vendredi 27 avril 2007

Toujours plus vite (2)

Retour donc dans les couloirs du RER E…

Le voyageur pressé et accro à sa moyenne a en un clin d’œil et en un claquement de synapse, repéré la faille. En accélérant le pas, et quitte à jouer des coudes, il se retrouve dans le sas que personne n’avait pensé emprunter ! Quelle bande de gros nazes ! Dans son sillage, et sans qu’il s’en rende compte, il a entraîné un autre voyageur, tout aussi pressé et accro à sa moyenne, mais qui a réagi un petit poil moins vite.

C’est à ce moment que la situation devient cocasse.

En effet le sas est capable de « voir » automatiquement qu’il y a plus d’une personne, et contrairement à Sésame, malgré les invocations, refuse de s’ouvrir tant qu’il reste plus d’une personne. Un message diffusé par haut-parleur le confirme. En général le voyageur pressé n’écoute pas ce message. Il se contente de valider une deuxième fois son ticket, et on lui répète qu’une seule personne à la fois peut passer. Le deuxième voyageur pensant bien faire veut aussi passer son ticket. Il est en effet convaincu que le gros balourd devant lui, celui aux chaussures pleines de boue, sort de sa province et n’a pas de ticket valable et qu’il ferait mieux de rester chez lui plutôt que d’emmerder le monde !

Pendant ce temps, les autres voyageurs passent tant bien que mal les uns après les autres, laissant les deux excités sur place. Jusqu’au moment où les contrôleurs qui sont dans le cagibi juste à côté s’emparent d’un micro pour dire qu’un des deux voyageurs doit sortir du sas.

C’est tout juste si le premier, se sentant plus dans son droit que le deuxième, ne le traite de tous les noms d’oiseaux ! Non mais, et ma moyenne gros c.. ! Le deuxième voyageur honteux et confus doit donc s’effacer et attendre son tour, alors qu’aux autres portillons il n’y a presque plus personne !

Comme l’a si bien dit Jean de la Fontaine et probablement Esope avant lui, rien ne sert de courir, il faut partir à point ! Maintenant il va falloir cravacher pour redépasser tous ces traînards !

16 commentaires:

bricol-girl a dit…

Quand 2 idiots sont bloquée dans le sas que peuvent-ils bien se raconter? des histoires de portillons!

Anonyme a dit…

Bravo Maurice,

J'adore vos mises en situations plus vraies que nature. On s'y croirait, moi qui ne prend le métro ou le RER que rarement dans ma province bourguignonne.

Anonyme a dit…


Monsieur Hulot dans le métro.... ou Mon Oncle coincé dans le sas.

C'est amusant, à te lire, on s'imagine tout à fait la situation. Mais en ce qui me concerne, je n'entends pas le son. Tes mots l'ont avalé, sans doute... et ce n'en est que plus drôle...

Anonyme a dit…

T'oublie de dire qu'une fois son billet validé une fois, le voyageur ne peut le valider une seconde fois... je sens qu'il y en a un que ça va énerver ! hi hi hi !

Anonyme a dit…

Tes histoires de portillon m'angoissent. A vrai dire je crois que les trains m'angoissent un peu.

Anonyme a dit…

tiens T pas mort ....

bricol-girl a dit…

Toujours plus vite c'est vite dit, toi tu prends ton temps.

Bodhiradh a dit…

à vouloir aller trop vite, on fonce dans le mur ;)

laissez lui le temps de sortir et il reviendra surement pour commenter le magnifique "sondage" qui prendra fin d'ici peu à 20h...

Anonyme a dit…

Je prends souvent le bus et j'arrive presque à chaque fois à griller une place à un petit jeune !!!

Anonyme a dit…

VU QUE LE 8 MAI SE POINTE...ENCORE UN PONT...BEN ON ATTENDRA MERCREDI! MERCI

Anonyme a dit…

Ca y est...Le RER est encore en grève !

bricol-girl a dit…

Maurice est coincé dans la portillon !

Anonyme a dit…

Ah le progrès... Mais comment est-il possible de repérer plusieurs personnes dans ce sas? Le poids? Les mouvements? A moins que le sas ne lise le blog de Maurice ;-)

Maurice a dit…

C'est vrai qu'on y voit plus souvent des hommes que des femmes Bricol-Girl.

Bonjour Claire de Bourgogne, et bienvenue ! Dans le RER il n'y a pas de bouchons au moins.

Il n'y a que le portillon qui parle dans cette situation. Les voyageurs arrivent à se faire comprendre rien que par le geste et le regard Colchide.

Sauf à attendre 10 minutes Thalie, mais c'est insupportable et impensable pour celui qui voulait gratter 15 secondes.

Tout est de transparence et à ciel ouvert Nathalie K., donc il n'y a pas à angoisser, d'autant que tu n'es pas seule, loin de là !

Et non Passagère !

N'est-ce pas meilleur quand on prend son temps Bricol-Girl ? Mmmh ?

J'essaye d'éviter les photographes de tout poil Fong ! Pas facile de passer incognito... ;-)

Qui a dit que les petits jeunes ne respectaient plus leurs aînées Heure-Bleu ?

Je ne voulais pas te donner tort Bérangère, même si j'ai triché avec les dates !

Même en grève Maky, il y a toujours un service minimum. Que pourrais-je raconter s'il n'existait pas ?

Ce genre de portillon, s'il est indispensable aux personnes handicapées ou lourdement chargées de valise ne fait pas gagner de temps.

Bonne question Pousse Manette. Un compteur de jambes ? Un pèse-personne ?

Anonyme a dit…

J'ai beaucoup aimé cette petite histoire de voyageurs, moi qui ai prit les transports en commun pendant 10 ans et qui ne m'en suis jamais remise.

Maurice a dit…

Hello Marie Bland, et bienvenue ! Apparemment tu n'as pas l'air si atteinte que ça !