi d'une force d'interposition est l'exception.

Afin d'éviter tout risque d'embrasement et parce que c'est son choix, en général, lorsque Maurice occupe le siège côté fenêtre, il s'appuie contre la fenêtre et lorsqu'il est côté couloir, il a tendance à se pencher vers l'allée centrale.

L'accoudoir est donc un no man's land, une DMZ, un terrain inondable qu'il ne revendique pas mais qu'il occupera de temps à autre ne serait-ce que pour passer de la fesse gauche à la fesse droite.

5 commentaires:

bricol-girl a dit…

Même problème au cinéma, Il y aussi les "cet accoudoir est à moi, j'y suis jy reste".

Anonyme a dit…

Deux possibilites :
- je voyage seule : pas d'accoudoirs du milieux pour moi, je le laisse a l'autre. Preferant me mettre en boule.
- je voyage avec mon cheri : j'enlee l'accoudoir. PAs besoin de limites entre nous :)

Anonyme a dit…

je ne savais pas que les humains étaient si territoriaux dans les transports en commun. Que la guerre commence!

Ally a dit…

Ah c'est pour ça que c'est trop bien les places isolées !:-)

Maurice a dit…

C'est fou comme on peut se supporter les uns les autres, n'est-ce pas Bricol-Girl ?

J'aimerais bien voir une Lutine se mettre en boule ! Il ne doit pas rester grand chose...

Bientôt Joshua nous allons devoir marquer notre territoire. je n'oublierai plus ma grande bouteille d'eau maintenant !

Allison, souhaites-tu t'isoler comme ta soeur Clarisse ?